« Libération d’Assadi, grande victoire pour le peuple iranien » (Bureau du président Raïssi)
La remise à la liberté d’Assadollah Assadi, diplomate iranien détenu en Belgique pour de fausses accusations liées au terrorisme, est une victoire pour la nation iranienne, selon un haut responsable du gouvernement iranien.
Le chef adjoint du bureau du président iranien pour les affaires politiques, Mohammad Jamshidi, a affirmé vendredi dans un message sur Twitter : « Lorsque les responsables belges parlementaient dans l’espace médiatique et au sein du Parlement, ils plaidaient eux-mêmes pour une “grande interaction” lors d’entretiens téléphonique. Or, le président Raïssi insistait à dire que pour ce faire, le premier pas devrait être la libération du diplomate iranien. Maintenant la voie est ouverte. »
Assadollah Assadi, diplomate iranien détenu en Belgique, est arrivé vendredi 26 mai dans l’après-midi à Téhéran.
Assadi a été accueilli par le porte-parole du gouvernement Ali Bahadori Jahormi, accompagné du secrétaire du Conseil des droits de l’homme et chef adjoint du pouvoir judiciaire de la RII pour les affaires internationales, Kazem Gharibabadi.
Plus tôt dans la journée, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré qu'Assadollah Assadi, un diplomate iranien détenu en Belgique pour de fausses accusations liées au terrorisme, a été libéré après un accord négocié par Oman et est sur le chemin du retour dans son pays d'origine.
Hossein Amir-Abdollahian a fait cette déclaration dans un message en persan sur son compte Twitter vendredi 26 mai après que le ministère des Affaires étrangères d'Oman a officiellement annoncé que Mascate avait négocié un accord entre l'Iran et la Belgique pour échanger leurs prisonniers.
« M. Assadollah Assadi, le diplomate innocent de notre pays, qui a été illégalement détenu en Allemagne et en Belgique pendant plus de deux ans en violation du droit international, est maintenant sur le chemin du retour dans son pays natal et entrera bientôt dans notre bien-aimé Iran », avait déclaré Amir-Abdollahian.
« Je remercie le Sultanat d'Oman pour ses efforts positifs dans cette direction. »
Le cas d'Assadi, selon des experts juridiques, était basé sur des accusations factices et non fondées et une propagande politique contre la République islamique.
En juin 2018, les autorités belges ont déclaré que la police du pays avait intercepté une voiture transportant des explosifs artisanaux, affirmant que le diplomate iranien avait remis le matériel à deux personnes en Belgique.
Il a été accusé d'avoir comploté un attentat contre le groupe terroriste anti-Iran Mojahedin-e-Khalq (abrégé en MKO en anglais), une allégation qui a été fermement rejetée par les autorités iraniennes.
Un tribunal belge a ensuite condamné le diplomate, qui est le troisième conseiller à l'ambassade d'Iran à Vienne, à 20 ans de prison.
Kanaani : Assadi pris en otage dans un complot israélien
De même, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a annoncé, lui, dans un communiqué qu'Assadi reviendrait dans le pays après « cinq ans de captivité ».
Il a noté qu'Assadi avait été « pris en otage » lors d'un complot conçu par le régime israélien et la coopération de certains services de renseignement européens.
« Le scénario du “grand mensonge” américano-sioniste est entré en scène dans le but de créer une crise dans les relations entre l'Iran et l'Europe et ce complot s'est produit juste après le retrait des États-Unis de l'accord nucléaire avec l'Iran », a-t-il déclaré.
Kanaani a également déclaré que certains gouvernements européens, influencés par Israël et le groupe terroriste Mojahedin-e Khalq Organization (MKO), ont violé le droit international en arrêtant et en condamnant Assadi à 20 ans de prison après un « procès politique et fictif ».
L'Iran a toujours protesté et condamné la violation de l'immunité diplomatique d'Assadi et s'est efforcé de le libérer, a déclaré Kanaani, ajoutant qu'un accord avait été conclu pour libérer Assadi à la suite de négociations entre les ministres des Affaires étrangères iranien et belge.
La nouvelle tombe peu de temps après que le ministère des Affaires étrangères d'Oman a officiellement annoncé que le pays avait « réussi » à négocier un accord entre l'Iran et la Belgique pour échanger leurs prisonniers.
« Les efforts omanais ont abouti à un accord entre les deux parties pour un accord d'échange mutuel », a indiqué vendredi le site Internet du ministère dans un communiqué.
« Le Sultanat d'Oman apprécie l'esprit positif de haut niveau qui a prévalu lors des discussions à Mascate entre les parties iranienne et belge, et leur engagement à résoudre ce problème humanitaire », ajoute le communiqué.
Le ministère omanais des Affaires étrangères a également annoncé que les personnes libérées avaient été transportées de Téhéran et de Bruxelles à Mascate en vue de leur retour dans leurs pays respectifs.
Le Premier ministre belge Alexander de Croo a confirmé qu'Olivier Vandecasteele était arrivé à Oman.
L'homme de 42 ans avait été reconnu coupable par la justice iranienne de quatre chefs d'accusation, dont des activités d'espionnage, de collusion avec les États-Unis, de contrebande de devises et de blanchiment d'argent.
Le pouvoir judiciaire a condamné le citoyen belge, travaillant sous le couvert d'un travailleur humanitaire, à un total de 40 ans de prison plus tôt dans l'année.