J+1 des frappes contre l'Iran?
(last modified Sat, 11 Dec 2021 18:56:49 GMT )
Dec 11, 2021 18:56 UTC
  • J+1 des frappes contre l'Iran?

« Ceux qui travaillent à préparer une action militaire contre l'Iran pensent que même dans le scénario selon lequel Israël attaquerait toutes les installations nucléaires, Téhéran sera en mesure de restaurer ses connaissances et ses capacités « ... » L'Iran peut produire des quantités suffisantes pour une bombe en un mois et un demi », souligne Haaretz.

« Une anxiété accablante et même la terreur dominent toujours l'agenda politique, sécuritaire et médiatique en Israël depuis les résultats des négociations de Vienne. L'état de confusion et de tension contrôle chaque déclaration et annonce israélienne : comment réagirez-vous à ce qui se passe ? Le recours à l'option militaire est-il la solution ? Les partisans de cette proposition n'en semblent pas sûrs, ils craignent ses répercussions tragiques sur l'entité d'occupation », a écrit Rai Al-Youm en allusion à un article de Haaretz.

Dans ce contexte, le journal Haaretz a révélé, citant des milieux de haut rang à Tel-Aviv, qu'Israël se prépare à un scénario de mauvais accord et augmente son équipement pour des options militaires qui empêchent Téhéran d'obtenir une arme nucléaire, comme il le prétend.

Le journal a souligné dans son rapport que « ces scénarios incluent l'élargissement de la banque cible iranienne à abattre, la multiplication des exercices militaires et l'achat d'équipements de pointe. Cependant, l'establishment de sécurité sioniste comprend qu'il faudra des années avant que cette possibilité ne devienne réalité. »

Le journal a souligné la confusion des responsables israéliens et a dit que « les personnalités travaillant à la préparation d'une action militaire contre l'Iran pensent que même dans le scénario selon lequel Israël attaquerait toutes les installations liées au programme nucléaire iranien, les Iraniens pourront avoir leur bombe s’ils le voulaient.  Dans le même temps, des responsables de l'establishment sécuritaire israélien ont déclaré qu’au niveau politique une action militaire ne devrait être menée que si ses résultats étaient que l'Iran ne serait pas en mesure de restaurer son programme nucléaire, ou, comme l'a décrit récemment une source de sécurité : « Cela devrait être comme une flèche au cœur du projet. »

Selon l'évaluation des services de renseignement israéliens, l'Iran a fait un bond dans sa capacité à atteindre le niveau d'enrichissement d'uranium à 90 %, ce qui lui permettrait de produire une arme nucléaire. Au cas où il atteindrait ce niveau, l’on estime que l'Iran pourrait produire suffisamment d'uranium pour une bombe en environ un mois et demi. Mais même dans un tel scénario, les services du renseignement pensent qu'il faudra environ deux ans avant de développer une arme nucléaire viable.

Les sources ont confirmé, comme l'a expliqué le journal, que « la préparation de l'action militaire n'a pas commencé dans la période récente, et dans la pratique, l'establishment sécuritaire s'y est préparé d'une manière ou d'une autre au cours des 20 dernières années. ...

« L'establishment de la sécurité est conscient que toute action militaire impliquera aussi bien l'armée israélienne que d'autres instances militaires, tandis que les responsables israéliens estiment qu'une telle action nécessitera une préparation en mer, dans les airs et sur terre. En Israël, ils sont également conscients qu'une attaque militaire devrait susciter une réponse sur plusieurs fronts de la part des alliées de l'Iran opérant dans tout le Moyen-Orient et, par conséquent, l'armée d'occupation estime que l'intensité des combats avec le Hezbollah et le mouvement « Hamas » sera différente de ce qu'elles ont été jusqu’ici... », précise Rai Al-Youm.  

Les sources de haut rang ont conclu en disant que dans l'establishment de la sécurité, il y a ceux qui croient que malgré tous les plans et la formation de l'armée, il y a toujours un degré d'incertitude. « Pour attaquer le programme nucléaire iranien, nous avons de bonnes capacités aujourd'hui. Le problème est de savoir comment faire la guerre, si elle nous est imposée au lendemain de notre attaque. Actuellement, nous sommes dans une confrontation ouverte avec l'Iran à faible puissance. Sommes-nous capables de supporter la transition vers l'état de guerre total. Pas certain que la réponse soit oui pour toutes les parties concernées », conclut l’article.

Mots clés