Jun 06, 2021 10:14 UTC
  • Drones

A peine 15 jours après l’entrée en vigueur d’une trêve infiniment fragile que l’axe US/Israël a arrachée à la Résistance par Egypte interposée qui ma foi, tire ces jours-ci un infini plaisir à voir Israël continuer à s’écrouler sous les coups balistiques subis dont l’onde de choc continue à s’étendre,

le centre de commandement conjoint de la Résistance a embrasé le front irako-yéménite, façon de rappeler au chef du Pentagone, LIyod Austin et ses lieutenants que sont les généraux Milley et McKenzie qu’à Gaza, la Résistance n’a procédé comme l’a souligné hier soir, le leader du Hamas Sinwar qu’à un « teste » et que « la vraie guerre, si elle commence, saura changer totalement la face du Moyen-Orient ».

Dans la nuit de samedi à dimanche 6 juin, au bout d’une semaine d’état alerte incessant des troupes US, avec en toile de fond des centaines de vols d’hélicoptères de drones de reconnaissance, de données issus des satellites, trois des principales bases aériennes US/Cie ont été visées en Irak  et dans le sud saoudien : à quelques minutes d’intervalles, la Zone verte de Bagdad, Aïn al-Asad à al-Anbar et « King Khalid » à Khamis Mushait au sud de l’Arabie des Salamne qui continuent à envoyer ses F-15 frapper Sadaa et Sanaa ont été visées.

C’est Ababil, emblématique drone de la Résistance qui a volé la vedette : en Irak, alors que l’ambassade-base US à Bagdad, passait depuis une semaine des manœuvres de DCA intensives, et ce, sur fond de rapports de la CIA mettant en garde contre « l’imminence » d’une attaque, une salve de roquettes l’a visé vers minuit, au grand dam de ces Patriot de ces C-RAM et de ces Avenger qui tournaient ces derniers jours à plein régime pour que cela ne se produise pas.

Le tweet du colonel Wayne, porte-parole de la coalition en Irak, prête presque au sourire quand l’intéressé y affirme, l’air visiblement soulagé : «  Ouf ! Pas de pertes ni dégâts »!  Un communiqué du Pentagone évoque une seule roquette mais les sources liées à la Résistance parlent de cinq « missiles tactiques » déguisés en roquettes d’artillerie de 122 mm de type  Arash-4.  Arash ne pèse que de 45 à 67 kilogrammes, avec une portée de 18 à 40 kilomètres, mais dispose d’une vitesse maximale de 1050 mètres par seconde et d’une altitude de vol pic de 7500 mètres. 

A Harir que la Résistance a ciblé en avril, il a fait un tabac puisque sa précision et sa capacité de destruction ont fait bien saigner l’US Army, ce qui fait que ce 6 juin, il aurait dû y avoir un air d’affolement général à la zone verte. Car tout compte fait, le meilleur des avions de chasse US ne peut transporter qu’un nombre limité de bombes ou de missiles, en raison des limites de charge embarquée. Et puis, ne peut que viser « directement » la cible (LOS), ce qui le prive de toute capacité de pouvoir couvrir à lui seul et en peu de temps une zone vaste. Or le rayon d’action des  Arash-4 d’hier soir s’est élève à des dizaines voire à plusieurs centaines mètres carrés, point qui s’ajoute évidemment, un peu comme ce qu’on a vu du 10 à 21 mai en Israël, à la capacité de « tir nourri » en « peu de temps » et aux impacts psychologiques que ceci génère sur l’ennemi.

Or l’ennemi en avait encore le souffle coupé ce 6 juin quand éclata soudain et avec moins d’une heure d’intervalle la quatrième attaque au drone anti-US de la Résistance irakienne  depuis le mois d’avril laquelle visa Aïn al-Asad, attaque qui selon Sabreen News, a été un « franc succès », à comprendre, non interceptée, bien précise, bien dévastatrice. Au fait ce quatrième coup au drone intervient alors même que les Etats-Unis avaient pris toutes leurs précautions nécessaires pour l’éviter  à savoir arrêter le commandant en chef des Hachd al-Chaabi ) al-Anbar qu’il soupçonnait d’avoir organisé des frappes au drone.

