Un silence criminel
Pars Today-Tandis que les bombes pleuvent et que les cris d’enfants se noient sous les décombres, les grandes puissances détournent le regard. Le silence international devient une arme, complice d’un effacement programmé.
La tragédie qui se déroule à Gaza dépasse largement le cadre d’un simple conflit armé. Il s'agit d’un effondrement moral et un acte d’effacement collectif d’un peuple entier. Les civils, déjà étouffés par un blocus ininterrompu depuis plus de 15 ans, subissent aujourd’hui une offensive militaire d’une violence extrême, où enfants, hôpitaux et écoles sont délibérément pris pour cibles. Ce n’est plus une guerre, mais une punition collective d’une cruauté inouïe.Les comparaisons avec les ghettos du XXe siècle ou l’apartheid sud-africain ne relèvent plus de l’exagération, mais s’imposent avec force. Le peuple palestinien est morcelé, contrôlé, dépossédé, et désormais menacé d’une destruction systématique.Face à cette barbarie, les grandes puissances se taisent, complices par leur silence. L’Europe enchaîne des déclarations sans effet, le Vatican reste muet, et les monarchies du Golfe détournent le regard, préférant leurs intérêts politiques à la solidarité. Quant aux institutions internationales comme l’ONU, elles apparaissent impuissantes, incapables de faire respecter un cessez-le-feu ou le droit international.Même les forums mondiaux, tels que le G7 et le G20, restent figés dans un silence diplomatique assourdissant, qui trahit soit leur impuissance, soit leur complicité. Plus grave encore, certains États alimentent directement cette violence, finançant et livrant les armes qui massacrent les civils à Gaza.Pourtant, malgré l’écrasante disproportion des forces, le peuple palestinien résiste, animé par sa dignité, sa mémoire et sa volonté inébranlable de survivre. Ce n’est pas un affrontement entre égaux, mais une lutte désespérée contre une machine de guerre soutenue par les plus puissants.Ce texte n’appelle pas à la haine, mais à la lucidité et à la responsabilité collective. Il rappelle que le droit international ne peut être sacrifié sur l’autel des intérêts stratégiques, et que le silence face à l’injustice est une arme mortelle qui tue autant que les bombes.
NH