Côte d'Ivoire: un putsch militaire?
(last modified Mon, 17 Feb 2020 14:54:05 GMT )
Feb 17, 2020 14:54 UTC

L’actualité en Afrique :

Nigeria : le ministre du Pétrole annonce la découverte d’un milliard de barils dans le Nord-Est ;

Tanzanie : la Standard Chartered finance 1,46 milliard de dollars pour la deuxième phase du SGR ;

Côte d’Ivoire-AIP/L’Hôpital général de Ouaninou inauguré par le ministre Moussa Sanogo.

Les analyses de la rédaction :

Côte d'Ivoire : coup d'État militaire, fomenté depuis Paris ?

Il y a quelques jours, le président Ouattara a dépêché son ministre de la Défense à Djibouti, pays où la Chine détient une base militaire.

Le ministre ivoirien de la Défense a été porteur le mercredi 12 février 2020, d’un message du chef de l’État, Alassane Ouattara à son homologue djiboutien, Ismail Omar Guelleh.

Ce message contenant plusieurs sujets dont les enjeux stratégiques et sécuritaires que les deux pays avaient en partage et de voir dans quelle mesure les deux pays pouvaient renforcer leur coopération dans ce domaine. 

Était-ce pour demander de l’aide militaire à l’armée chinoise, alors que certaines sources évoquent un projet de coup d’État en Côte d'Ivoire? En tout cas c’est ce que laisse croire une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux fuitant d’un sit-in des opposants ivoiriens à Paris.

Afrique-sur 7 dit : « Alors que Guillaume Soro, lui, est actuellement poursuivi pour tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, après la découverte d'une bande sonore dans laquelle il évoque un projet de coup d'État, voici qu'une autre affaire risque d'éclabousser l'opposition ivoirienne. »

Regroupée au sein des plateformes CDRP, EDS, GPS et LIDER, l'opposition significative a tenu, samedi 15 février 2020, un sit-in sur le Parvis des Droits de l'Homme au Trocadéro à Paris pour exiger une fois de plus la libération sans condition de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé de la CPI.

Contre toute attente, un intervenant au cours du sit-in, se présentant comme un ancien gendarme, prend la parole et tient des propos d'une extrême gravité à l’encontre du chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, et de son régime.

« Ouattara n'ira pas par les élections, car il va tricher. Mais il partira par la force des armes. Je vous en fais la promesse. Nous avons l'expertise de la guerre... », a déclaré l'orateur sous des exclamations du public. La vidéo de cet intervenant a été largement partagée sur les réseaux sociaux, suscitant ainsi une suspicion de coup d'État en préparation par l'opposition depuis Paris contre le pouvoir d'Abidjan. »

Ayant constaté la gravité de la situation, le comité d'organisation de ce sit-in de l'opposition s'est fondu dans un démenti formel, se désengageant ainsi de son auteur.

« Depuis quelques heures circulent sur les réseaux sociaux les propos tendancieux d'un intervenant appelant à faire partir par les armes, les tenants du pouvoir actuel venus eux-mêmes par armes !

Est-ce pour ceci que l'armée ivoirienne s'est mise en branle cette info s’ajoute l’exercice militaire de l’armée ivoirienne dans le nord du pays ce 16 février :

“L'armée ivoirienne a effectué récemment un exercice militaire d'envergure dans le nord du pays. Dans cette manœuvre plusieurs hélicoptères de combats, dont le Mi-35M, ont été engagés par l'armée ivoirienne. Selon l’État-major général des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI), il s’agit du nouvel équipement de l’armée de l'air.

Selon l’armée l’hélicoptère Mi-35 peut verrouiller sa cible sur 129 km, et l'abattre sans bouger d'un centimètre.”

L’armée se prépare-t-elle à contrer un éventuel coup d’État militaire ? Ouattara n’assure-t-il plus les intérêts français ? Tout laisse croire que oui !

Mali : Barkhane saura-t-elle digérer le retour de l'armée à Kidal ?

C’est le jeudi 13 février 2020 que l’armée malienne reconstituée a foulé le sol de la capitale de l’Adrar des Ifoghas. Elle y est désormais présente au grand malheur du Barkhane, après plus de cinq ans d’absence.

Nombreux sont les Maliens à se réjouir du retour des forces armées et de sécurité sur cette partie du territoire qui a longtemps été le centre d’insécurité via la présence des forces d’occupation interposées.

La volonté du peuple a eu raison, et accueille désormais à bras ouverts son armée tant attendue.

Maliactu revient sur ce retour en force de l’armée à Kidal, en évoquant une question essentielle quant aux bâtons que la force d’occupation pourrait mettre dans les roues de cette armée : “L’armée ne va-t-elle pas être cantonnée et soigneusement gardée par les forces étrangères qui vont être des forces tampons entre le Mali et la CMA ? Cette dernière acceptera-t-elle de jouer le second rôle, à partir du moment où l’armée malienne est présente ? Les forces françaises et la MINUSMA mettront-elles tout en œuvre pour que Kidal soit véritablement dans le giron de la République du Mali comme Kayes, Koulikoro, Tombouctou et Gao ? En attendant des réponses à ces questions, le citoyen lambda continue à être animé par un double sentiment, celui de la joie mêlée à un sentiment de suspicion quant à la bonne foi de tous les acteurs.”

Maliactu poursuit : “Nonobstant, ces craintes légitimes, Kidal est devenue aujourd’hui la ville symbole de l’intégrité territoriale du Mali retrouvée, de l’unité nationale reconquise, de la cohésion sociale regagnée et de l’espoir d’un début de processus de réconciliation entre le sud et le nord. Ce flambeau qui vient d’être allumé au Mali doit être entretenu pour que vivent enfin dans la paix et la concorde les populations du nord en général et celles de Kidal en particulier qui ont souffert pendant de longues années. Que tous les acteurs impliqués dans la résolution de la sempiternelle crise fassent preuve d’engagement et surtout de respect de la parole donnée. Comme un bonheur n’arrive pas tout seul, l’idée de dialoguer avec les leaders religieux maliens que sont Iyad Ag Ghali et Amadou Kouffa, a également prospéré. C’est le président de la République lui-même qui a confirmé cette option, celle de prendre langue avec les terroristes maliens après que l’annonce ait été faite par l’ancien président de la Transition, Dioncounda Traoré lors d’une conférence de presse.

En somme, il ne manque plus qu’une certaine union sacrée de toutes les filles et de tous les fils autour de la patrie mère qui est le Mali, pour éviter que le Bateau qui a longtemps tangué ne chavire pas.”

Sénégal : Pompeo à Dakar, que cherche-t-il ?

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a assuré dimanche à Dakar que les États-Unis veilleraient à faire “ce qu’il faut” en partenariat avec leurs alliés au sujet de la réduction ou non de leur présence militaire en Afrique.

Quelques jours plus tôt, on a appris l’ouverture d'une académie de pilotage des drones au Sénégal dont les formations se dérouleront en grande partie en ligne et vont s’inspirer des cours dispensés à l’école d’aviation de l’Eastern Kentucky University (EKU), aux États-Unis.

Nous avons analysé ce rapprochement Sénégal/USA avec Luc Michel, géopoliticien.

Regardez et téléchargez cette vidéo sur Youtube