Iran: aucune négociation directe ou secrète avec les USA
(last modified Sun, 18 Jun 2023 12:11:59 GMT )
Jun 18, 2023 12:11 UTC
  • Iran: aucune négociation directe ou secrète avec les USA

Mohammad Marandi, conseiller de l’équipe de négociation iranienne, a rejeté les informations faisant état de pourparlers directs entre la République islamique d’Iran et les États-Unis, non sans confirmer des négociations bilatérales « indirectes » par l’intermédiaire d’Oman et des Nations unies.

Lors d’une interview télévisée le lundi 12 juin, M. Marandi a indiqué que les deux parties ne s'étaient pas retrouvés dans une même pièce [pour mener des négociations].

Les pourparlers entre Téhéran et Washington ont jusqu'à présent porté sur des questions relatives à l'échange de prisonniers et à la libération des avoirs iraniens qui ont été gelés et saisis par les États-Unis à la suite de la réimposition de leurs sanctions, a souligné M. Marandi.

Plus tôt dans la journée, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a confirmé l’échange de messages entre la République islamique d’Iran et les États-Unis via la médiation d’Oman dans le but de relancer les pourparlers sur la levée des sanctions.

Les efforts diplomatiques multilatéraux visant à relancer l'accord nucléaire iranien de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d'action conjoint (PGAC) sont restés dans l'impasse depuis août dernier, et l'Iran reproche aux États-Unis de ne pas avoir garanti qu'ils ne quitteraient pas à nouveau l'accord.

L’ancien président américain Donald Trump s’est retiré de l’accord approuvé par l’ONU en mai 2018 et a imposé des sanctions à la République islamique d’Iran dans le cadre de sa campagne de « pression maximale ».

Les remarques du conseiller interviennent au lendemain de la déclaration de l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, Leader de la Révolution islamique, qui a déclaré ne voir aucun inconvénient à conclure un accord dans la mesure où l'infrastructure nucléaire de l'Iran reste intacte. En revanche, il a clairement fait comprendre que l'Iran ne fait pas confiance à un Occident, qui a « rompu ses promesses à plusieurs reprises » et qui est peu digne de confiance.