Le Niger Casse la CPI
(last modified Sat, 01 Jan 2022 19:03:18 GMT )
Jan 01, 2022 19:03 UTC

Actualité en Afrique :

  • Mauritanie : le ministère de l’Equipement lance un ultimatum à des sociétés chargées de travaux afin de les accélérer
  • Burkina Faso : le Procureur du Faso met en garde tous les auteurs de violations du code de la route durant les fêtes de fin d’année
  • Sénégal : la loi sur la répartition des recettes pétrolières et gazières adoptée en conseil des ministres
  • Côte d’Ivoire-AIP/le directeur général de l’Environnement distingué à la « nuit des bâtisseurs 2021 »

Analyses de la rédaction :

Burkina : Kaboré n'a pas froid aux yeux

Dans son message à la nation à la veille du Nouvel An, le président Roch Kaboré a frappé fort et s’est exprimé sans langue de bois. Un discours de rétrospection, mais aussi et surtout de perspectives, orientées vers une amélioration de la situation sécuritaire.

« Cette année qui s’achève a été marquée par les douloureuses épreuves imposées à notre peuple, du fait de la double crise sécuritaire et sanitaire, avec son cortège de pertes en vies humaines, de blessés, de malades, de personnes déplacées et vulnérables, et de destruction de biens publics et privés. Au cours de l’année 2021, en dépit de contraintes endogènes et exogènes, l’économie burkinabè s’est bien comportée, grâce à l’engagement de tous. Elle a affiché un taux de croissance de 2%, un des meilleurs des Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Nous devons cette performance à la résilience de nos populations et à la maîtrise des équilibres macro-économiques », dit-il dans ce discours.

Le président commence donc par la question économique, secteur sur lequel le clan occidental a toujours misé afin de paralyser les pays africains, et c’est dans ce cadre d’ailleurs que le Covid-19, la fermeture des frontières et l’utilisation du peuple africain en tant qu’un laboratoire humain ont tous été mise en place par cet axe déstabilisateur, sans résultat concret, puisque dans son discours, le président burkinabé déclare clairement que  le pays a tout fait afin de ne pas se laisser emporter par la crise économique globale engendrée par l’Occident, et ce, grâce « aux populations et à la maîtrise des équilibres macro-économiques ».

Plus loin dans son discours, le président Kaboré revient sur la question sécuritaire :

« Au plan sécuritaire, l’année qui s’achève a connu une multiplication des attaques terroristes sur le sol national. Le point culminant a été atteint ces dernières semaines, inscrivant ainsi de facto, à l’ordre du jour, l’urgence de renforcer les capacités, tactiques et opérationnelles de nos unités.

Nos forces combattantes doivent avoir le dessus sur les groupes armés terroristes.
C’est le lieu pour moi de saluer et d’encourager nos Forces de Défense et de Sécurité ainsi que nos Volontaires pour la Défense de la Patrie pour leur engagement exemplaire sur le théâtre des opérations ».

Là encore, le prédisent burkinabé n’hésite pas à rappeler le rôle important du peuple burkinabé aussi bien sur le plan économique que sécuritaire et de faire valoriser le travail accompli par les« Volontaires pour la Défense de la Patrie », cette force qui fait tant peur à l’axe US-OTAN qui saute sur chaque occasion pour la décrédibiliser.

Le président Kaboré a d’ailleurs évoqué plusieurs fois, le nom des ces forces populaires dans son discours, histoire de rappeler aux forces occupantes que ce sont les forces armées appuyées par ces forces volontaires qui ont su neutraliser les complots et qui continueront ce chemin.

« Je réitère mon appel à l’union sacrée autour des Forces de Défense et de Sécurité, et de nos Volontaires pour la Défense de la Patrie, dans notre combat quotidien contre le terrorisme », redit-il.

Il évoque également « le nettoyage des zones infestées par les terroristes, le retour des déplacés dans leurs localités d’origine, la question de la réconciliation nationale et la lutte contre l’impunité et la corruption ».

Il revient sur des questions très importantes puisque c’est en s’appuyant sur les différends inter-ethniques que l’axe US-OTAN a tenté de déserter les régions stratégiques des pays du Sahel pour ensuite déployer leurs forces interventionnistes, et là encore, en évoquent ce sujet important, le président burkinabé a mis les points sur les i et a une fois de plus rappelé que le destin du pays est entre les mains du peuple et non pas une tierce partie.

