Ansarallah-Iran: la coopération militaire?
(last modified Mon, 23 Dec 2019 10:15:39 GMT )
Dec 23, 2019 10:15 UTC
  • Ansarallah-Iran: la coopération militaire?

Les USA n'auraient jamais cru que des combattants d'Ansarallah parviennent un jour à leur tenir directement tête.

Or depuis que l'USS Harry Truman a quitté les eaux de la Méditerranée orientale où il s'inquiétait d'avoir à faire face sur son trajet aux sous-marins ou encore aux bâtiments de guerre russes, son équipage, quelque 5 000 personnes, avaient peur de traverser le détroit de Bab el-Mandeb. Pourquoi? Les militaires US avaient peur d'avoir à revivre une attaque "hybride" identique à celle qui a visé le 14 septembre les installations du pétrolier saoudien Aramco : une floppé de missiles de croisière e de drones contre le porte-avions alors qu'il traversait le détroit. Selon des sources bien informées tout au long du trajet conduisant l'USS Harry Truman depuis la mer Rouge vers le golfe Persique, des drones de reconnaissance US, RQ et compagnie, n'ont cessé de surveiller la côte ouest yéménite par crainte d'une attaque d'Ansarallah. Plusieurs drones ont été interceptés et abattus par la Résistance, qui a dévoilé là, un autre aspect de ses étranges et énigmatiques capacités de défense, sa DCA.  

L'USS Harry Truman aurait passé à l'heure qu'il est, le détroit non sans avoir découvert qu'Ansarallah est bien plus qu'un "simple mandataire de Téhéran"! Le site yéménite "Yemen-now" affirme dans l'un de ses derniers rapports qu'Ansarallah avait même déposé des mines sur le trajet de la flotte US, mines qui n'ont pas explosé mais qui n'en représentent pas moins "un danger" pour les troupes US. En effet, à l'heure où les marines travaillent à la construction d'une nouvelle base sur l'île occupée de Socotra, ce genre d'incident ne peut pas être pris à la légère. Surtout que Bab el-Mandeb n'est qu'un détroit et donc bien propre à être miné pour les forces d'occupation américaine qui après l’enlisement et la défaite militaire de Riyad, semblent désormais à avoir occupé eux-mêmes le devant de la scène yéménite. " Des informations sur les tentatives des Houthis de détruire le porte-avions américain Harry Truman dans les eaux du détroit de Bab el-Mandeb ont été confirmées pour la première fois. Selon les données confirmées par la vidéo correspondante, Ansarallah a effectivement déposé des mines sous-marines dans les eaux du détroit de Bab el-Mandeb soit sur le trajet du porte-avions Harry Truman. Bien sûr, il est peu probable que de telles mines détruisent un porte-avions géant, qui a une longueur de plusieurs centaines de mètres. Néanmoins, les dommages auraient pu s'avérer bien graves et immobiliser pour un bon bout de temps la flotte américaine.'', a noté un spécialiste cité par le site. 
Les marines de l'USS Harry Truman ont dû avoir ressenti toutes les craintes du monde, puisque une fois la traversée accomplie, les Etats-Unis ont annoncé avoir inscrit le nom d’Ansarallah sur la liste des groupes "violant les libertés religieuses".  Pour une Amérique qui tout au long de l'automne a tenté de pousser Riyad à négocier une trêve avec la Résistance yéménite, c'est plutôt un signe de faiblesse car personne ne croit qu'Ansarallah qui défend bec et ongle sa patrie sa dignité soit à place sous le même enseigne que "Boko Haram", " Al-Nosra" "Daech", toutes des créations de la CIA. Le département d’État des États-Unis a donc annoncé dans un communiqué que le Comité de la liberté des religions avait répertorié Ansarallah du Yémen ainsi que trois autres groupes dont le Front al-Nosra, Daech et Boko Haram ». Les experts y voient surtout un acte de vengeance à l'encontre d'une Résistance yéménite qui en est désormais à en découdre directement avec l'Amérique. L'ambassadeur yéménite Ibrahim al-Deilami à Téhéran a d'ailleurs été reçu dimanche par le ministre iranien de la Défense, le général Amir Hatami et les deux parties ont négocié les voies susceptibles de renforcer la coopération conjointe dans les domaines militaires. 
Au cours de la réunion, l'ambassadeur du Yémen a transmis les salutations du ministre yéménite de la Défense, Mohammed al-Atefi ainsi que celles du chef d’état-major des forces armées yéménites, Mohammad al-Ghamari au général Hatami, en remerciant la RII pour sa coopération bilatérale et pour ses positions contre l'agression saoudienne lancée contre le Yémen.

Le ministre yéménite de la Défense avait annoncé début décembre que son pays ne cessait pas de se battre jusqu'à la victoire totale. Le général Nasser al-Atefi avait confirmé à Al-Masirah que la puissance militaire de son pays possède des aspects encore non-dévoilées: « Notre industrie militaire est même en avance par rapport aux pays qui ont commencé voici 20 ans à fabriquer des armements. Nos forces militaires ont réuni les préparatifs d'une offensive stratégique globale, apte à paralyser le potentiel militaire de l'ennemi. C'est le Yémen qui est en posture offensive. C'est nous qui possédons l'initiative, pas le camp d'en face».  Lors de la réunion, le général Hatami a souligné la nécessité de renforcer encore plus les liens déjà existants entre l'armée iranienne et le Yémen. Il a rappelé le soutien de l'Iran à une solution politique à la crise du Yémen, soulignant qu’en dépendait l’avenir du peuple yéménite.

La rencontre entre le ministre iranien de la Défense et l'ambassadeur yéménite est une démarche particulièrement significative alors que Riyad vient d'annoncer la création prochaine à Riyad d'un centre de commandement conjoint des opérations militaires du Conseil de Coopération du golfe Persique. 

 

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