Iran: le message d'Assad aux USA!
(last modified Tue, 12 May 2020 17:41:00 GMT )
May 12, 2020 17:41 UTC
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De nouveaux accords ont été conclus entre l’Iran et la Syrie en matière d’énergie, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

Dans un entretien avec le site d’actualité YJC (Club des jeunes journalistes), le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré, mardi 12 mai, que l’Iran contribuait aux plans de développement de la Syrie. « Dans la conjoncture où la stabilité et la sécurité s’installent au fur et à mesure en Syrie, Damas et Téhéran codirigent des projets économiques dont une partie concerne le domaine énergétique », a déclaré M. Zarif en réaction à des allégations selon lesquelles la Syrie aurait permis à l’Iran d’exploiter le bloc 12 dans la province de Deir ez-Zor. Le chef de la diplomatie iranienne a toutefois ajouté qu’il n’était pas au courant des détails de nouveaux accords pétroliers avec la Syrie.

Que ce soient les détails dudit projet, l'annonce même de cette information transmet des messages politiques importants au sujet de la situation en Syrie : 

1- L’Iran et la Syrie entretiennent de fermes relations ; ce sera toujours le cas, malgré les tentatives des Américains qui ont récemment demandé à la Russie de pousser les Iraniens à se retirer du sol syrien.

2- La conclusion des accords pétroliers entre l’Iran et la Syrie fait comprendre à Israël que ses frappes aériennes visant le territoire syrien ne dissuaderont pas Damas de coopérer avec l’Iran et les groupes de Résistance, et que l’Iran ne se retirerait pas de la Syrie.

3- En signant des accords de coopération de ce genre, l’Iran minimise les effets de la loi « César » approuvée en janvier 2019 par le Sénat américain qui inclut des mesures punitives contre les États et entreprises tierces commerçant avec la Syrie.

4- Pour Damas, l’Iran est un allié important et fiable qui n’entend pas imposer sa décision au peuple syrien lors des prochaines présidentielles, tout au contraire des États-Unis, de la Turquie et peut-être de la Russie.

Bref, Damas ne compte que sur ses alliés iranien et russe pour reconstruire la Syrie, tout comme Bachar al-Assad l’avait évoqué auparavant.    

 

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