Venezuela/Iran: le coup céréalier
Le ministre vénézuélien de l'Agriculture, Wilmar Castro Soteldo, a déclaré que Caracas avait offert au moins cinq millions d'hectares de terres à la suite d'accords d'investissement agricole avec des producteurs iraniens et d'autres pays.
Il a fait ces remarques lundi lors d'une présentation avant le salon scientifique, industriel et technologique Iran-Venezuela, qui devrait s'ouvrir mercredi à Caracas. "Nous mettons à disposition cinq à sept millions d'hectares [de terres] que notre pays doit aménager pour atteindre 30 millions d'hectares de terre cultivables", a déclaré le ministre.
Depuis le début de son mandat, l'actuelle administration iranienne a entretenu des mesures efficaces pour améliorer le secteur agricole et assurer la sécurité alimentaire du pays, notamment par l'agriculture à l'étranger.
Pendant longtemps, l'une des aspirations de l'Iran a été l'autosuffisance en produits agricoles stratégiques tels que le blé, les oléagineux et les intrants d'élevage, qui nécessitent des ressources en eau suffisantes, une vision parfaitement stratégique surtout en ces temps de crise céréalière.
L'agriculture à l'étranger pourrait entraîner l'entrée d'eau virtuelle dans le pays par la culture de produits gourmands en eau dans d'autres pays.
En mai, la Russie a proposé de fournir 100 000 hectares de terres à l'Iran pour les cultiver. D'autres pays, dont l'Arménie et le Ghana, ont également offert des terres à l'Iran pour la culture. Une délégation ghanéenne a proposé 5 000 hectares de terres pour la production d'intrants pour l'élevage lors d'une récente visite.
En août, Mohsen Koosheshtabar, vice-ministre iranien de l'Intérieur chargé des affaires économiques, a déclaré que le Venezuela avait accepté de fournir un million d'hectares de terres agricoles pour les projets de culture à l'étranger de l'Iran afin de garantir la sécurité alimentaire.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a déclaré que la République islamique adhère à la politique de renforcement du niveau de coopération avec les pays d'Amérique latine, en particulier le Venezuela.
La percée iranienne en Amérique la latine se poursuit; l'Iran va construire des raffineries au Venezuela et en Uruguay
Le législateur iranien Mohammad Reza Mirtajodini a déclaré mardi que l'Iran prévoyait de construire deux raffineries de pétrole extraterritoriales au Venezuela et en Uruguay.
"La décision du ministère iranien du Pétrole de signer des accords avec le Venezuela et l'Uruguay pour mettre en place des raffineries de pétrole extraterritoriales, les alimenter, en devenir partie prenante et transférer le savoir-faire technique à ces pays est une mesure très importante."
La mise en place de ces raffineries garantira les ventes de pétrole du pays malgré les sanctions anti-Téhéran, a-t-il déclaré.
En juin, Téhéran et Caracas ont annoncé un plan de coopération de 20 ans dans les domaines du pétrole, du raffinage, de la pétrochimie, de la défense, du tourisme, de la culture et de l'agriculture lors de la visite du président Nikolas Maduro en Iran."
