Le HIMARS "iranien" à Odessa?!
(last modified Mon, 03 Oct 2022 11:30:31 GMT )
Oct 03, 2022 11:30 UTC
  • Le HIMARS

Curieuse coïncidence ! Ce dimanche 2 octobre, presque au moment où Limen, cette localité devenue en à peine quelques heures le « Waterloo » anti-russe de l’axe US /Otan non pas tant par la défaite infligée aux troupes mais plutôt parce que celles-ci a décidé volontairement de s’en retirer sans doute pour répondre à un changement de cap tactique,

 la presse atlantiste, jusqu’ici contrainte à commenter les réelles succès de Géran 2/Shahed 136 à Odessa, à Okhakov, à Roy ou encore à Nikolayev dans l’est ukrainien où elle est même allée jusqu’à reconnaître un « début de Game changing » a procédé à un virage analytique de 360 degrés et oublieuse de ses aveux, s’est mis à maudire le drone russe de fabrication iranienne. Il en est allé ainsi de l’AFP dont un rapport daté de 2 octobre et consacré aux opérations russes à Odessa, port ultra stratégique qui a vu le 23 septembre une première opération aux « Géran 2 » essaimés signée Russie avec à la clés l’effondrement du commandement naval SUD de l’OTAN puis trois jours plus tard soit le 26, une première opération aux « Géran 2 » synchronisée avec les « Lancet 3 » russes, écrit :

« Les industries de défense iraniennes ont tendance à privilégier le côté bon marché au contrôle qualité, de sorte que leurs systèmes présentent généralement un taux de défaillance assez élevé" (…). Les cibles des Shahed sont en outre verrouillées par GPS, et leur charge explosive "relativement faible", ce qui nécessite du renseignement militaire fiable derrière les lignes ukrainiennes, ce sur quoi les Russes pêchent jusqu'ici, (…) . "Pour l'instant, les drones iraniens n'auront pas un impact majeur sur la guerre”, ou ce qui revient au même , "Les Shahed-136 russes constituent certainement un problème croissant pour l'Ukraine", les dégâts qu'ils vont entraîner "seront tragiques et militairement gênants", mais le pays "est uni et victorieux malgré des villes entières réduites en ruines". "très peu probable" donc que les Shahed-136, même utilisés par centaines, "parviennent à changer l'issue". .. »
Vraiment ? Et pourtant ce n’est pas du tout ce qu’a ressenti cette nuit de 30 septembre au 1er octobre la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht qui mandatée par le Pentagone lequel projette de planter en Allemagne un « commandement ukrainien », quitte à y occuper pour la deuxième fois après la Seconde Guerre le territoire allemand, quand en entendant crier les sirènes d’alerte elle s’est précipitée dans un repaire souterrain façon de se mettre à l’abri des « Géran 2 »:
« Lors de son séjour à Odessa, la ministre de la Défense de l’Allemagne, Christine Lambrecht, a dû se mettre à l’abri à deux reprises. Elle a confié à la chaîne de télévision ses impressions sur ce NTV ajoutant que le voyage prévu à Mykolaïv avait dû être reporté pour des raisons de sécurité. ‘’J’ai dû descendre pour la première fois au refuge d’Odessa le samedi 1er octobre vers 15h30 lors d’une rencontre avec le ministre de la Défense Oleksiy Reznikov. Les collègues ont passé 45 minutes dans le bunker’’. »

Et d’ajouter: « Pour la deuxième fois, des sirènes alertèrent le ministre allemand à une heure du matin, déjà au lit. Pendant son séjour à Odessa, elle s’est privée de téléphone portable pour des raisons de sécurité. De ce fait, à une heure du matin, elle dormait déjà profondément (en mode normal, elle naviguait toujours sur son téléphone portable à ce moment-là). Les sons de la sirène l’ont réveillée – elle a dû se rendre au refuge, où elle est restée environ 20 minutes cette fois »

Une ministre otanienne de la Défense de premier ordre courant dans tous les sens pour fuir les coups de  Shahed 136, n’est pas un « Game changing » ? Bien sûr que si et cela l’est d’autant plus, que l’intéressée expliquant la nature de sa mission aux médias avait annoncé venir à Odessa non pas seulement pour l’équiper de davantage de système de « Gepard allemand » pour que ce dispositif une fois combiné à SAM OSA AKM ukrainiens puisse créer une sorte de missile-gun anti Shahed-136 mais aller encore plus loin et fournir carrément à Kiev un système de défense aérienne IRIS-T, ce programme développé à partir des missiles air-air de courte portée à guidage infrarouge que l’OTAN se sent dans l’obligation de livrer à J+15 de l’apparition de Géran 2/Shahed 136 sur le champ de bataille à l’Ukraine puisque la DCA à ras le sol ne fonctionne plus !

L’Allemande ira-t-elle raconter à ses paires ce qui l’a pousser à opter pour l’option missile air-air contre « Géran 2/Shahed 136 » ? Sans doute car l’AFP ne le dit pas mais à Odessa d’où l’axe US/OTAN projetait pas plus tard que fin septembre de lancer une attaque navale « hybride » impliquant destroyer, drone marine USV contre la Crimée avant que les nuées de Géran en viennent pulvériser leur QG, est profondément plantée l’une des DCA pluricouches les plus complètes et les plus solides du monde, une DCA que l’aviation russe n’a pas été, jusqu’à présent et en dépit des centaines de frappes, à même d’anéantir.

