Amir-Abdollahian qualifie les armes israéliennes de «jouets pour enfants»
Dans une interview accordée vendredi à NBC News, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a fait l’éloge de l’état de préparation au combat des systèmes de défense aérienne du pays, décrivant les véhicules aériens sans pilote de l’armée israélienne comme des « jouets pour enfants ».
En ce qui concerne les explosions entendues près de la ville d’Ispahan, après que la puissante DCA iranienne a tiré sur des « objets suspects », le ministre iranien des Affaires étrangères a indiqué qu’il ne s’agissait pas d’une frappe. « Ce qui s’est passé la nuit dernière n’était pas une frappe », a-t-il précisé.
Mettant l’accent sur le fait que Téhéran ne cherche pas à intensifier le conflit, le chef de la diplomatie iranienne a affirmé : « Tant qu’il n’y aura pas de nouvel aventurisme de la part d’Israël contre nos intérêts, nous n’aurons pas de nouvelles réactions ».
À ce propos, Amir-Abdollahian a souligné que la République islamique d’Iran réagirait immédiatement et à « son maximum » si Israël décidait de lancer une attaque.
« Si Israël entreprend une mesure décisive contre mon pays et que cela nous est prouvé, notre réponse sera immédiate et maximale et elle le fera regretter », a-t-il martelé.
Soulignant que l’opération Vraie Promesse était destinée à être « un avertissement », le ministre iranien des Affaires étrangères a ajouté : « Nous aurions pu frapper Haïfa et Tel-Aviv. Nous aurions également pu cibler tous les ports économiques d’Israël ».
Amir Abdollahian a indiqué que les civils sont les lignes rouges pour la République islamique d’Iran, avant de déclarer que l’objectif était purement militaire.
À noter que le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a lancé, dans la nuit du 13 au 14 avril, de vastes frappes de missiles et de drones contre les territoires occupés, qui ont infligé des dégâts aux bases militaires israéliennes. Il s’agit de la première attaque directe de la République islamique contre le régime israélien.
La grande opération du CGRI baptisée Vraie Promesse a été menée en riposte à l’attaque de missiles israélienne contre la section consulaire de l’ambassade iranienne à Damas le 1er avril, lors de laquelle 13 personnes, dont 7 militaires du CGRI, sont tombées en martyr.
Le général de brigade Mohammad Reza Zahedi, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, et son adjoint, le général Mohammad Hadi Haji Rahimi, figuraient parmi les sept martyrs de l’attaque terroriste.
Ailleurs dans ses remarques, Hossein Amir-Abdollahian a souligné que l’Iran n’avait aucune connaissance préalable de l’opération Tempête d’Al-Aqsa lancée le 7 octobre 2023 par le mouvement de résistance palestinien Hamas contre Israël.
Il a considéré le Hamas comme « un mouvement de libération » contre l’occupation des terres palestiniennes par le régime israélien.
En outre, le ministre iranien des Affaires étrangères a qualifié le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de « déséquilibré » et blâmé le régime de Tel-Aviv pour avoir causé l’impasse dans les négociations indirectes avec le Hamas sur l’échange des prisonniers.
À la table des négociations, Israël tente désormais d’obtenir ce qu’il n’a pas obtenu lors des attaques, a déclaré le chef de la diplomatie iranienne.
Il a fustigé Israël qui imposait des exigences excessives pour compenser son échec à atteindre ses objectifs fixés dans la guerre à Gaza.
Le régime israélien n’a pas pu éliminer le Hamas, ni arrêter les dirigeants de ce dernier dans la bande de Gaza, ni désarmer ce mouvement palestinien, ni détruire ses armes et ses équipements militaires, a-t-il affirmé, ajoutant : « C’est pourquoi ils ont eu recours au meurtre de femmes et d’enfants ».
Hossein Amir-Abdollahian a exprimé l’espoir qu’un accord soit bientôt trouvé pour la libération des captifs dans le cadre d’un règlement global.
Le Hamas est prêt à aller de l’avant avec la libération des captifs dans le cadre d’un accord politique et humanitaire global, a-t-il précisé, indiquant : « Je pense que c’est le bon moment. Il y a de bonnes chances pour que cela se produise ».