Mar 19, 2021 19:30 UTC
  • Qu'a dit Zarif à Macron?

En réponse aux remarques du président français, Emmanuel Macron, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré que l’accord nucléaire (PGAC) n'était en vie qu'à cause du comportement responsable de l'Iran.

Selon l'agence de presse iranienne, Fars, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, a répondu aux propos tenus hier par le président français Emmanuel Macron, à propos de l'Iran. 

Lors d'une réunion avec le chef du régime sioniste à l'Élysée jeudi Emmanuel Macron a prétendu que l'Iran devrait cesser de "violer le PGAC” et agir de manière responsable.

 "La Troïka européenne exhorte l'Iran à agir de manière responsable pour faire plaisir à un régime terroriste avec des armes nucléaires illégales", a écrit Zarif sur Twitter. 

Réalisme : Le PGAC n'est vivant que grâce au comportement responsable de l'Iran. "Au lieu de se coordonner avec l'ennemi numéro un du PGAC, la troïka européenne et les États-Unis devraient agir de manière responsable et respecter la résolution 2231 du Conseil de sécurité." 

Le chef du régime sioniste Rovin Rivlin a rencontré hier Macron à l'Élysée. Rivlin avait entamé un voyage en Europe quelques jours plus tôt pour discuter de ce qu'il appelait la "menace croissante du programme nucléaire iranien" en Allemagne, en France et en Autriche.

 Macron a déclaré lors d'une conférence de presse à l'Élysée en présence de Rivlin que la France souhaitait relancer les négociations nucléaires. Il a également appelé à une inspection des installations nucléaires iraniennes et à une enquête sur le programme de missiles iranien. 

"L'Iran doit s'abstenir d'aggraver la situation nucléaire en accumulant les violations de l'Accord de Vienne", a prétendu le président français. "L'Iran doit prendre les mesures attendues et agir de manière responsable." 

Macron a déclaré que Paris continuerait à travailler pour relancer un processus crédible pour mettre fin à la crise. "Cela signifierait un retour à la surveillance du programme nucléaire et l'inclusion du contrôle des activités de missiles balistiques de l'Iran [dans le nouvel accord] - comme nous le demandons depuis 2017", a-t-il prétendu. 

En 2017, tout en essayant d'empêcher les États-Unis de se retirer de l’accord nucléaire, le gouvernement français a proposé un "accord complémentaire au PGAC aux parties européennes, appelant à de nouveaux accords avec l'Iran sur les missiles et les questions régionales. 

Macron a fait ces remarques à l'Élysée en présence du chef du régime sioniste, qui tente de maintenir la pression sur l'Iran pour son programme nucléaire. 

The Times of Israel a écrit dans un rapport il y a quelques jours que l'un des autres objectifs de la visite de Rivlin est de se consulter sur la décision de la Cour pénale internationale d'enquêter sur les crimes de guerre dans les territoires palestiniens. 

Le bureau de Rivlin a annoncé qu'il se rendrait dans les trois pays européens à l'invitation des présidents des trois pays. Il sera accompagné lors de ce voyage par Aviv Kochavi chef d'état-major interarmées de l'armée sioniste. 

Le voyage de trois jours intervient alors que le régime sioniste cherche à persuader le président américain Joe Biden de poursuivre une politique de "pression maximale" qui a commencé après le retrait de Donald Trump de l’accord nucléaire.

 La République islamique d’Iran a toujours nié les affirmations non fondées du régime sioniste et des pays occidentaux, y compris les États-Unis, selon lesquelles elle chercherait à se doter de l’arme nucléaire.

Ces allégations interviennent alors que le régime sioniste est le seul détenteur d'armes nucléaires en Asie de l’Ouest et, avec le soutien des pays occidentaux, a refusé d'adhérer aux traités internationaux pour surveiller son programme d'armes nucléaires. 

En tant que signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et membre de l’Agence internationale de l’énergie atomique, l'Iran a effectivement le droit d’acquérir la technologie nucléaire à des fins pacifiques. 

En outre, les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se sont rendus à plusieurs reprises dans les installations nucléaires iraniennes, mais n'ont jamais trouvé de preuve sur une quelconque dérive du programme nucléaire civil de l’Iran. 

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les pays du 5+1 pour résoudre les tensions liées à son programme nucléaire. Malgré la reconnaissance par l'Agence internationale de l'énergie atomique du respect par l'Iran de toutes ses obligations, le gouvernement américain s'est retiré unilatéralement de l'accord en mai 2018. 

L'administration Biden a annoncé son intention de ramener les États-Unis à l'accord nucléaire dont Donald Trump s'est retiré en mai 2018. 

À ce jour, l'administration Biden a déclaré qu'elle ne lèverait pas les sanctions imposées à l'Iran après le retrait américain du PGAC à moins que l'Iran ne mette pleinement en œuvre l'accord. La République islamique d’Iran a souligné que, étant donné que les États-Unis étaient la partie qui a violé l’accord, c’est Washington qui doit revenir à l’accord en levant les sanctions. Téhéran a souligné qu’il n’était pas pressé de ramener les États-Unis à l’accord.

 

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