May 25, 2021 14:24 UTC
  • L'USS Georgia

Ce n'est pas sans raison si le commandant en chef de CentCom s'est vu contraint, dès le vendredi 21 mai, soit au terme de plus de 10 jours d'impitoyable face-à-face Armée de l'air US-Israël-OTAN /Missiles-drones de la Résistance, à faire un deuxième aveu depuis le mois de janvier et à reconnaître que les "petits drones iraniens" sont "inquiétants", bien que tous les drones iraniens ne soient pas petits ni uniquement inquiétants.

Le vendredi 21 justement, à peine la trêve unilatérale d'Israël annoncée, le CGRI a dévoilé un kit de DCA d'enfer, composé de drone Gaza, de radar Qods et de batteries de missiles antimissiles "9 Day".

Le F-35 israélien n'a réellement brillé à Gaza la semaine dernière. En termes de furtivité il a échoué, en termes de frappe, il a frappé des tuyaux au lieu des rampes de lancement de misisles (Avia.pro)

Le drone  de combat  précité est capable de transporter treize bombes et de voler à plus de 10 000 mètres d’altitude à une vitesse de 350 km/h avec une autonomie de 35 heures. Sa portée opérationnelle elle est de 2000 kms et outre ses 13 bombes, il a la capacité de transporter 500 kg d'équipements. Or ces "petits drones iraniens" qui ne font "qu'inquiéter" le général McKenzie ont été ce 25 mai en pleine manœuvre dans le cadre d'un méga exercice de guerre électronique, qui à Ispahan, a mobilisé les trois forces armées du pays, armée de terre, marine, armée de l'air et la DCA intégrée iranienne. L'exercice conjoint « Bouclier du ciel 1400 »  a été lancé mardi matin en présence des unités stratégiques de guerre électronique appartenant aux quatre branches de l'armée de la RII, à Ispahan et dans d’autres régions du pays.

Le char iranien Karrar. (Photo d'archives)

Le « Bouclier du Ciel 1400 », a été de loin l'exercice conjoint le plus complexe de la guerre électronique, jamais mené par l'armée iranienne au cours de ces dernières années, les unités de réaction rapide et les systèmes forestiers de l'armée de terre, de l'air et de la défense aérienne ainsi que les forces navales y prenant part et  mettent eux aussi en œuvre des tactiques offensives et défensives dans le domaine de la guerre électronique, quitte à  utilisant leurs dernières réalisations et leurs capacités maximales.

Au cours de cet exercice, les différentes unités de l’armée de la RII ont exécuté des missions dans divers domaines informatiques et mené une guerre électronique bidirectionnelle. Au fait, c'était plus qu'un exercice puisque selon une toute dernière information communiquée par les sources iraniens, ces méthodes ont été appliquée en présence d'une " proie grandeur nature" et pas des moindres à savoir l'USS Georgia, le fameux sous-marin à propulsion nucléaire américain qui en décembre dernier a servi aux Américains de fond de propagande à l'effet d'intimider l'Iran. A l'époque alors même que le CGRI menait un exercice naval, un hélico iranien avait réussi à faire fuir le Georgia de la zone des opérations, faisant échec à la mission d'espionnage qu'était censé mener le submersible.

Tir du missile balistique iranien Qadir lors d'une manœuvre navale dans le golfe Persique. ©Tasnim/Archives

Mais en ce 25 mai 2021 les choses ont été bien plus complexes. Les unités participant à la manœuvre ont exercé les opérations d'interception, de surveillance, de traitement des signaux à partir des stations terrestres et satellitaire tout en procédant à des opérations d'infiltration et de brouillage à destination des hélicoptères et tout ceci en mettant à profit des équipements de navigation. Evidemment, le facteur "intelligence artificielle" a eu largement son mot à dire puisqu'il s'agit aussi d'intercepter via des radars made in Iran, des drones et des UAV cibles : bref quelques 100 opérations de guerre électroniques hybride qui ont été menées de façon tactique et technique à l'échelle des vastes frontières iraniennes. Signe de l'ampleur de l'enjeu, les forces armées ont choisi de surveiller le fameux Georgia qui accompagné de son escorte a été interceptés et surveillé pendant 3 heures sans réagir. L'appareil s'apprêtait à quitter le golfe Persique via le détroit d'Hormuz, selon les organisateurs, quand les "petits" drones iraniens l'ont intercepté et se sont mis à envoyer des images en direction du QG des opérations. 

L'USS Georgia, encerclé par les vedettes rapides iraniennes, 19 mai 2021. ©The Drive

Ces images n'ont pas encore été publiées mais d’expérience, on sait qu'elles ne tarderaient pas à être publiées. Et ce serait un coup assez grave au prestige de l'US Navy qui se dit le roi des océans. Car les petits drones iraniens ont procédé à ces exercices en présence des attachés militaires étrangers, selon Fars, des chinois et des russes entre autres qui " ont confirmé la nette percée iranienne en termes de synchronisation, de coordination, de rapidité et de précision opérationnelles à la fois à caractère offensif et défensif ":

"Au fait il s'agit d'éviter toute surprise à la DCA intégrée iranienne, à combler les lacunes et à enrichir les expériences passées", a dit le contre-amiral Sayyari, coordinateur des forces armées iraniennes. plus d'un observateur pourrait voir à travers ce comment une flèche à l'endroit de la machine de guerre US qui rien qu'à Gaza a une nouvelle fois prouvé à quel point elle est vulnérable. Quelques 4300 missiles ayant copieusement frappé le sud le centre, le nord d'Israël sous le nez et la barde des unités de DCA américaines THAAD et Patriot qui étaient là pour appuyer le pauvre Dôme de fer, la Fronde de David et Arrow. 

Tel-Aviv et les localités limitrophes de Gaza comme Ashkelon, Ashdod, Neguev y ont passé sans que la « pièce maîtresse » de la DCA sioniste définit comme ayant " la capacité  de contrecarrer les tirs d'artillerie, d’obus de mortier et de roquettes de courte portée, système doté d'un radar tridimensionnel à balayage électronique, ELM-2084 que le constructeur dit pouvoir " localiser une munition tirée à plus de 100 km et suivre 200 cibles par minute" et surtout d'un intercepteur Tamir, "équipé de capteurs électro-optiques et de huit ailerons de direction permettant une haute maniabilité" parvienne ne serait-ce qu'une seule fois à faire correctement son travail, son radar perdant souvent sa direction, et ses contre-missiles allant dans tous les sens sauf celui qu'il fallait. 

En effet cette confusion de la DCA sioniste a été largement liée à une intense guerre électronique qui accompagnait les vagues de missiles et de roquettes tirés par la Résistance. En effet, tandis que des roquettes inondaient les radars, le brouillage électronique trompait les radars et le tout bloquait entièrement le mécanisme. La chose est devenue trop grave que le même modus operandi a paralysé les sites offshore d'Israël, Tamar entre autre, ou des missiles de précision ont réussi à viser le terminal quitte à faire fuir la société Chevron, et où les missiles antinavire ont frappé une corvette Shaar bien que celle-ci soit doté à son bord d'une batterie de Dôme de fer voire même de missile Barak. Le méga exercice de guerre électronique "Bouclier du Ciel 1400" aurait sans doute tenu compte des acquis de Gaza. La totale cécité de l'USS Georgia, sous marin nucléaire US, alors même que les drones iraniens le survolaient ce mardi le prouve. Pour le reste, le Georgia qui a connu rien qu'en mai un méga clash avec le CGRI, sans pouvoir lever le petit doigt, devrait, à l'heure qu'il est, pousser un ouf de soulagement d'avoir quitté le golfe Persique.

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