Téhéran s'alarme des "ingérences étrangères" au Soudan
"La situation au Soudan est tellement préoccupante. Si des mesures appropriées ne sont pas prises, l'intégrité territoriale du Soudan est menacée avec des ramifications pour la région", a déclaré vendredi le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian dans un message sur son compte Twitter.
Il a exprimé ses regrets face à l'ingérence et à la provocation étrangères au Soudan, appelant au dialogue et à la compréhension intérieure pour résoudre la crise.
"Le dialogue et l'entente internes semblent être l'option la plus viable pour mettre fin à la crise", a tweeté le haut diplomate iranien.
Des violences meurtrières ont éclaté le 15 avril entre le chef de facto soudanais Abdel Fattah al-Burhan, qui commande l'armée régulière, et son adjoint devenu rival Mohamed Hamdan Daglo (Hemedti), qui dirige les Forces de soutien rapide (FSR) paramilitaires.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré qu'au moins 551 civils étaient morts et 4 926 blessés, sur la base des données officielles du Soudan, mais le bilan réel serait probablement beaucoup plus élevé en raison de la difficulté d'accéder aux installations médicales.
La violence a envoyé des dizaines de milliers de réfugiés à travers les frontières du Soudan et elle menace de semer l'instabilité dans une bande instable de l'Afrique entre le Sahel et la mer Rouge.
L'agence des Nations unies pour les réfugiés, le HCR, estime à 860 000 l'exode du Soudan et a appelé les gouvernements à considérer avec bienveillance les civils en fuite.
S'adressant aux journalistes à Nairobi mercredi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a admis l'échec à prévenir les affrontements au Soudan.
"L'ONU a été prise par surprise" par le conflit, car l'organisation mondiale et d'autres espéraient que les négociations pour régler une crise politique seraient couronnées de succès, a expliqué António Guterres.
Selon Al-Alam, malgré le fait que les parties en conflit aient accepté un cessez le feu et des médiations africaines, cette trêve n’a été que de très courte durée.
Les groupes politiques de liberté et de changement au Soudan ont déclaré qu'aucune des parties n'était capable de stabiliser la situation militaire et que la solution ne pourrait venir que par une voie politique.
Dans le cadre des efforts politiques visant à résoudre la crise soudanaise, Addis-Abeba, la capitale de l'Éthiopie, organise des pourparlers.
Alors que les conflits se poursuivent, la plupart des pertes sont causées chez les civils qui, en raison de la détérioration de la situation, ont été contraints en grand nombre de quitter le Soudan et de chercher refuge dans les pays voisins. Et les Nations unies mettent en garde contre une détérioration de cette crise humanitaire au Soudan.