Iran: les sanctions ne doivent pas être utilisées comme une arme
(last modified Sat, 23 Sep 2023 13:35:17 GMT )
Sep 23, 2023 13:35 UTC
  • Iran: les sanctions ne doivent pas être utilisées comme une arme

Mardi 5 septembre, l’ambassadeur permanent de la République islamique d’Iran auprès des Nations unies a exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à s’abstenir d’utiliser les sanctions comme couverture pour les actions illégales et unilatérales de certains États membres, ou comme arme pour faire avancer leurs programmes politiques contre les pays.

Lors d’un débat public du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) sur ses méthodes de travail à New York, Amir Saïd Iravani a souligné que les mesures coercitives unilatérales n’avaient aucune base légale et violaient de manière flagrante le droit international ainsi que la Charte des Nations unies.

Précisant que les sanctions sont préjudiciables aux civiles et au bien-être des États souverains et indépendants, Iravani a déclaré que les sanctions devraient « faire l’objet d’une évaluation rigoureuse et permanente de leurs conséquences humanitaires graves, avec un engagement à les suspendre ou à y mettre fin lorsque cela est jugé nécessaire ».

Lorsque le Conseil de sécurité envisage d’imposer des sanctions, il devrait examiner attentivement et sagement les importantes conséquences humanitaires de ces actions sur les populations civiles, selon le haut diplomate iranien.

Ailleurs dans ses remarques, Iravani a critiqué les tentatives de certains États occidentaux visant à exploiter le Conseil de sécurité de l’ONU pour poursuivre leur propre agenda politique.

L’ambassadeur iranien auprès des Nations unies a indiqué que les trois membres permanents du Conseil de sécurité, ayant une mentalité coloniale, gardaient le contrôle sur la plupart des questions spécifiques des pays inscrites à l’ordre du jour du Conseil, ignorant souvent leurs points de vue ainsi que leurs préoccupations légitimes, les soumettant même à des pressions indues.

Toute tentative d’abuser des questions de procédure, des pratiques établies ou des méthodes de travail du Conseil de sécurité à des fins politiques porte atteinte à la crédibilité et à la légitimité du Conseil de sécurité, a ajouté le haut diplomate de la République islamique d’Iran.

Ces remarques interviennent alors que la République islamique d’Iran est la cible de sanctions unilatérales sévères imposées par les États-Unis depuis que l’ancien président américain Donald Trump s’est retiré de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 et a mis en œuvre ce qu’il a décrit comme une « pression maximale » contre Téhéran, alors que les organisations internationales, y compris le Conseil de sécurité, n’ont pas réussi à protéger les droits de l’Iran en vertu de l’accord nucléaire.