L'art africain mis à l'honneur dans une exposition à Téhéran

Initiée pour la première fois par le service culturel de l'ambassade de Côte d'Ivoire en Iran avec pour vocation de rendre l'art africain accessible à un public iranien, Téhéran a accueilli du 7 au 21 décembre une exposition de Masques et de statuts ivoiriens.

Tout en mettant en valeur la position particulière qu'occupe l'art des Peuples ivoiriens dans l'art et la culture africains, cette exposition présente pour la première fois un ensemble exceptionnel de 30 masques et de 20 statuts provenant d'une ancienne collection de Côte d'Ivoire.

Déroulée du 7 au 21 décembre à la galerie Cama, une lumineuse salle d'exposition, au nord de Téhéran, la foire présentait également une belle plateforme commercial pour mettre en vente les œuvres aux passionnés et aux collectionneurs iraniens qui s'intéressent à l'art africain.

Selon les visiteurs, l’exposition était l’occasion de découvrir des œuvres qui, outre leurs beautés et leurs sens offrent au public, néophyte ou passionné, l’occasion d’un voyage unique au cœur des arts et du patrimoine non-occidental.

Le chargé d'Affaires de l'Ambassade de Côte d'Ivoire à Téhéran, Tamakolo Ouattara, tout en se félicitant de la bonne tenue de l'exposition et en remerciant les visiteurs iraniens, s'est déclaré favorable à ce que les galeries africaines se multiplient en Iran, berceau de l’art et de la civilisation.

«La côte d’Ivoire avec ses 60 ethnies apparait comme une mosaïque culturelle. Chaque groupe a su fonder ses valeurs sur une culture spécifique comprenant un volet immatériel et matériel avec les masques, les croyances, l’architecture, la peinture, la sculpture, les danses, la musique, l’art culinaire et la langue, en un mot, toutes les pratiques, ce qui permet l’identification de chaque groupe. Il est à noter que cette culture trouve son origine dans les croyances religieuses traditionnelles caractérisées par le culte des ancêtres, la réincarnation et l’aspect initiatique», a fait savoir Tamakolo Ouattara.

Soulignant l'importance de la diplomatie culturelle, il a ajouté qu'avec la fin des conquêtes militaires des siècles précédents, la culture demeurait de nos jours la seule arme pour conquérir d’autres civilisations ou bien pour faire connaître sa propre identité.