« L’avenir désirable et légitime auquel aspire notre Peuple ne peut se construire que dans l’unité nationale et dans un état d’esprit patriotique qui transcende nos divergences. J’exhorte nos compatriotes des villes et des campagnes, travailleurs des secteurs public et privé, acteurs de la société civile, partis politiques, responsables religieux et coutumiers, partenaires et amis du Burkina Faso, à œuvrer pour l’approfondissement des valeurs fondatrices de notre dignité, et pour la consolidation d’une Nation démocratique, forte, unie et solidaire », poursuit-il.

Cette demande de patriotisme à la population burkinabè veut également dire que le peuple du Burkina Faso ne doit pas tomber dans les pièges grotesques de division que la France et ses alliés tentent de créer au sein du continent. 

Le Burkina Faso devient de plus en plus un modèle dans la lutte contre le terrorisme en Afrique, car le gouvernement, l’armée nationale et également le peuple sont tous unis pour protéger le territoire. Et c’est exactement l’arme de prédilection contre le terrorisme.

Niger : énième tentative de déstabilisation déjouée

Le Niger tout comme d'autres pays du Sahel cible de plus de 7 ans d'occupation militaire, de terrorisme et d'expansionnisme territorial de la France et de ses alliés occidentaux, compte décidément à s'en débarrasser une fois pour toutes : après une nette tendance à se renouer avec ses voisins maghrébins et sahéliens, à renforcer la défense nationale au lieu de frapper à la porte des occupants qui sont eux-mêmes à l'origine du terrorisme, voici le Niger qui s'oppose vaillamment à une sentence de ladite CPI qui visait à déstabiliser le Niger sous la couverture de la justice. Que s'est-il passé ?

RFI dit : « Le Niger est sommé de suspendre pour trente jours la procédure d’expulsion visant huit anciens responsables rwandais. Un juge du Mécanisme de l’ONU en charge de boucler les derniers dossiers du Tribunal international pour le Rwanda a ordonné ce vendredi 31 décembre à Niamey de suspendre la décision prise le 27 décembre.

À la mi-novembre, Niamey s’était engagée dans un accord passé avec le Tribunal international à accueillir sur son territoire ces huit ex-responsables rwandais. Le Niger invoque « des raisons diplomatiques » dans son ordonnance d’expulsion, mais sans plus de détails. Le 13 décembre, la représentante du Rwanda à l’ONU avait critiqué l’accord. La diplomate demandait au Niger de veiller à ce que les huit ne puissent pas avoir « d’activités subversives ». Quoi qu’il en soit, Niamey a désormais trente jours pour justifier sa décision face au Tribunal international.»

RFI n'a vraiment pas à mettre la partie concernant l'activité subversive des Rwandais précités entre guillemets ! 

Cela fait des années que Paul Kagamé agit dans les sens des intérêts des Occidentaux, et ce, à l'effet de déstabiliser ses voisins ou d'autres pays de l'ouest africains. D'ailleurs, l'histoire du génocide rwandais cyniquement et impitoyablement programmé par la Belgique et la France et Cie avec des images des Tutsis des Hutu s'entre-tuant visaient à l'époque à créer un schisme infranchissable ethno-confessionnelle en Afrique. Que la CPI qui toute honte bue arrête de mettre en taule des présidents élus africains pour cause de leur opposition au maximalisme et aux ingérences occidentaux, envoient des éléments à purger la peine au Niger, cela ne pourrait être lié qu'à des dessins séditieux au Niger où Barkhane est toujours sous le choc de voir les populations chasser sans peur ni appréhension ses soldats à coup de caillou. Bazoum vient là de faire une révolution : il remet en cause la légalité d'un tribunal que les blancs ont mis au point  uniquement pour faire procès aux Africains, et ce dans le strict objectif de punir les sursauts souverainistes en Afrique. C'est extraordinaire c'est une première, un certains Gbagbo et Goudé devraient envier les Nigériens.

Mali : les Russes arrivent

« Les hommes du Groupe Wagner sont-ils en train de commencer à se déployer au Mali ? C’est ce que semblent indiquer certaines informations obtenues par RFI, sur des mouvements de troupes en direction du centre du pays. Selon plusieurs témoignages recoupés par RFI, des véhicules de l’armée malienne ont quitté Bamako en début de semaine avec, à leur bord, des militaires blancs », lit-on sur RFI.

L’inquiétude a visiblement atteint son apogée au sein de BarkhaneOù en est le déploiement russe au Mali ? Luc Michel, géopoliticien nous en dit plus.