Jul 11, 2021 09:48 UTC
  • Syrie : USA frappés, et en débandade!...

Dans la nuit de samedi à dimanche 11 juillet, à peine quelques heures après que l’Américain Joey Hood, numéro deux du département d’Etat US, eut lancé un appel parfaitement inouï à l’adresse de la Résistance irakienne, la suppliant de « cesser ses attaques anti-américaines » et

de « se concentrer au lieu de se battre contre les troupes US sur la lutte contre Daech » qui est « une cause commune US/Résistance( !!!) », appel qui, toute raison garder, fait écho à cet aveu d’il y a quelques semaines du commandant en chef du CentCom le général McKeznie quand il reconnaissait que l’US Air Force n’est plus que l’ombre d’elle-même face à ces drones et roquettes de « petite taille » qui surgissent du néant, partout où les troupes US tournent leur regard pour s’abattre sur elles, non pas pour les tuer ( pour l’heure) mais pour leur faire comprendre que le mythe d’invulnérabilité Yankee appartient au passé et qu’il est grand temps qu’ils débarrassent les lieux, la terre a tremblé pour la quatrième fois consécutive depuis 4 juillet à Deir ez- Zor, Connoco, station de gaz, située non loin du gisement pétrolier d’Al-Omar a été pris pour cible de « quatre missiles tactiques » qui se sont abattus cette fois non pas sur l’enceinte ou dans les parages du complexe militaire, mais bel et bien à l’intérieur.

Aucun bilan de perte ni de blessés ni même des dégâts, rassure le Pentagone, n’empêche que ce fut la huitième frappe depuis le 4 juillet à avoir été menée contre une base militaire américains située dans la zone d’opération Syrie orientale-Irak occidentale que dans leurs rêves de stratégistes de pacotille, les Think tanker US avaient recommandé à Biden de « raser », un certain 26 juin 2021 à coup de bombes GBU ou JDAM, pour que les missiles tactiques de la Résistance ne traversent plus le point de passage Qaem/Abou Kamal, et qu’ils ne parviennent pas à Deir ez-Zor où l’Amérique détient sa plus grosse boite de détournement de pétrole d’un Etat souverain avec des ramifications au Kurdistan irakien, en Israël , en Turquie, en Arabie saoudite et aux Emirats, mais aussi au paradis fiscal de Delaware en Louisiane par Crescent Energy Services interposé qui est en fait, une société écran de la CIA.

Ce plan de « déverrouillage de l’autoroute stratégique de la Résistance qui relie Irak-Syrie-Méditerranée » que le duo Biden-Austin semble avoir cru trop simple à exécuter, avait aussi un autre objectif, celui de bloquer un 4eme front balistique et dronesque anti-Israël qui s’est fait entrevoir en pleine bataille Israël/Gaza du mois de mai, lorsqu’un « drone irakien » a réussi, comme s’en est lamenté à l’époque Netanyahu, à traverser le ciel de la Jordanie et à frapper de plein cœur "Beit Shéan" au nord d’Israël et à allonger la liste de ces quatre salves de roquettes et de drones ayant visé le nord israélien et ce, en provenance de la Syrie et du sud Liban comme si ces 12 zones de DCA étendues entre la Jordanie et l’entité sioniste à l’effet de protéger le ciel israélien étaient remplis de la paille au lieu de Patriot.  

Or ce quatrième raid de la Résistance ciblant la plus grande base américaine dans l’est de Deir ez-Zor a prouvé que dans l’un comme l’autre objectif, le duo Biden-Austin a totalement échoué : et comment ?  En effet, avant le raid fatidique de 26 juin, le Pentagone n’avait qu’à se soucier des attaques sporadiques impliquant tantôt drones tantôt missiles et visant ses intérêts militaires en Irak.

Jamais il n’aurait cru avoir un jour à faire face à une tempête croisées d’attaques qui en à peine une semaine active pas moins de 100 missiles roquettes et drones contre les cibles américaines non seulement en Irak mais aussi en Syrie. Le raid du 10 juillet contre Conoco a pour le reste démontré que la Syrie orientale est décidément entrée dans la zone de turbulence anti-américaine et que la méga casse pétrolière à l’aide de quoi les Yankee financent leur projet de ranimation de Daech au Levant et en Irak se trouve dans le viseur. Mais ce n’est le pire dans toute l’histoire : le pire serait qu’à mesure que le temps passe les raids anti-US gagnent en ampleur et en intensité comme ce quatrième coup visant  Conoco qui aurait été fait non plus par les « roquettes intelligentes » dotées d’ailerons aérodynamiques et visant à leur assurer la précision  ou des drones « Loitering munition » mais bien par des missiles tactiques, genre Fath, que l’Iran a tout récemment dévoilés et en quoi les experts russes ont pu découvrir une ingénieuse idée reprise et retravaillée par l’Iran qui fait toute son originalité : « En effet le missile Fath ont servi de base aux Iraniens pour construire une « mitraillette balistique ».

