Pourquoi Poutine ne se soucie-t-il pas de l'ultimatum de Trump ?
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ParsToday - Le président russe ne prévoit pas de céder à l'ultimatum de Donald Trump concernant un cessez-le-feu dans la guerre en Ukraine, dont la date limite expire ce vendredi 8 août.
(last modified 2025-08-11T04:41:30+00:00 )
Aug 07, 2025 05:12 UTC
  • Pourquoi Poutine ne se soucie-t-il pas de l'ultimatum de Trump ?

ParsToday - Le président russe ne prévoit pas de céder à l'ultimatum de Donald Trump concernant un cessez-le-feu dans la guerre en Ukraine, dont la date limite expire ce vendredi 8 août.

Des sources proches du Kremlin ont indiqué que le président russe, Vladimir Poutine, n'avait pas l'intention de céder à l'ultimatum du président américain, Donald Trump, concernant un cessez-le-feu en Ukraine. Trump a menacé, en l'absence d'un accord, d'imposer de nouvelles sanctions contre la Russie et de frapper d'une taxe de 100 % les pays acheteurs de pétrole russe (y compris la Chine et l'Inde).

Il y a trois semaines, Donald Trump a déclaré, en faisant allusion à Vladimir Poutine : « Je pensais qu’il était un homme qui tenait ses promesses », avant de critiquer le président russe et d’affirmer être déçu par lui. Pourtant, Poutine n’a cessé de répéter tout au long de la guerre en Ukraine qu’il n’accepterait que des accords répondant à ses conditions, faute de quoi il poursuivrait le conflit.

Les menaces et l’ultimatum de Trump, destinés à faire pression sur Moscou pour obtenir un accord de paix, se sont révélés inefficaces et n’ont provoqué aucun changement dans la position du Kremlin.

Les médias occidentaux affirment que Poutine garde comme objectif principal le contrôle total des quatre régions de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson, et qu'il ne sera prêt à négocier la paix qu'une fois ce but atteint.

Il est convaincu que la Russie progresse en Ukraine et que les nouvelles sanctions auront peu d'effet, ce qui explique pourquoi il ne prend pas au sérieux les menaces de Trump concernant d'éventuelles sanctions supplémentaires.

Bien que le président russe ne souhaite pas irriter Trump et espère améliorer les relations avec Washington, sa priorité absolue reste la poursuite de la guerre en Ukraine jusqu'à l'atteinte de ses objectifs.

Ces allégations surviennent dans un contexte où, ces derniers jours, des rapports ont révélé que l'administration Trump s'apprêterait à percevoir des fonds des pays européens pour leur fournir des armes destinées à Kiev dans sa lutte contre la Russie. Les Pays-Bas sont officiellement devenus le premier pays européen à lancer l'achat d'armes américaines pour l'Ukraine.

Au cours des trois derniers mois, la Russie a par ailleurs enregistré ses avancées territoriales les plus significatives depuis le début de l'année 2025. Des commandants militaires ont affirmé à Poutine que le front ukrainien s'effondrerait dans les deux à trois prochains mois.

Dans le même temps, Trump a vivement critiqué les bombardements russes, sans évoquer les attaques intensives de l'Ukraine contre les positions russes. Il a placé au premier plan de son agenda des mesures telles que la vente d'armes à l'OTAN et la menace de sanctions sévères contre les pays acheteurs de pétrole russe.

À cet égard, Donald Trump a une nouvelle fois menacé mardi l'Inde d'une augmentation des tarifs douaniers en raison de ses achats de pétrole russe, tout en affirmant - au sujet de la guerre en Ukraine - que "si les prix de l'énergie baissaient, Poutine cesserait la guerre et le massacre de civils".

Alors que le président américain menace d'imposer de nouvelles sanctions contre la Russie en l'absence d'un accord sur un cessez-le-feu en Ukraine, l'émissaire spécial des États-Unis pour le Moyen-Orient, Steven Wittkoff, est arrivé à Moscou ce mercredi pour rencontrer des responsables russes.

Il s'agira du plusieursième voyage de Wittkoff en Russie depuis le début de l'année. L'émissaire américain s'y était déjà rendu à deux reprises - les 11 et 25 avril - et avait rencontré Vladimir Poutine.

Cette visite intervient à un moment crucial du conflit ukrainien, alors que l'ultimatum du président américain à la Russie - fixant au 8 août la date limite pour parvenir à un accord de paix - approche de son échéance.

Jusqu'à présent, les promesses et menaces de Trump n'ont pas réussi à modifier la position du Kremlin, et l'impasse diplomatique persiste. Parallèlement, l'Ukraine a perdu davantage de territoires sur la ligne de front.

Bien que Trump ait fixé au 8 août un ultimatum pour parvenir à un accord, reste à savoir si ce délai permettra une avancée dans les négociations ou ne fera qu'aggraver les divergences. Les prochains jours seront décisifs pour l'évolution du conflit entre l'Ukraine et la Russie.

Alors que Trump affirme que les sanctions sont inévitables, l'envoi de Wittkoff - qui a déjà rencontré Poutine à plusieurs reprises depuis janvier - pourrait s'inscrire dans ses efforts pour faire pression sur le Kremlin à l'approche de cet ultimatum. Toutefois, Mark Rubio, le secrétaire d'État américain, juge cette éventualité très improbable.

Jusqu'à présent, les promesses et menaces de Trump n'ont pas réussi à modifier la position du Kremlin, et l'impasse diplomatique persiste. Parallèlement, l'Ukraine a perdu davantage de territoires sur la ligne de front.

Bien que Trump ait fixé au 8 août un ultimatum pour parvenir à un accord, reste à savoir si ce délai permettra une avancée dans les négociations ou ne fera qu'aggraver les divergences. Les prochains jours seront décisifs pour l'évolution du conflit entre l'Ukraine et la Russie.

Alors que Trump affirme que les sanctions sont inévitables, l'envoi de Wittkoff - qui a déjà rencontré Poutine à plusieurs reprises depuis janvier - pourrait s'inscrire dans ses efforts pour faire pression sur le Kremlin à l'approche de cet ultimatum. Toutefois, Mark Rubio, le secrétaire d'État américain, juge cette éventualité très improbable.

Malgré l'intensification des pressions américaines, notamment sur le plan des sanctions contre la Russie, les éléments disponibles indiquent que Moscou n'a aucune intention de céder aux exigences de Washington. Une source russe a affirmé que, même face à un durcissement des sanctions économiques, le Kremlin est convaincu de sa capacité à les surmonter. Trois ans et demi de guerre, ainsi que le soutien de la Corée du Nord et de la Chine, ont renforcé cette conviction.

Selon cette source, Trump avait précédemment proposé la levée des sanctions et la reconnaissance du contrôle russe sur la Crimée et les territoires occupés en échange d'un cessez-le-feu complet - une offre que Poutine a rejetée. La source a ajouté : « Il est facile de déclencher une guerre, mais y mettre fin s'avère bien plus difficile qu'on ne l'imagine. »