Deux gardes-frontières iraniens tués lors des affrontements avec les talibans
Deux gardes-frontières iraniens ont été tués et deux civils blessés lors d'affrontements avec des forces armées des talibans dans la province du Sistan-et-Balouchistan, dans le sud-est du pays, a fait savoir, samedi 27 mai, le chef adjoint de la police iranienne.
Les talibans ont commencé à tirer sur un poste frontalier en violant les droits internationaux et des principes de bon voisinage, a déclaré le général de brigade Qassem Rezaei.
Vers 10h00 (heure locale) aujourd'hui, les forces des talibans ont commencé à tirer, avec toutes sortes d'armes, depuis l’Afghanistan sur le poste de police de Sasoli situé dans le régiment frontalier de Zabol, a rapporté l’agence de presse IRNA citant le chef adjoint de la police iranienne.
Le chef adjoint de police iranienne a souligné que les braves gardes-frontières iraniens ont réagi « de manière décisive » à la fusillade.
Suite à la fusillade, a indiqué le général Rezaei, la partie iranienne a donné les avertissements nécessaires aux assaillants talibans conformément aux protocoles frontaliers mais « malheureusement, les tirs ont repris il y a des heures et les affrontements se poursuivent ».
Il a également déclaré que le chef de la police nationale, Ahmad-Reza Radan, avait donné tous les « ordres fermes nécessaires » aux gardes-frontières pour qu'ils « défendent courageusement et résolument les frontières et ne permettent à personne d'y pénétrer ou de s'en approcher ».
En outre, le général Radan a déclaré que « les dirigeants actuels de l'Afghanistan doivent être tenus responsables de leurs actions irréfléchies qui sont contraires aux principes internationaux ».
Pendant ce temps, le centre d'information du commandement des gardes-frontières du Sistan-et-Balouchistan a déclaré dans un communiqué que les forces iraniennes du régiment de Zabol se sont livrées à des affrontements avec « des individus armés inconnus qui cherchaient à s'introduire en Iran ».
Selon ce communiqué, les gardes-frontières ont infligé de lourds dégâts aux forces des talibans et protègent la région.
L'agence de presse Tasnim a démenti les fausses informations concernant l'utilisation de missiles par les forces iraniennes, déclarant que « des armes légères et semi-légères et de l'artillerie ont été utilisées lors des affrontements ».
Il a déclaré que les informations selon lesquelles l'aéroport de Zaranj en Afghanistan a été pris pour cible par les forces iraniennes étaient « irréelles et fausses ».
L'Iran ferme sa frontière commerciale avec l'Afghanistan
Le directeur général de l'entretien des routes du Sistan-et-Balouchistan, Ayyoub Kord, a déclaré qu'à la suite de l'attaque de samedi, l'Iran a interrompu ses échanges commerciaux avec l'Afghanistan au point de contrôle frontalier de Milak « jusqu'à nouvel ordre ».
Pendant ce temps, le vice-gouverneur du Sistan-et-Balouchistan pour les affaires de sécurité a déclaré à l'agence de presse Fars que la situation à la frontière Iran-Afghanistan « est actuellement calme et sous contrôle ».
« Des pourparlers ont eu lieu entre les responsables locaux de l'Iran et de l'Afghanistan et les deux parties ont convenu de poursuivre les pourparlers pour clarifier la cause du conflit », a ajouté Alireza Marhemati.
Au cours de ces derniers mois, les tensions ont augmenté entre l'Iran et l'Afghanistan en raison du non-respect du gouvernement taliban d'un traité de partage de l'eau de 1973 et de la restriction du débit d'eau de la rivière Hirmand vers les régions arides de l'est de l'Iran.