Téhéran n'avait pas d'autre choix que de punir Israël (Amir-Abdollahian)
Lors d'un entretien téléphonique dimanche avec Josep Borrell, Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Hossein Amir-Abdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères, a estimé que la RII n'avait pas d'autre choix que de punir le régime sioniste selon le droit de la légitime défense.
« Le refus des Nations unies de condamner dans les moindres termes l'attaque terroriste meurtrière perpétrée le 1er avril dernier par le régime israélien contre les locaux diplomatiques iraniens à Damas, ne laissait pas d'autre choix à la République islamique », a-t-il affirmé.
« Face à l'inaction diplomatique des Nations unies et du Conseil de sécurité [de l'ONU], son refus de publier ne serait-ce qu'un seul communiqué condamnant l'action [terroriste israélienne], la République islamique n'a pas eu d'autre choix que de punir le régime sioniste dans le cadre de sa légitime défense », a-t-il expliqué.
Le général de brigade Mohammad Reza Zahedi, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), son adjoint, le général Mohammad Hadi Haji Rahimi, et cinq officiers qui les accompagnaient ont été tués en martyr dans l’attaque du 1er avril du régime sioniste contre la section consulaire de l'ambassade d'Iran à Damas, en Syrie.
En représailles, le CGRI a tiré samedi 13 avril des missiles et un essaim de drones sur les territoires occupés de la Palestine. Baptisée « Promesse honnête », l'opération a infligé des dégâts aux bases militaires israéliennes dans les territoires occupés, dont l’ampleur reste à préciser.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a indiqué que l'attaque israélienne était une violation flagrante de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques, et franchissait la ligne rouge de la République islamique.
M. Amir-Abdollahian a indiqué que l’opération de représailles est « une réussite » et que pour la République islamique, l'affaire est « close ». La riposte de l'Iran, en cas de contre-attaques du régime sioniste, sera « immédiate, vaste et maximale », a-t-il averti.
Il a, par ailleurs, souhaité que l'UE présente une initiative pour mettre fin à la guerre génocidaire menée par le régime israélien contre la bande de Gaza.
« Si l’Union européenne développe une telle initiative, la République islamique serait prête à contribuer à son succès », a-t-il ajouté.
Plus de 33 700 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été massacrés dans la guerre de Gaza déclenchée à la suite de l'opération Tempête d'Al-Aqsa du Hamas, le 7 octobre 2023.
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Pour sa part, le Haut représentant de l'UE a fait remarquer que les représailles de l'Iran contre l'attaque israélienne « n'étaient pas imprévisibles ».
Il s'est réjoui du fait que la République islamique considérait l'affaire comme « réglée ».
Josep Borrell a en outre évoqué des efforts diplomatiques de l'Union européenne pour résoudre la crise à Gaza et mettre fin aux souffrances des Palestiniens.