Oct 19, 2023 17:07 UTC
  • Téhéran condamne l’attaque contre son ambassade à Paris

Lors de sa conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a commenté, lundi 11 septembre, la récente attaque contre l’ambassade d’Iran en France, qu’il a fermement condamnée.

Nasser Kanaani a noté que la République islamique d’Iran avait envoyé une notification formelle de protestation à l’ambassade de France à Téhéran et au ministère français des Affaires étrangères à Paris.

Samedi, des membres de groupes contre-révolutionnaires anti-iraniens ont attaqué la section consulaire de l’ambassade d’Iran à Paris. Les assaillants ont brûlé des pneus devant l’entrée du consulat, causant quelques dégâts mineurs.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a souligné que la France était responsable d’assurer la sécurité de l’ambassade et des installations diplomatiques iraniennes en vertu de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961.

Il a ajouté que l'ambassadeur de France à Téhéran avait fermement condamné cet acte lors d'une réunion avec le chef du département Europe occidentale du ministère des Affaires étrangères et avait souligné que les autorités françaises poursuivaient l'affaire pour identifier les assaillants et leur demander des comptes.

Dans une autre partie de cette conférence de presse, le porte-parole de la diplomatie iranienne a réagi aux récentes menaces israéliennes et mis en garde le régime sioniste contre toute action insensée.

Commentant les menaces d'assassinat proférées par le chef des services d’espionnage israéliens, David Barnea contre des responsables iraniens, Nasser Kanaani a déclaré que de telles remarques prouvent qu'Israël est un « faux régime usurpateur basé sur le terrorisme » et qu'il poursuit des actes terroristes pour réaliser ses « objectifs illégitimes ».

Le porte-parole a promis que la République islamique d’Iran répondrait à « toute action insensée », notant que Téhéran a prouvé sa capacité à assurer sa sécurité et a porté à plusieurs reprises des coups durs au régime israélien.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré ensuite que Téhéran ne prolongerait pas l'ultimatum lancé pour exiger le désarmement des groupes séparatistes anti-iraniens basés dans la région autonome du Kurdistan irakien.

« La position de l’Iran est tout à fait claire. Selon l’accord conclu avec le gouvernement irakien, le délai pour le désarmement des groupes terroristes et séparatistes anti-iraniens dans la région du Kurdistan irakien expire le 19 septembre et ce délai ne sera en aucun cas prolongé. »

Dans une autre partie de cette conférence de presse, Nasser Kanaani a noté Téhéran était en contact de manière permanente avec ses deux voisins dans le Caucase du Sud, l’Arménie et la République d’Azerbaïdjan.

Évoquant la situation actuelle à la frontière entre l'Arménie et la République d’Azerbaïdjan, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que Téhéran ferait tout pour apaiser les tensions.

La semaine dernière, l'Arménie et la République d’Azerbaïdjan se sont mutuellement accusées d'avoir rassemblé des troupes près de leur frontière commune alors que les tensions continuent de monter dans la région du Haut-Karabakh.

En ce qui concerne l'élection d'un nouveau président au Karabakh, Kanaani a réitéré que la position de l'Iran était « claire, constante et transparente », ajoutant que le Haut-Karabakh fait partie du territoire de la République d’Azerbaïdjan et que les droits et la sécurité des habitants de la région doivent être garantis dans un cadre précis.

Il a souligné l'importance de respecter l'intégrité territoriale et la souveraineté de tous les pays de la région et de s'abstenir de toute action susceptible de provoquer des tensions.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a réitéré l’opposition de Téhéran à tout changement dans la géopolitique de la région et dans les frontières internationalement reconnues.

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