Algérie: le renseignement expurgé
(last modified Fri, 05 Apr 2019 15:54:04 GMT )
Apr 05, 2019 15:54 UTC
  • Algérie: le renseignement expurgé

Le général Athmane Tartag, dit « Bachir », un proche d’Abdelaziz Bouteflika, a quitté les services de renseignement qu’il dirigeait depuis 2015, ont annoncé ce matin les médias.

« Bachir » n’est donc plus le chef des services de renseignements (DSS, ex-DRS).

Selon le site TSA, c’est mardi qu’il a présenté sa démission au président Abdelaziz Bouteflika, lequel l’a acceptée juste avant de démissionner lui-même.

C’est en 2015 que Bouteflika a désigné le général Tartag à la tête de la Direction des services de sécurité (DSS), après la restructuration des services de renseignement et le départ à la retraite du général Mohamed Mediène, surnommé quant à lui « Toufik ».

Les services du général Tartag dépendaient de la présidence de la République et non du ministère de la Défense, selon un organigramme révisé des services.

Les médias indiquent que Bachir Tartag occupait aussi jusque-là un poste de conseiller du président chargé de la coordination avec les services de sécurité.

Le 2 avril, Abdelaziz Bouteflika a notifié officiellement au président du Conseil constitutionnel qu’il mettait fin à son mandat de président. Il a expliqué que sa décision était justifiée par son « souci d’éviter que les excès verbaux qui marquent malencontreusement l’actualité ne dégénèrent en dérapages potentiellement dangereux pour la protection des personnes et des biens qui relève des prérogatives essentielles de l’État ».

Il aurait été décidé que le service de renseignement algérien dépende désormais du ministère de la Défense de ce pays.

La chaîne Sky News a rapporté que trois jours après le départ de Boutfelika, les Algériens organisent un 7e vendredi de manifestation, aujourd’hui, vendredi 5 avril 2019.

Les Algériens ont réclamé aujourd’hui le départ de trois autres personnalités proches de Bouteflika : Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation (chambre haute du Parlement), Tayeb Belaiz, président du Conseil constitutionnel, et Noureddine Bedoui, Premier ministre.