Les Etats Unis avaient même transféré davantage de terroristes daechistes depuis al-Hol en Syrie dans l’ouest irakien, façon de s’en servir comme bouclier humain. Idem pour les forces de sécurité irakienne qui par al-Kazemi interposé, se sont déployées massivement à al-Anbar pour qu’Aïn al Asad soit préservée. Mais rien n’y a fait, l’essaim de drones ayant pénétré la base US comme les trois fois précédentes quand "Harir", "Balad" et cette même Aïn al-Asad avaient été visées, sans que les radars US puissent les suivre jusqu’au bout.

Il y a deux jours Foreign Policy revenait d’ailleurs sur l’essaim de drones qui a ciblé dans la nuit de 13 à 14 avril le siège de la CIA à l’aéroport d’Erbil. «  Certes ils n’ont pas fait de morts mais sont devenu une obsession permanente pour le Pentagone et la Maison blanche, ce qui fait visiblement partie de la stratégie de guerre psychologique de l’Iran et de ses alliés contre les troupes US au Moyen-Orient ».

Et l’article d’ajouter :

 «Puis le 2 mai, un autre essaim de drones a pris pour cible Aïn al-Asad et là, la frappe a pris encore de court les troupes US. Si à Erbil, les alliés irakiens de l’Iran ont attaqué un centre secret de la CIA, d’où partent les forces spéciales en mission de collecte de renseignement, à Aïn al-Asad, ils se sont droit dirigés contre les hangars des drones MQ-9 Reaper!

Les appareils iraniens avaient réussi à localiser l’emplacement du parc des hélico Chinook, situé dans la partie orientale de la base et on se demande toujours comment ils l’ont fait parmi des dizaines de bâtiments et d’immeubles s’y trouvant. Surtout que l’interception US a commencé avant d’interrompre soudainement quand les drones iraniens sont arrivés à 10 miles de la base. Est-ce un autre concept de furtivité que le CGRI brandit sous le nez de l’Occident ? Il faut bien reconnaître que l’US Army connait là, un problème de décodage. Très récemment, les forces iraniennes ont dévoilé quelques-uns de leurs nouveaux acquis "dronesques". 

L’Iran a proprement redéfini pour ses drones la mission d'identifier et de perturber les systèmes radar occidentaux de façon à assurer "une furtivité parfaite". Il a dévoilé Tiam 1400 et Taha 1400, deux dispositifs originaux conçus pour être déployés sur les drones. Tiam 1400 est un système de détection et d'alerte d'ondes radar qui pèse moins de 5 kg et qui fonctionne avec une alimentation de ville directe de 12 V ou 220 V. Et après des opérations de reconnaissance et de détection, il transmet les informations relatives aux radars ennemies au système de guerre électronique Taha 1400. Le système Taha 1400, quant à lui, pèse environ 6 kg et, comme le système précédent, est alimenté par des courants de 12 ou 220 V.

Il est capable de perturber les radars ennemis. Grâce à leur poids léger et leur petite taille, ces deux systèmes peuvent être embarqués sur des hélicoptères et des chasseurs habités ou emportés n’importe où. Les bases US en Irak sont-ils attaquées par un assemblage comportant des éléments pareils ? Si oui, il faut bien reconnaître que l’Iran a réussi quelque chose que personne n’avait réussi auparavant. . En Irak, les pro Iranien semblent d’ailleurs opérer suivant une logique de prévention. A chaque fois qu’il existe des informations concernant des raids américains à venir, une opération de drone a lieu, ce qui a privé les Etats-Unis de toute initiative ! Voilà que le concept même de prévention change de camp. A Aïn al-Asad, les drones iraniens se sont livrés à une forme de frappe préventive puisque des Reaper doté de GBU-12 Paveway II, de AGM-114 Hellfire et de  AIM-92 Stinger ont à plus d’une reprise vis et attaqué le Kataeb Hezbollah. La guerre de drone bat son plein au Moyen-Orient »

Et  Foreign Policy ne croit pas si bien dire : Après Gaza où la Résistance a testé tactique, armes et stratégie anti US, anti-Israël, aucun jour ne se passe sans que les troupes US et alliés n'aient à faire face à un " foyer de feu" nouveau. La frappe missile-drone irakienne contre les USA a eu lieu hier soir simultanément au raid drone-missile d’Ansarallah visant tour à tour Maarib et la base aérienne saoudienne de Khamis Mushait...Quant à Gaza, Israël est bien loin de voir le but du tunnel. 

 

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