Une base US en mer de Chine?
(last modified Wed, 16 Jun 2021 19:38:33 GMT )
Jun 16, 2021 19:38 UTC
  • Une base US en mer de Chine?

Le Pentagone envisage une force opérationnelle navale permanente pour contrer la Chine dans le Pacifique.

Le Pentagone envisage de créer une force opérationnelle navale permanente dans la région du Pacifique pour contrer la puissance militaire croissante de la Chine, selon deux personnes familières avec les discussions internes.

Le plan impliquerait également la création d'une opération militaire déjà déterminée pour le Pacifique qui permettrait au secrétaire à la Défense d'allouer des dollars et des ressources supplémentaires au problème chinois, ont déclaré les personnes, qui ont requis l'anonymat pour discuter des plans pré-décisionnels.

La présence chinoise en Atlantique préoccupe les États-Unis. (Illustration)

Les deux initiatives, qui ne sont pas encore finalisées, renforceraient le discours dur du président Joe Biden sur la Chine et enverraient un signal indiquant que la nouvelle administration américaine est sérieuse dans sa volonté de réprimer la puissance militaire de Pékin.

« Nous examinons un certain nombre de propositions dans l'Indo-Pacifique et au sein du Pentagone pour mieux synchroniser et coordonner nos activités », a déclaré la personne, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat pour discuter des plans pré-décisionnels.

« Cependant, comme l'a dit le secrétaire, il est maintenant temps de se mettre au travail, il reste encore de nombreux détails et spécificités à finaliser. »

Ces deux mesures mettent en évidence la décision du Pentagone de déplacer ses ressources du Moyen-Orient vers le Pacifique, a déclaré Elbridge Colby, un ancien responsable du Pentagone sous Trump. 

La force opérationnelle navale serait créée sur l’idée de la construction d’une base de l'OTAN en Europe avant et pendant la guerre froide.

Le porte-avions américain USS Ronald Reagan jette l'ancre au large de la baie de Manille, aux Philippines. ©AP

Le vice-amiral John Hill, le chef de l’Agence américaine de défense antimissile, a récemment déclaré que les porte-avions américains étaient déjà confrontés à des risques liés aux armes hypersoniques des adversaires des États-Unis.

D’autre part, les forces chinoises ont testé leur capacité à déployer des missiles balistiques conçus pour frapper les porte-avions américains.

« Récemment, nous avons régulièrement organisé des exercices nocturnes qui se poursuivent généralement jusqu’au début du lendemain », a déclaré un colonel de l’armée chinoise, Jiang Feng, cité par Washington Examiner. 

Et d’ajouter : « Nous changeons souvent de terrain d’entraînement, de cible et de base de lancement sans préavis pour tester les compétences des troupes. »

À ce propos, les médias chinois ont publié des images des missiles DF-26, connus sous le nom de « tueurs de porte-avions ».

Les dirigeants des grandes puissances du G7 se retrouvent, samedi 12 juin 2021, en Angleterre. ©AFP

Sur le plan politique, Pékin a annoncé, mercredi 16 juin, que les allégations lancées dans la déclaration conjointe USA-UE étaient inadmissibles. 

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Zhao Lijian, a déclaré lors d'une conférence de presse que les accusations contre la Chine, mentionnées dans la déclaration du sommet UE/États-Unis, portaient atteinte aux intérêts de la Chine qui s'y opposait fermement.

« La Chine s’oppose fermement aux tentatives de tout pays visant à imposer sa volonté aux autres », a-t-il martelé.

Zhao a souligné que le contenu de la déclaration contrevenait au caractère des relations bilatérales et qu’il constituait une intervention dans les affaires intérieures de la Chine.

« La Chine s'y oppose fermement et condamne ses diffamations et calomnies », a-t-il déclaré.
« Les États-Unis et l'Union européenne devraient réfléchir à leurs propres problèmes et ils ne sont pas assez qualifiés pour faire la leçon aux autres », a déclaré Zhao.

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