Apr 30, 2022 09:40 UTC
  • Tunis emboîte le pas à Rabat ?

Les Tunisiens s’irritent contre la participation du ministre de la Défense à une réunion, où était également présent le ministre de la Guerre d’Israël.

Les institutions et associations tunisiennes ont exprimé leur colère face à la participation du ministre de la Défense à une réunion à laquelle participait son homologue sioniste en Allemagne.

Le ministre tunisien de la Défense, Imed Memmish, et le ministre israélien de la Guerre, Benny Gantz, ont participé mardi à une réunion de l'OTAN à Rammstein, en Allemagne.

Les institutions et associations tunisiennes ont exprimé dans un communiqué leur colère contre la participation du ministre tunisien de la Défense aux côtés du ministre de la Guerre d’Israël à la réunion.

Les noms de certaines de ces institutions sont : Patriotisme des compagnons tunisiens, Coalition nationale tunisienne contre la peine de mort.

Ces associations, dont le Syndicat national des journalistes tunisiens, l’Organisation tunisienne contre la torture, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux, ont condamné l'implication de la Tunisie dans les plans militaires et d'agression de l'OTAN, qui a auparavant commis des crimes ignobles contre les peuples d'Irak, de Syrie, de Libye, de Yémen et d’autres nation du monde.

Le communiqué souligne : « La décision du gouvernement de Tunis va à rebours de la position de la plupart des pays et nations arabes, africains, sud-américains et asiatiques, les pays qui ont poursuivi une politique de neutralité et qui ont refusé de suivre aveuglement l’Occident et les Etats-Unis en tête.  

Selon le site Internet Arab 48, ces associations ont par ailleurs mis en garde contre les dangers de la normalisation avec le régime de Tel-Aviv, qui a une histoire d'agression militaire contre la Tunisie, de violation de sa souveraineté nationale et du massacre des citoyens tunisiens.

Le communiqué se réfère également au droit légitime et inaliénable des Palestiniens à l'autodétermination, retour des réfugiés palestiniens et la formation d'un État indépendant palestinien avec Qods comme capitale. Il rappelle que le président tunisien, Kaïs Saïed, avait auparavant qualifié toute normalisation des relations avec Israël d’une « grande trahison », lors de sa campagne électorale.

 

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