Soudan: le conflit pourrait dégénérer en guerre civile
De violents combats se poursuivent entre l’armée soudanaise et les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) malgré les avertissements selon lesquels le conflit dans le pays pourrait se transformer en l’une des pires guerres civiles du monde.
En dépit de la prolongation du cessez-le-feu au Soudan, des affrontements ont éclaté, dimanche 30 avril, entre les deux parties militaires qui s’accusent mutuellement de nouvelles violations de la trêve.
L’armée soudanaise a affirmé qu’elle a détruit les convois des FSR se dirigeant vers la capitale, Khartoum, depuis l’ouest. De leur côté, les FSR ont déclaré que l’armée a utilisé de l’artillerie et des avions de combat pour attaquer ses positions dans un certain nombre de zones de la province de Khartoum.
Ceci survient alors que les FSR ont annoncé dans un communiqué plus tôt dans la journée du 30 avril qu’un accord formel de cessez-le-feu qui devait expirer à minuit serait prolongé de 72 heures supplémentaires.
« En réponse aux appels internationaux, régionaux et locaux, nous annonçons la prolongation de 72 heures de la trêve, à partir de ce minuit, afin d’ouvrir des couloirs humanitaires et de faciliter la circulation des citoyens et résidents et leur permettre de répondre à leurs besoins et atteindre des zones sûres », a indiqué le communiqué.
À ce propos, on rappellera que des affrontements ont éclaté, samedi 15 avril, entre les forces armées soudanaises et les forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) ; combats qui ont fait des plus de 500 morts et contraint des dizaines de milliers de personnes à fuir pour sauver leur vie.
Les organisations internationales ont cependant averti que des millions de Soudanais sont incapables de fuir et tentent de survivre à de graves pénuries d’eau, de nourriture, de médicaments et de carburant ainsi qu’à des pannes d’électricité et d’Internet.
Dans ce droit fil, le Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) a appelé les parties du conflit au Soudan au calme et à la fin de toute escalade militaire dans le pays.
Le secrétaire général du CCGP, Jassem Mohammed al-Budaiwi, a lancé cet appel lors d’une rencontre avec Dafallah al-Haj Ali, le sous-secrétaire du ministère soudanais des Affaires étrangères, ce dimanche.
Al-Budaiwi a également souligné le souci du CCGP pour la sécurité, la sûreté et la stabilité du Soudan, avant de mettre l’accent sur son soutien pour relever tous les défis dans ce pays africain.
Le secrétaire général du CCGP a également salué tous les efforts internationaux et régionaux visant à parvenir à un consensus entre les forces militaires, à mettre fin à la crise au Soudan et à assurer la sécurité et la stabilité dans le pays.