L’Iran appelle l'Irak à assurer la sécurité des frontières
(last modified Fri, 02 Jun 2023 11:50:02 GMT )
Jun 02, 2023 11:50 UTC
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Lors de sa rencontre avec son homologue irakien, le nouveau secrétaire du Conseil suprême de la Sécurité nationale évoque le récent accord de sécurité Iran-Irak fournissant une feuille de route pour assurer une sécurité durable aux frontières communes.

Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien (SCSN) a déclaré que le récent accord de sécurité entre l'Iran et l'Irak fournissait une feuille de route pour assurer une sécurité durable aux frontières communes et qu’il jetait les bases d'une coopération élargie dans d'autres domaines.

Ali-Akbar Ahmadian a fait cette remarque lors d'une réunion avec le conseiller irakien à la sécurité nationale Qasim al-Araji lundi 29 mai, alors que les deux hommes ont échangé des vues et discuté de la mise en œuvre de l'accord de sécurité Téhéran-Bagdad signé en mars, ainsi que des plus importants accords régionaux et développements internationaux.

Ahmadian a salué l'accord de sécurité, qui, selon lui, est le résultat de mois de négociations et d'efforts conjoints des deux pays, comme une mesure très appropriée et stratégique et a souligné la stricte mise en œuvre de ses dispositions.

« Dans le cadre de l'accord, nous attendons du gouvernement irakien qu'il garantisse la sécurité des frontières du pays avec l'Iran dès que possible, tout en mettant fin à la présence d'éléments contre-révolutionnaires dans le pays », a noté Ahmadian.

Le chef du SCSN a souligné que les affinités religieuses et civiles de longue date entre l'Iran et l'Irak garantissaient les « relations profondes et étendues » entre les deux pays.

La politique de l'Iran a toujours été de soutenir un gouvernement fondé sur la volonté du peuple irakien, a déclaré Ahmadian, ajoutant : « Le sang des martyrs des deux pays dans la lutte acharnée contre le terrorisme et l'insécurité est mêlé, dont le plus exemplaire est le martyre des principaux commandants de la Résistance, le lieutenant-général Qassem Soleimani et Abou Mahdi al-Mohandes. »

Les deux commandants influents, ainsi que leurs compagnons, ont été assassinés lors d'une frappe de drone près de l'aéroport international de Bagdad le 3 janvier 2020, qui a été directement ordonnée par l'ancien président américain Donald Trump.

Ahmadian a également déclaré que la volonté de la République islamique est d'élargir et d'approfondir les relations avec les pays voisins, en particulier le pays ami et frère qu'est l'Irak, ajoutant que pour mettre en œuvre cette politique, « nous sommes prêts pour la coopération et l'interaction bilatérales et multilatérales dans tous les domaines. »

Araji, pour sa part, a exprimé l'engagement de l'Irak envers l'accord de sécurité frontalière avec l'Iran, affirmant que la stabilité et le développement de l'Iran et de l'Irak contribuent à promouvoir non seulement la sécurité des deux pays, mais également la paix et le progrès de toute la région.

« Nous considérons la sécurité de l'Irak comme celle de l'Iran », a souligné Araji.

Le principal conseiller à la sécurité a exprimé la volonté et la détermination du gouvernement irakien à poursuivre ses relations étroites, sa coopération et son interaction avec l'Iran dans tous les domaines.

L'Iran et l'Irak ont signé le 19 mars un accord de sécurité prévoyant la coordination de la protection de la frontière entre les deux pays dans la capitale irakienne Bagdad.

Les groupes terroristes anti-iraniens résidant dans la région du Kurdistan irakien ont accru leurs activités malveillantes, en particulier dans les zones frontalières. En réponse à ces activités, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) iranien a lancé plusieurs séries de frappes aériennes contre leurs positions depuis le 24 septembre de l'année dernière, promettant de poursuivre les attaques jusqu'à ce que les groupes soient désarmés.

L'Iran a, à d'innombrables reprises, averti les autorités locales du Kurdistan irakien qu'il ne tolérerait pas la présence et l'activité de groupes terroristes le long de ses frontières nord-ouest, affirmant que le pays donnerait une réponse décisive si ces zones devenaient une repaire pour des terroristes anti-iraniens.