La ligne rouge navale iranienne?
Le commandant de la marine du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) a déclaré que l'Iran ne fera jamais de compromis sur la défense des intérêts et des ressources du pays, avertissant que la sécurité du golfe Persique et du détroit d'Ormuz est sa ligne rouge.
Le contre-amiral Alireza Tangsiri, commandant de la marine de l'IRGC, a déclaré samedi 19 mars en présence de certains responsables et commandants des bases navales de l'IRGC que la sécurité stable du golfe Persique et du détroit d'Ormuz est leur ligne rouge et que les forces armées iraniennes surveillent de près toute action ennemie dans la région.
Le commandant iranien a souligné que l'Iran ne ferait jamais de compromis sur la défense des intérêts et des ressources du pays,
Tangsiri a ajouté que l'Iran s'opposerait à tout complot sinistre ou sédition visant à nuire à la sécurité du pays.
"Nous avons toujours maintenu que les pays de la région sont responsables de la sauvegarde de la sécurité dans le golfe Persique et que les étrangers doivent quitter cette région au plus tôt", a-t-il poursuivi.
Le commandant de l'IRGC a déclaré que les forces iraniennes ont le devoir de défendre pleinement les intérêts nationaux partout et à tout moment et de surveiller de près tous les mouvements de l'ennemi avec une vigilance totale.
Il a noté que les ennemis cherchent constamment à nuire à l'Iran, disant : "Nous devons toujours augmenter notre préparation et notre capacité de combat pour protéger fermement le territoire de la République islamique d'Iran."
Il a également demandé à tous les commandants et forces navales de l'IRGC de surveiller les mouvements des ennemis "les yeux ouverts" et de ne pas négliger les actes d'inimitié, même pour un instant.
Tangsiri a noté que le contrôle de la marine de l'IRGC sur le golfe Persique, le détroit d'Ormuz et le nord de l'océan Indien a été renforcé après avoir reçu de nouveaux équipements de défense fabriqués en Iran.
La marine des Gardiens de la révolution islamique a pris livraison mardi d'une série de nouveaux équipements de défense avancés de fabrication nationale dotés de capacités spéciales, notamment des drones sous-marins intelligents, des missiles et des bateaux rapides.
Ces dernières années, les experts et techniciens militaires iraniens ont réalisé des progrès considérables dans la fabrication d'une large gamme d'équipements militaires, rendant les forces armées autosuffisantes en matière d'armement.
Pour la première fois, la flotte navale iranienne a été équipée de drones sous-marins intelligents conçus et développés au niveau national, ce qui améliorera considérablement sa capacité à détecter et à déjouer les menaces souterraines.
Selon le commandant Tangsiri, les nouvelles vedettes iraniennes ont une vitesse non pas de 60 nœuds nautiques comme auparavant mais de 95 nœuds avec la capacité de tirer des missiles antinavires. Et pas n'importe quel missile ! Des missiles à ogives manœuvrables, à portée étendue et équipés pour faire face à la guerre électronique.
Disons que le principe de la guerre "hybride" nécessite ce genre de synergie, et les drones sous-marins iraniens ne font pas exception. Mais ce n'est pas tout : cette capacité hybride pourrait atteindre de nouveaux sommets si l'on se souvient qu'en 2019, l'Iran parlait déjà d'un " drone multirôle " fabriqué dans le cadre du projet " Ya Mahdi ", le même projet qui a conduit à la fabrication des drones sous-marins kamikazes iraniens. Au fait, ce drone, qui a l'air très spécial et qui n'a toujours pas de nom, est capable d'attaquer l'ennemi à la fois dans les airs et en sous-surface ! Cela signifie que la cible est visée par une seule opération à des altitudes très différentes, depuis les airs jusqu'aux profondeurs de la mer.
C'est aussi un drone de reconnaissance et de combat capable d'emporter des caméras ultra-sophistiquées et de prendre des images de nuit comme de jour, un drone opérationnel en dehors des conditions métrologiques. Avec une endurance de 4 heures et une portée de 1000 km, c'est un engin redoutable contre les navires et les sous-marins. Mais ce n'est pas tout, la taille de son appareil lui permet d'atteindre 200 km/h et de se poser sur l'eau sans avoir besoin d'une piste d'atterrissage. Cette caractéristique lui permet de transmettre ses données sans avoir à retourner à sa base d'origine. Mais jusqu'à combien de mètres peut-il descendre sous l'eau ? 50 cm pour 3000 pieds de capacité d'ascension dans l'air.