Plus de huit mois après le début de la guerre, le fait que certaines de ses batteries de missiles S-300 ukrainiens, d'une portée comprise entre 90 et 200 km, soient toujours opérationnelles, mais surtout les 9k37 Buk et 9k330 Tor, d'une portée respective de 50 km et 16 km , signifient d’ailleurs que les attaques sur des cibles défendues par ces systèmes présentent un risque très élevé que les pilotes russes tentent d'éviter. C'est justement la courte distance qui est devenue mortelle pour l’armée de l’air russe. Au fait et c’est là le rôle joué par les AWACS US/OTAN  les Ukrainiens ont réussi une bonne coordination et utilisent avec succès différents moyens qui se complètent parfaitement. Ainsi, par exemple, à courte portée – entre autre des MANPADS sont utilisés les 9k33 OSA, jusqu'à 10 km, les Stormer HVM – des systèmes anti-aériens fournis par le Royaume-Uni – avec une portée de 7 km et le 9k35 Strela, jusqu'à 5 km. Pour une défense encore plus rapprochée, l’Ukraine dispose de petits missiles légers utilisés par un soldat, comme le Stinger américain, le Piorun polonais ou l'Igla d'origine russe ou entre les deux, des véhicules d'artillerie tels que le 2K22 Tunguska (qui mixe des canons de 30 mm avec des missiles), les Guepards allemands et les Shilkas d'origine russe.

Or c’est cet « empire » de DCA que « Géran 2/ Shahed-136 » fait trembler chaque fois qu’il passe à l’offensive et c’est ce tremblement de terre qui a poussé Mme la générale à se déplacer en pleine Odessa par une nuit d’attaque qui à en juger les informations récurrentes s’inscrit dans la durée :

« Dans la nuit de premier à 2 octobre, et pour la énième fois consécutive, la partie ukrainienne a fait part d’une attaque aux UAV Shahed-136 contre plusieurs objets à Odessa et ses environs. Mais à l’opposé de ces rapports récents, elle s’est refusé à prétendre avoir abattu des drones. Pourquoi ? il semblerait que parmi les installations militaires visées et qui servaient de placement et de réparation de matériel militaire, figurerait une batterie de S-300, ce qui en cas de vérification constitueraient une première dans le monde .. »

Est-ce veut dire qu’à Odessa, l’édifice dcaien à haute altitude de l’OTAN auquel prennent part les satellites occidentaux tout comme leurs AWACS et qui empêchaient jusqu’ici les chasseurs russes d’opérer à haute altitude, les forçant même à perdre de l’envole et à s’exposer aux MANPADS a subi ce 2 octobre un coup fatal ou autrement dit le Géran 2/Shahed 136 a pu desserrer l’étau autour des Soukhoï, des MiG russes ?

Visiblement car un S-300 pulvérisé, cela signifie que « l’engin de basse qualité iranien » lequel a déjà vaincu au Yémen les Patriot US en est désormais à « neutraliser » toutes les tactiques employées ces derniers jours à son encontre à savoir le camouflage, la création de fausses positions, la perturbation du GPS, le traitement des informations ennemies et le déploiement de mitrailleuses anti-aériennes sur les toits des zones résidentielles…et ceci à la grande surprise générale. Car disons-le de ces « drones iraniens » que Kiev prétend avoir abattu, aucun n’a été un Shahed 136 réel, ce dernier ayant la qualité de s’autodétruire dès qu’il est touché. Au fait et c’est Bratchuk, le porte-parole de l'administration militaire d'Odessa qui le dit, « les débris des engins visés prouvent qu’ils sont plus petits en taille que le Shahed lui-même et qu’il lui servent de « vigile ». En fait ce sont eux qui saturent les radars de nos DCA. »

Alors question « leurre », c’est Shahed-136 qui paraît bien plus malin. Mais ce n’est pas l’unique surprise qu’a réservée à Odessa cette nuit Géran 2/Shahed 136 à la surprise générale.

« … le 1er octobre, la partie ukrainienne affirme qu'une frappe a également été menée à l'aide du système de missiles opérationnels et tactiques Iskander. Ce coup a causé de graves dommages à la sous-station électrique et les bâtiments de l'installation industrielle ont été détruits. Le coup a été porté la nuit  (…) L'utilisation de missiles Iskander par les forces armées russes a été annoncée dans le commandement opérationnel "Sud" des forces armées ukrainiennes, dont le quartier général a récemment été attaqué avec l'utilisation de munitions de vagabondage Geran-2. Commandement opérationnel dit: Il n'y a pas de victimes.’”
A quoi rime cette révélation bien timide? A une nouvelle phase franchie de « synchronisation » entre les armements de conception russe et iranienne. Après avoir réussi à synchroniser son action avec le drone Lancet 3, ce qui lui a permis  de prendre pour cible le 26 septembre d’une nuée de 40 UAV les deux ports d’Odessa et d’Ochakov , voici Géran 2/Shahed 136 qui combine ses frappes avec les puissants missiles tactiques russes que sont les Iskander...Et quand on sait que Iskander possède plusieurs ogives conventionnelles différentes, dont une ogive à sous-munitions , une ogive à explosion renforcée air-carburant , une ogive à fragmentation hautement explosive, un pénétrateur de terre, on se dit que la DCA multicouche otanienne a trouvé sa « contre DCA multicoucheé… Avouons qu’un tel degrés  d’hybridation, ce n’est pas l’affaire d’un drone de pacotille. Lambrecht en a désormais le cœur net ...

 

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