Israël a peur de l’accord iranien !
Canal 12, une chaîne de télévision israélienne a rapporté ce vendredi 2 septembre que l’administration américaine considère le PGAC (accord nucléaire de 2015, NDLR) comme le seul moyen de contrôler le programme nucléaire iranien.
Bien que Washington ait déclaré que la dernière réponse de Téhéran aux propositions américaines n’était pas constructive, les Etats-Unis et l’Iran risquent de relancer l’accord nucléaire iranien dans quelques semaines.
Il n’y a pas si longtemps que le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, a reconnu l’existence de « différences tactiques » avec « son partenaire israélien » concernant l’accord nucléaire iranien.
A cet égard, le régime sioniste s’est efforcé de perturber l’accord nucléaire iranien. Et comment ? des discussions de responsables de la sécurité israélienne avec les autorités américaines aux manœuvres de séduction auprès des États arabes pour qu’ils s’opposent à l’Iran, en passant par une lettre signée par plus de 5000 officiers sionistes au président américain laquelle lettre l’exhorte à ne pas relancer le PGAC.
En prétendant que la signature de l’accord nucléaire avec l’Iran laisse présager une « catastrophe stratégique » pour l’Amérique et pour Israël, David Barnea, le chef du Mossad, a décrit le nouvel accord nucléaire comme étant « pire que l’accord précédent de 2015 », parce qu’il existe « maintenant plus d’informations sur les capacités nucléaires militaires avancées » de l’Iran.
« En dépit du fait que les mensonges de l'Iran sur ses ambitions nucléaires aient été découverts, les États-Unis sont maintenant prêts à signer un accord et cela, malgré le refus de l'Iran de répondre à l'enquête de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), » a prétendu le Sioniste mythomane.
Or, bien que Tel-Aviv traite le programme nucléaire iranien comme un « jeu à somme nulle », les États arabes refusent d’accompagner Israël dans son intention d’empêcher conclusion de l'accord nucléaire.
Yediot Aharonot le journal hébreu a rendu compte de la complexité de l’enjeu et du fait que les Etats arabes du golfe Persique ne s’estiment pas liés avec leurs accords tacites avec Tel-Aviv même si ils sont méfiants quant à un accord US/Iran .
Selon le journal, la plupart des pays arabes sont convaincus qu’ils n’ont pas la capacité de confronter l’Iran, ils évitent donc les conflits et cherchent à maintenir de bonnes relations avec l’Iran.
Même si les États-Unis ont perdu leur position dominante au Moyen-Orient, le président américain Joe Biden s'y trouvait il y a environ un mois pour plaider la cause d’une « Otan moyen orientale » et ce, bien que le Moyen-Orient ne soit plus une priorité pour l’administration de Biden. Ceci étant des hauts responsables de certains pays arabes ont exprimé leur opposition à l’adhésion à une telle coalition.
Les pays arabes du golfe Persique sont également satisfaits par la levée de sanctions américaines contre l’Iran, en particulier les Émirats arabes parce qu’ils pourront élargir leurs échanges commerciaux avec l’Iran.
Et Yediot Aharonot de conclure : « Quoi qu’il en soit, la signature de l’accord avec l’Iran reste pour les pays arabes un signe de faiblesse de leur principal allié, les États-Unis. A ce rythme il est conseillé que les Etats du golfe Persique continuent leurs liens cachés avec Israël puisque l’Iran est un acteur incontournable et puissant dans les équations régionales »