Oct 19, 2023 20:32 UTC
  • Iran-Irak : processus de désarmement des groupes séparatistes

Un haut responsable irakien du commandement des garde-frontières à Bagdad a évoqué la poursuite de l'évacuation des casernes et des quartiers généraux des groupes terroristes séparatistes sur la frontière irano-irakienne et l'abaissement de leurs drapeaux, affirmant que de nouveaux renforts seraient envoyés sur la zone frontalière entre l’Iran et l’Irak ce lundi 18 septembre pour contrôler la région.

Le démantèlement des quartiers généraux des groupes terroristes près de la frontière iranienne s'effectue dans le cadre d'un accord de sécurité signé entre Téhéran et Bagdad, le 18 mars dernier par Ali Shamkhani, ancien secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale d’Iran et le conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre irakien à Bagdad. La date limite fixée dans cet accord expirera le 19 septembre.

Ce responsable militaire irakien, qui a souhaité garder l’anonymat, a souligné dans une interview au journal Al-Arabi Al-Jadeed que certains de ces groupes terroristes avaient refusé de remettre leurs armes à Erbil ou à Bagdad et avaient plutôt fait exploser et détruit leurs armes et munitions.

Actuellement, des travaux sont en cours pour nettoyer les 20 kilomètres de frontière internationale entre l'Irak et l'Iran de toute présence armée de « groupes kurdes iraniens ».

Selon le journal, depuis samedi 16 septembre, Bagdad a pratiquement entamé la mise en œuvre définitive de l'accord de sécurité avec Téhéran concernant les groupes terroristes et séparatistes sur son territoire et à proximité de la frontière avec l'Iran.

« Il y a une grande coopération entre les Peshmergas et les forces irakiennes pour contrôler la bande frontalière entre l'Irak et l'Iran et faciliter l'entrée des forces militaires irakiennes. Une salle d'opérations conjointe a été formée entre les deux parties pour accomplir cette mission. Mais certaines factions et personnalités de partis politiques se sont rebellées ; voilà pourquoi la force a été utilisée pour évacuer leurs positions », a-t-il ajouté.

Selon ce responsable irakien, une force militaire composée de gardes-frontières et de forces peshmergas a lancé une opération de patrouille et de nettoyage depuis samedi soir sur la bande frontalière entre l'Irak et l'Iran à la recherche d'armes de groupes terroristes séparatistes. « Cette opération sécuritaire se poursuit sous de strictes mesures de sécurité avec la poursuite du transfert des sièges des partis et de leurs familles. »

« Nous cherchons une solution pacifique à la crise, et les Iraniens ont accepté de poursuivre ce processus étape par étape, à condition que leurs frontières avec l'Irak soient nettoyées », a-t-il noté.

Dans ce droit fil, Ahmed Al-Harki, l'un des dirigeants du Parti de l'Union patriotique du Kurdistan irakien, a souligné l'importance de la récente visite du chef de ce parti, Bafel Talabani, à Téhéran et prétendu que « ce voyage a été un succès et le chef de l'Union patriotique du Kurdistan irakien a joué un rôle de premier plan dans la résolution de cette affaire ».

Talabani a joué le rôle de médiateur dans le déplacement de ces partis vers des zones éloignées de la bande frontalière de l'Irak et de l'Iran. Il a également joué un rôle dans la transformation des activités de ces partis de « caractère militaire » en « caractère politique et civile », car l’Irak ne peut pas être la source d’agression contre les pays voisins.

Selon ce haut responsable du Parti de l’Union patriotique, « il existe une coordination et une coopération à des niveaux élevés entre le gouvernement central irakien et le gouvernement de la région du Kurdistan pour résoudre le cas des partis kurdes opposés à l'Iran et l'accélérer afin d'empêcher toute opération militaire iranienne sur le territoire irakien ».

Pour sa part, Mehdi Taghi, membre de la Commission de sécurité et de défense du Parlement irakien, a déclaré à Al-Arabi Al-Jadeed : « Le gouvernement irakien continuera à démanteler les camps des opposants kurdes iraniens dans la région du Kurdistan, et Téhéran a constaté le sérieux de Bagdad. L'accord récemment conclu entre Téhéran et Bagdad concernant le démantèlement de ces camps en plusieurs étapes va dans ce sens et l’Iran a accordé un délai à l'Irak pour la mise en œuvre de cet accord. »

« Les forces irakiennes sont en mesure de contrôler pleinement leurs frontières avec l'Iran depuis la région du Kurdistan, et des progrès notables ont été réalisés dans ce domaine, mais il existe des problèmes de sécurité concernant le démantèlement des quartiers généraux et leur transfert vers d'autres régions de la région du Kurdistan, qui ne peut pas être médiatisés », a-t-il fait remarquer.

 

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