Hafez donne de l’espoir, comme tous les Iraniens
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Pars Today-Gizella Varga Sinaï est une artiste peintre qui a passé plus de cinquante ans de sa vie en Iran. Elle est aujourd’hui si profondément liée à la culture et au peuple iranien qu’elle affirme : « Je suis devenue aussi iranienne que vous tous, peut-être même davantage. »
(last modified 2025-11-26T09:55:14+00:00 )
Oct 13, 2025 06:01 UTC
  • Hafez donne de l’espoir, comme tous les Iraniens

Pars Today-Gizella Varga Sinaï est une artiste peintre qui a passé plus de cinquante ans de sa vie en Iran. Elle est aujourd’hui si profondément liée à la culture et au peuple iranien qu’elle affirme : « Je suis devenue aussi iranienne que vous tous, peut-être même davantage. »

Née en Hongrie, elle avait 22 ans lorsqu’elle épousa Khosrow Sinaï, réalisateur et musicien iranien, et s’installa en Iran. Aujourd’hui octogénaire, elle parle toujours avec passion de la littérature, de Hafez, et des liens culturels entre l’Iran et la Hongrie.

La littérature : un héritage paternel

Gizella raconte que son amour pour les livres et les histoires vient de son père : « J’étais enfant unique et mon père travaillait dans une imprimerie. Il ramenait à la maison des livres destinés à être détruits et nous les lisait. La littérature était comme un médicament pour moi, surtout à l’époque du régime communiste. Mon père disait toujours : “La lecture est la seule chose que personne ne peut te prendre.” »

Les poèmes de Hafez : une source d’espoir

Elle évoque son expérience avec les poèmes de Hafez : « Hafez est le seul poète avec lequel on peut tirer des présages. Ses vers sont pleins d’espoir. D’un point de vue anthropologique, j’ai trouvé fascinant que partout en Iran, les gens aiment Hafez et le respectent. Cet amour pour la poésie, cette passion pour ses vers, rendent le peuple iranien exceptionnel ! Les habitants de Shiraz, eux, en sont littéralement fous… Et ce que j’aime aussi en Iran, c’est que chacun fait son travail avec sérieux. »

Gizella a organisé des expositions autour des présages de Hafez dans sept villes iraniennes : Téhéran, Ispahan, Chiraz, Yazd, Tabriz, Mahshahr et enfin Kashan. « J’ai eu beaucoup de chance d’être à Kashan en mai, au moment de la récolte de l’eau de rose. L’ambiance de l’exposition était magique. »

Hafez : le plus grand des symbolistes

Pour Gizella, Hafez n’est pas seulement un poète, c’est un symboliste hors pair : « Il y a tellement de symboles dans ses poèmes qu’on ne peut pas les traduire. Il faut lire Hafez dans sa langue d’origine. Son génie, il y a plusieurs siècles, est pour moi un véritable phénomène. »

Deux patries, un seul cœur

Son autobiographie, publiée en Hongrie, s’intitule “Je suis l’esclave de l’amour et libre des deux mondes”. Elle confie : « Un jour, quelqu’un m’a demandé si je préférais l’Iran ou la Hongrie. J’ai répondu que j’aime tellement l’Iran que je me dis : où pourrait-on être mieux qu’ici ? C’est ici que je suis devenue peintre, que j’ai eu des enfants, que j’ai vécu cinquante-cinq ans avec mon mari… Je ne peux plus aller vivre ailleurs. En réalité, je suis comme les oiseaux migrateurs. Si je ne vais pas en Hongrie, mon cœur me manque. Mais dès que je reviens et que j’arrive à l’aéroport, je me sens chez moi. Les deux pays sont ma maison. » / Mehr News

NH