Raïssi : la Résistance, clé du progrès de l'Iran
(last modified Sat, 03 Jun 2023 12:56:05 GMT )
Jun 03, 2023 12:56 UTC
  • Raïssi : la Résistance, clé du progrès de l'Iran

Le président Ebrahim Raïssi a déclaré que la Résistance était la clé du développement de l'Iran, que la République islamique d’Iran (RII) ne céderait jamais aux ennemis et qu’elle ne reviendrait jamais sur ses principes.

S'adressant à une réunion des chefs des missions diplomatiques iraniennes à Téhéran mercredi 31 mai, le président Raïssi a déclaré que son gouvernement poursuivait une politique de coopération avec tous les pays qui traitent de bonne foi avec Téhéran.

Cependant, a-t-il ajouté, l'Iran tient tête aux États qui font preuve d'inimitié. « Nous pensons que la résistance, et non la retraite et la reddition, est la voie du progrès du pays. Par conséquent, nous ne reculerons jamais devant nos principes. Bien sûr, le renforcement de la dissuasion fait partie de nos politiques majeures », a-t-il affirmé.

Le président Raïssi a en outre exprimé la volonté de l'Iran d'interagir avec les pays européens, qui avaient mal calculé le résultat des émeutes soutenues par l'étranger de l'année dernière, s'ils font preuve de bonne volonté.

De violentes émeutes ont éclaté en Iran en septembre dernier après la mort d'une jeune Iranienne, Mahsa Amini.

Elle s'est évanouie dans un poste de police de la capitale Téhéran et a été déclarée morte trois jours plus tard à l'hôpital. Un rapport officiel de l'Organisation iranienne de médecine légale a conclu que la mort d'Amini avait été causée par une maladie plutôt que par de prétendus coups à la tête ou à d'autres organes vitaux du corps.

Plusieurs pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, ont utilisé leurs services d'espionnage et de propagande pour provoquer des émeutes meurtrières, selon la communauté du renseignement iranien.

Toujours dans ses propos, le président iranien a déclaré que l'Iran « coopérait avec chaque pays en fonction de sa pertinence et qu’il n'attendait le froncement de sourcils ou le sourire de personne, contrairement au passé, où certains pensaient que la politique étrangère devait être coordonnée avec quelques pays jugés déterminants ».

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Il a en outre exhorté les ambassadeurs iraniens à redoubler d'efforts pour renforcer les liens avec les pays musulmans, voisins et à ne pas négliger la coopération de l'Iran avec les « puissances émergentes » telles que l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), l'Union économique eurasienne et les BRICS.

Le chef de l'exécutif iranien a rejeté comme « complètement erronée » la perception selon laquelle de nombreux pays ne sont pas disposés à coopérer avec Téhéran en raison des sanctions.

S'exprimant lors de l'événement, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a, pour sa part, déclaré que son département suivait sérieusement la voie de la neutralisation des sanctions oppressives de l'Occident contre la République islamique, notant que la voie diplomatique pour leur retrait était également ouverte.

Les États-Unis, sous l'ancien président Donald Trump, ont rétabli des sanctions paralysantes contre l'Iran après s'être unilatéralement retirés de l'accord nucléaire de Genève en mai 2018, malgré le plein respect par l'Iran des termes de l'accord.

Bien que Trump n'ait pas réussi à atteindre ses objectifs déclarés à l’appui de « pression maximale », les vagues de sanctions ont pesé lourdement sur les Iraniens.

Les sanctions, maintenues par le successeur de Trump, Joe Biden, ont restreint les canaux financiers nécessaires à l'Iran pour payer les importations de produits de base et de médicaments.