Catastrophe d'Hiroshima: Amir-Abdollahian en visite au Japon
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, et une délégation représentant les blessés des armes chimiques utilisées lors de la guerre imposée par le régime baathiste irakien dans les années 1980, se sont rendus au Japon pour assister à la cérémonie du 78e anniversaire des bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki par les États-Unis.
M. Amir-Abdollahian est arrivé dimanche soir à Tokyo, où il a été accueilli par des responsables japonais, a annoncé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani.
Au menu de son voyage des entretiens avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida, son homologue Yoshimasa Hayashi et le ministre de la Santé, du Travail et des Affaires sociales Katsunobu Katō. La dernière visite d'un ministre iranien des Affaires étrangères au Japon remonte à décembre 2019.
Cette visite d'Amir-Abdollahian à Tokyo coïncide avec le 78e anniversaire des attaques atomiques américaines contre deux villes japonaises, menées quelques jours avant la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Le 6 août 1945, les États-Unis larguent la première bombe atomique au monde sur Hiroshima. Des milliers de personnes ont mortes sur le coup. A la fin de la même année, environ 140 000 victimes sont décédées. Trois jours plus tard, ils lancent une deuxième bombe sur Nagasaki, faisant 70 000 autres victimes.
Une délégation du Musée de la paix de Téhéran, qui représente les personnes blessées par les armes chimiques pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988), s'est rendu à Hiroshima pour exprimer sa sympathie aux victimes des attaques atomiques.
Pendant la guerre imposée, le régime du dictateur irakien Saddam Hussein, soutenu par l'Occident, a utilisé à plusieurs reprises des armes chimiques, tuant des dizaines de milliers de citoyens iraniens. De nombreuses années plus tard, de nombreuses victimes souffrent encore des séquelles de l'emploi de ces armes prohibées.
« Le rôle constructif du Japon en Asie de l’Ouest »
S'exprimant lors d'une conférence de presse à Tokyo, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que l'Iran avait toujours eu une vision positive du peuple, de la civilisation et de l'histoire japonaises.
« Compte tenu des développements positifs actuels en Asie de l’Ouest, nous pensons que le Japon peut jouer un rôle fructueux dans la région », a-t-il ajouté.
Amir-Abdollahian a en outre souligné que les pays de la région, eux-mêmes, étaient aujourd'hui prêts à assurer la sécurité de la région du golfe Persique et de ses ressources énergétiques.
« Naturellement, nous attendons des pays de la région qu'ils utilisent leur force et leurs capacités pour assurer collectivement la sécurité de notre région. Nous attendons également du Japon qu'il apporte son soutien à une telle politique », a-t-il affirmé.
« Tokyo et Téhéran peuvent forger une coopération plus forte dans ce cadre », insiste le chef de la diplomatie.
Les provocations de l'OTAN parmi les causes profondes de la guerre en Ukraine
Le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a souligné les efforts de l'Iran vers un règlement politique de la crise ukrainienne.
« Nous considérons l'OTAN et ses provocations parmi les causes profondes de la guerre et de la crise. Nous poursuivons nos efforts pour arrêter la guerre et faire en sorte que les parties se concentrent sur une solution politique », a-t-il déclaré lundi lors d'une conférence de presse dans la capitale japonaise, Tokyo.
Amir-Abdollahian a également souligné que la République islamique a toujours maintenu sa position de principe contre la guerre comme solution à la crise.
« Depuis le début de la guerre, nous avons mis à l'ordre du jour... la fin de la guerre ainsi que le retour des parties au dialogue et une solution politique, et pris des mesures actives dans ce cadre », a-t-il ajouté.