L'ogive du missile Fath est comparée à l'ogive du missile monoconique Fateh-110, en raison de la petite taille du missile. L'augmentation de la puissance de feu des unités opérationnelles est l'un des enjeux importants qui ont un impact significatif sur le champ de bataille ; ceci peut être réalisé en utilisant des lanceurs de missiles balistiques multi-rôles et, bien sûr, en utilisant des missiles plus petits et plus tactiques (comme le missile Fateh) et en apportant plus de puissance de feu et de précision à ces unités. La longueur et le diamètre de ce missile semblent être environ 40 à 50 % inférieurs à ceux de Fateh-110. Avec un poids d'environ 850 à 1100 kg, Fath a une portée d’au moins 80 à 100 km. Puis l'utilisation de la technologie du corps en composite offre une portée de 130  à 170 km aux missiles de Fath. Plus le fait que Fath a des gouvernes aérodynamiques placées sur le nez lui offrent à l’engin les capacités à lancer des attaques de précision. Mais ce n’est tout ceci qui en fait son originalité : la similitude surnaturelle entre le complexe Fath iranien  et le système russe Kalibr-K est frappante mais alors que le Kalibr-K est armé de missiles de croisière à usage maritime, la version conteneur iranienne contient des balistiques à courte portée et de grande précision » 

La mitraillette balistique made in Iran a-t-elle tonné le 10 juillet  à Connoco ? On l’ignore. Toujours est-il qu’alors même que les troupes US, prises pour cible des missiles de la Résistance étaient totalement en débandade, les agences d’information ont fait état de l’arrivée du pétrolier Yasmin à Baniyas, l'un des trois pétroliers transportant le brut iranien vers la Syrie. Yasmin a précédé Arman 114 qui est, lui aussi, sur le point de gagner le port syrien où l’Iran envisage de livrer dans les jours à venir quelque 2,6 millions de barils. Plus d’un analyste voit une connexion de cause à effet entre ce quatrième raid anti-Connoco-anti al-Omar occupé et ces cargaisons pétrolières arrivées à Baniyas. Décidément le corridor maritime anti-sanction Iran-Syrie va de pair avec cette autre route stratégique, terrestre que Biden croyait pouvoir couper à l’aide de bombe.

Et dire que tout ceci arrive à l’Amérique démocrate, entre autres choses, parce qu’elle a naïvement cherché à éviter à Israël totalement défait en mai, à avoir à se battre contre le front « irakien » lors de la prochaine guerre contre la Résistance. Même aux Etats-Unis, certains observateurs ne peuvent se garder de se moquer d’un Austin qui croit que les bases US, une fois transférées en territoire hachémite iraient rester à l’abri de l’arsenal balistique de la Résistance. Mais est-ce important ? Les plus cyniques des analystes estiment même que les USA sont sur le point de dresser un "bouclier humain" fait  de leurs "propres soldats" pour sauver la peau à un Israël, déjà fini. Et ils n’ont pas tellement tort car imaginons une Jordanie d’où sont retirés les Patriot et où est réinstallé le contingent lourd de l’US Army , précipitamment évacué du Qatar, être le théâtre des tentatives de frappe anti Résistance

. Ce triangle Jordanie-Syrie-Irak qu’est al-Tanf et qui sent déjà  « époque post US » va-t-il résister à la riposte de la Résistance ? Et le royaume lui-même dont le roi a fait montre d’une certaine ouverture ces temps-ci en se rendant au pèlerinage des lieux chiites du sud ou envoyant des délégations en Irak voire ses vœux de succès au président iranien élu Raïssi a-t-il une quelconque idée sur quel chemin il s’engage en acceptant d’être dans ce jeu ? Une chose Israël : la guerre pour expulser les troupes US en Irak et en Syrie pourrait déborder surtout si l’US Army tient à jouer le rôle de rempart d’Israël.

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