L'Iran a élu Raïssi comme président
Le vice-ministre iranien de l’Intérieur a annoncé les résultats préliminaires des 13e élections présidentielles de la RII. L'Ayatollah Seyyed Ibrahim Raïssi est en tête.
Le vice-ministre de l’Intérieur, Jamal Orf, a déclaré que 28,6 millions Iraniens ont participé à cette épopée, et le dépouillage des votes a été effectué dans les bureaux de vote jusqu'à 2 heures du matin.
« Sur 90% des bulletins dépouillés, Ebrahim Raïssi a obtenu « plus de 17 800 000 des voix, suivi de Mohsen Rezaei qui en a obtenu que 3,3 millions », a déclaré Jamal Orf, président de la Commission nationale électorale lors d'une conférence de presse à Téhéran.
Abdel Nasser Hemmati a recueilli 2,4 millions de voix et Amir-Hossein Ghazizadeh-Hachémi en a remporté près d'un million.
Interrogé sur l’annonce des résultats définitifs, il a indiqué que « le dépouillage des votes est toujours en cours, et une fois terminé, le ministre de l'Intérieur annoncera les résultats définitifs lors d'une cérémonie officielle ».
Ebrahim Raïssi est actuellement le chef du pouvoir judiciaire depuis 2019. Il est principalement associé au camp des Conservateurs, mais il avait annoncé sa candidature aux présidentielles en tant que candidat indépendant.
Il a occupé plusieurs autres postes au sein du pouvoir judiciaire iranien depuis la victoire de la Révolution islamique de 1979.
« L'afflux vers les urnes a perturbé les spéculations des étrangers », a rapporté la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen.
La chaîne libanaise a diffusé, vendredi soir, 18 juin, une émission portant sur les élections présidentielles en Iran. Elle a évoqué la réaction des détracteurs de la République islamique d’Iran à l’étranger.
Ces derniers ont suivi de près les élections, ils ont suscité des doutes à propos de la transparence du scrutin, encourageant les Iraniens à ne pas participer à la présidentielle. « Pourquoi l’Occident craint un geste démocratique qui ne lui profite pas ? », s'est interrogé Al-Mayadeen.
Elle s’est ensuite attardé sur la façon dont les médias israéliens ont couvert les élections iraniennes, signe de l’inquiétude de Tel-Aviv. Le résultat des élections affectera-t-il le rythme des activités nucléaires de l’Iran ?
« En se rendant aux urnes, les Iraniens ont tracé leur feuille de route et leur avenir et prouvé qu’il y avait une différence entre "être en désaccord" et "comment exprimer son désaccord". La vie politique en Iran reflète la diversité de la société iranienne. Même avant que le vote commence, les médias occidentaux ont mobilisé tous leurs moyens pour miner l'événement. Ils sont même allés plus loin en s’immisçant dans le choix du peuple iranien ; voici un comportement qui contrevient à la démocratie. »
Hossein Rouyvaran, expert des questions politiques de l’Asie de l’Ouest, était un invité de l’émission analytique d’Al-Mayadeen. Il a déclaré : « Durant les 43 dernières années depuis la victoire de la Révolution islamique, aucun scrutin n’a jamais été annulé ni reporté. Le fait que les élections en Iran ne font jamais l’objet d’un boycott signifie que les Iraniens sont solidaires et ne réclament un changement que dans le cadre du système. »
Joe Maakaron, expert américain des affaires politiques, était un autre invité de l’émission, installé à Washington. Interrogé sur le regard que porte la Maison Blanche sur les élections en Iran, il a précisé que l’administration de Joe Biden regardait l’Iran d'une autre façon que celle de son prédécesseur. Elle attend le résultat des élections tout en étant déjà engagée dans des négociations sur le nucléaire.
Il a ajouté que la participation des Iraniens aux élections montrait leur colère contre les sanctions imposées par les États-Unis.