Jul 14, 2021 09:34 UTC
  • Syrie : le Karrar frappe les USA!

Michael Knights du Washington Institute for Near East Studies qui donne régulièrement conseils et recommandations à Biden est un marrant. Pourquoi ?

Dans son dernier rapport où il dit avoir brossé un tableau « réaliste » de la situation des troupes US en Irak, rapport censé déboucher sur une solution « viable » à cet état de total désœuvrement des forces américaines en Irak où l’US Army, maître en banditisme, en est désormais et après avoir fait sauter quelques 161 lignes de haute tension électrique à travers tout l’Irak, à mettre le feu par agents interposés aux hôpitaux, à y brûler vif les Irakiens qui l’ont militairement défait, de façon encore pire qu’au Vietnam puisqu’en Irak, il ne reste plus rien ni de l’US Air Force ni non plus de l’Armée de terre US tant est grande la débande des deux face aux drones, aux roquettes et aux bombes improvisés de la Résistance, Knights écrit ceci : « Que les frappes contre les ennemis soient plus fortes que leurs frappes. D'après mon expérience d’observateur qui ait travaillé à proximité, qui les ait observé aussi, il n'y a qu'une seule issue que ces chefs "de milice irakien" craignent vraiment, à savoir leur mort. Cela était évident lorsqu'on a vu des chefs de milice "dispersés", "craintifs" et "cachés" après que les États-Unis ont tué le général iranien Qassem Soleimani et le chef de milice irakien Abu Mahdi al-Muhandis en janvier 2020 ». 

Et le gourou d’ajouter : « Mais au lieu d'utiliser l'option la plus extrême (frappe directe, NDLR), l'administration américaine devrait commencer à y faire allusion. Ce qui veut dire que les États-Unis devraient lancer d’abord une frappe délibérée, presque erronée (de sommation, NDLR), et ce, sur une cible très sensible, similaire à celle visant par exemple un chef de milice éminent. Puis et la fois suivante qu'une base américaine subira une attaque massive de missiles ou de drones, un chef de milice devra mourir en réponse, à l'heure et à l'endroit choisis par les États-Unis. »

A l’heure et à l’endroit choisi par les USA ?! Ce 14 juillet, soit dix jours après que la Résistance irakienne a lancé sa méga confrontation militaire pour la libération de l’Irak, émaillée par pas moins de sept frappes aux missiles et aux drones « Loitering munition » ou des deux à la fois contre Ain al-Asad, Zone verte, Victory, Harir à Erbil et tout ceci sur fond de raids de 3 à 5 bombes improvisés ciblant à chaque fois les convois logistiques US à l’est, à l’ouest au sud et au centre de façon à ce que la Jordanie soit appelé au secours et sollicité à l’effet de prêter à la « superpuissance US » sa terre, et son ciel, puisque « l’enfer irakien est invivable », les troupes US viennent de subir une cinquième attaque parallèle en Syrie orientale.

Ce cinquième raid aux missiles que la coalition a totalement censuré car le colonel Wayne Marotto en a marre de dire d’abord une chose puis confirmer aussitôt son contraire et être ainsi à la risée du monde entier, a eu lieu encore contre le méga site de détournement du pétrole syrien que le duo Trump-Pompeo avait dressé à al-Omar, à Connoco et à Tanak, au mépris de la loi américaine dite César, pour en pomper les richesses au sous-sol.

Au clair, l’US Army en Syrie, s’engage sur la même voie qu’en Irak. Plus d’un observateur verraient à travers cette constance de coups anti US, une stratégie parfaitement pré élaborée qui n’en demandait au fait, qu’un déclic et ce déclic, le vieux Biden, sans doute suivant le Conseil des gourous comme Knights, l’a donné le 26 juin en faisant bombarder grossièrement et à coup de ses F-15 et F-16-- qui n’osent même plus se stationner à Ain al-Asad ou à Balad par crainte des drones kamikazes qui les flairent à des milliers de kilomètres--, trois bases appartenant à Kataëb Hezbollah et à la Brigade Sayyed al-Shuhada, réparties à Abou Kamal et à Qaem.

