USA/Tunisie : fin de l'alliance militaire?!
(last modified Sun, 05 Sep 2021 17:01:49 GMT )
Sep 05, 2021 17:01 UTC
  • USA/Tunisie : fin de l'alliance militaire?!

Qui aurait cru que le très prudent président tunisien finisse par s'avérer un si redoutable Résistant au combat?

Après avoir nargué Biden et son MAE, Blinken qui sous peine de menace à peine voilée lui ont recommandé il y a peu, de " réintégrer la voie de la démocratie" version occidentale,  ou ce qui revient au même à revenir sur la décision d'amputer l'appareil de l'Etat de cette frange pro US, pro Israël qui sous les dehors des "Frères de l'islam"  n'a fait depuis 2011 que de miner la souveraineté tunisienne au profit de l'OTAN, des USA, du FMI et Cie, un peu comme au Maroc où la percée israélienne est en grande partie l'effet de la trahison des Frères, le président Saied commence peu à peu à entrer dans la phase de confrontation frontale.

Car il n'est pas né de la dernière pluie : Une délégation de député US a débarqué en Tunisie et on le sait parfaitement pourquoi. il s'agit évidemment de menacer le président pour sa ligne de conduite qui si elle continue pourrait même déboucher sur une révocation de l'accord militaire de 10 ans que les Ennahdistes ont fait signer à Tunis dans le stricte objectif d'en faire une base grandeur nature de l'OTAN.  Au fait et alors même que Saied vient d'échapper de peu d'une tentative d'assassinant et à mesure qu'il se montre de plus en plus coriace, les Atlantistes eux, préparent leur coup en Libye, à al Watiyah, cette base aérienne située à 30 kms des frontières tunisiennes que le Sultan Erdogan, l'un des plus gros perdant du coup de nettoyage en Tunisie a occupé en 2020 avant de le transformer en un camp d'espionnage anti Tunisie, anti Algérie et d'entrainement d'assassins et de terroristes qu'il ramène à bord de ses avions en territoire libyen depuis Idlib. Et bien les Yankees ont débarqué en Tunisie pour en faire un petit écho au coriace président et de lui dire sans doute que la prochaine tentative d'assassinat à son encontre pourrait bien réussir. 
 

D'ailleurs cet appel lancé par Ennahda comme quoi il demande désormais que les USA considèrent l'action présidentielle comme un coup d'Etat avec tout ce que cela pourrait impliquer poliutiqment, diplomatiquement voire militaire va dans ce sens. Ainsi, M Radwan Masmoudi perd ses nerfs et souligne l'AFP, avec le maintien des mesures exceptionnelles annoncées le 25 juillet par le président Saïed,  Radwan Masmoudi, fondateur du Centre pour l'étude de l'islam et de la démocratie en Tunisie souhaite que les États-Unis considèrent l’activation de l’article 80 de la Constitution comme un « coup d’Etat ».

Mais le président qui a visiblement derrière lui une grosse partie des tunisiens tout comme cet axe anti Israêl au Maghreb qui inclut l'Alghérie, la Mauritanie et une bonne partie des marocains, ceux là meme qui ont réalisé un premier raid anti sionsite en plein territoire du royaule, refuse tout bonnement de fléchir. Cette manif anti US du puissant syndicat tunisien UGTT et deux Partis politiques contre la délégation américaine, c'est au fait lui avant tout. Ces syndicats ont rejeté vendredi une invitation à discuter de la crise politique avec une délégation du Congrès américain en visite en Tunisie. Ils ont affirmé qu'ils refusaient toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays.

Puis samedi soir, des Tunisiens sont descendus dans la rue  pour exprimer leur protestation contre la visite d'une délégation américaine dans le pays. La télévision d’État tunisienne a annoncé que le président Kaïs Saïed, a rencontré, ce samedi soir, au palais de Carthage, une délégation du Congrès américain mais il s'agit surtout de jouer le jeu, ce qui rend d'ailleurs bien nerveux les USA.  Lors de cette entrevue, Saïed a souligné que les mesures extraordinaires récemment prises dans le pays s'inscrivaient dans le cadre du plein respect de la Constitution. Les sénateurs américains Chris Murphy (D-CT) et Jon Ossoff (D-GA) ont dirigé une délégation du Congrès lors d'une visite en Tunisie les 4 et 5 septembre.

Puis la délégation du Congrès américain en Tunisie a été surtout retrouver ce samedi des représentants du Parti Ennahdha au domicile de l'ambassadeur américain à Sidi Bou Saïd, petit détail significatif.  L'UGTT "Union tunisienne du travail", parmi d'autres partis représentés au Parlement tunisien, a évidemment boycotté la rencontre avec la délégation américaine. Car la vraie Tunisie ne se vend pas pour une poignée de dollars et que l’UGTT, la Ligue tunisienne de défense des droits de l'homme et plusieurs autres Partis ont fait part de leur opposition de rencontrer la délégation américaine après des appels qui leur ont été adressés au motif de leur « rejet de toute ingérence extérieure dans les affaires tunisiennes ».

Des dizaines de partisans du Parti al-Amal, accompagnés du secrétaire général du Parti, Hama al-Hamami, ont meme  défilé dans la rue al-Habib Bourguiba à Tunis manière de protester contre la visite de la délégation américaine. Les manifestants portaient des pancartes sur lesquelles étaient libellées : « La souveraineté nationale, pas la tutelle étrangère », « Délégation américaine n’est pas bienvenue », « Le pouvoir appartient à la nation ».

Dans une interview à l'agence de presse officielle turque, Anadolu, Hammami a exprimé son rejet de "l'ingérence étrangère, et des États-Unis en particulier, dans les affaires intérieures tunisiennes".  « Nous avons lu dans la visite de la délégation américaine un impact sur la décision tunisienne, et une directive de normalisation avec l'entité sioniste, surtout après une visite de la même délégation ces derniers jours en Israël puis au Liban et en Grèce », a-t-il dit. Bref au train où vont les événements, Saeïd risque de surprendre encore.. et comment? révoquer par exemple l'accord de 10 ans avec les USA. Après tout ce fut de cette même manière "cavalière" qu'il a renvoyé le Frère Erdogan à ses fondamentaux et a rompu un accord qui rendait la Tunisie l'esclave de l'OTAN.... Puis on entend parler des Hachd de Tunisie bon signe pour une indépendance militaire à retrouver.

 

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