Mardi encore Reuters et Cie faisaient publier à gros tirage une info, une de creux de plus, comme quoi l’Amérique aurait déployé des "batteries de DCA" à al-Omar. Evidemment la nature de ces batteries reste secrète mais un secret de polichinelle.  L’information évoquait aux côtés des chars "Bradley" et des batteries d’artillerie lourde arrivées à bord de 60 camions à Deir ez-Zor cette semaine, « des MANPADS qui ont pour la mission de contrer toute nouvelle attaque aux drones que les milices ""irakiennes pro Iran auraient à lancer contre les troupes US»!

Des MANPAD ?!

La Résistance  Est-syrien a lancé, ce samedi, son  premier essaim au drone contre le camp pétrolier d'al-Omar, essaim composé de pas moins de 10 appareils lesquels ont visé outre la bande d’atterrissage à l’intérieur de la base US mais encore les positions des forces américaines, françaises et britanniques et bien sûr leurs supplétifs kurdes. Aucun des drones n’a été intercepté ni détruit alors qu’on sait que cela fait deux ans au moins, que les batteries de Patriot sont déployées au nord de Deir ez-Zor et qu’elles sont constamment actives car les troupes s’y exercent régulièrement à l'effet de contrer les "milices pro Iran". Le  Certaines sources soulignent qu’à al-Mayadin, haut lieu de la Résistance en est de la Syrie, d’où partent visiblement les missiles et les roquettes et les drones des exercices auraient déjà impliqué des essaims de 50 drones à la fois au nombre de quoi auraient même figuré outre Ababil-3 et Mohajer-6, habitués du ciel syrien, des Karrar capables de larguer des bombes de 250 à 500 livres.

Le Karrar a aussi la capacité de tirer des missiles « tir et oublie » « Shafaq » ce qui rend nettement difficile la tâche de justifier ses conseils bidons nettement difficile à Knights si Biden se mettaient comme il le dit à re-frapper la Résistance en l’est de l’Euphrate. « Shafaq » ou Aurore, un missile intelligent qui se verrouille sur sa cible à l'aide d'un viseur infrarouge et avec une portée de 8 à 10 kilomètres, sa vitesse est de Mach 2 à 2,7. Ce missile de 60 kg a la capacité de pénétrer de 1 à 1,5 mètre dans divers types de chars et de blindages flottants et sa précision est de 30 centimètres carrés à une distance de 10 kilomètres. C’est l’un des premiers engins à utiliser le détecteur d'imagerie infrarouge (IIR), type de sondeur. Ce, ayant la capacité de suivre des cibles blindées et flottantes sous tous les angles, et qui a une résistance élevée au brouillage et au leurre et a une belle aptitude à intercepter. 

Le missile « Shafaq » est notamment un missile anti-char et il peut changer de sondeur et d’ogive. Le thermobarique Shafaq est également en mesure de détruire des installations et là on pense évidemment à al Omar à Connoco ou d’abattre les effectifs de l’ennemi au sol. La nouvelle variante de Shafaq n’est pas aussi lourde que la première version, c'est pourquoi un hélicoptère Cobra par exemple peut en porter entre quatre à huit.

Pour parler de choses comme elles se présentent sur le terrain, les Yankee sont piégés sur la rive de l’Euphrate d’une part entre l’armée syrienne et la Russie de l’autre entre une Résistance qui de l’Irak à Deir ez-Zor a entre ses mains la vie ou la mort des soldats US. Pourquoi ? Depuis 2016, date à laquelle les Etats-Unis sont entrés en Syrie orientale par la porte de derrière à savoir Daech pour y installer les FDS à titre de chair à canon, l’Etat syrienne ses alliés ont évité le clash rien que pour préserver ces dernières. Ce verrou est désormais sauté, les Kurdes n’ayant d’autre choix soit de mourir pour sauver les Yankee ou leur tourner le dos. Et dans tout ceci il y a également un point éminemment important : les USA ne bénéficient plus de la sympathie de Poutine, l’ère de coexistence Russie-USA étant révolu… L’été 2021 sera trop chaude sur la rive est de l’Euphrate et Knights devra encore plus se creuser la tête.

 

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