Haïfa: le plan « Drone » du Hezbollah!
Jeudi 6 décembre, alors même que l’armée de l’air israélienne continuait fébrilement à chercher de reconstituer les mystérieux circonstances dans lesquelles s’était déroulé deux jours plutôt,
c’est-à-dire la nuit de 3 à 4 janvier, la destruction en plein vol au large de Haïfa, port le mieux protégé de toute la Méditerranée, l’Atalef du numéro deux de la base, appareil équipé de radars dit « ultra avancé » et de soi-disant « technologies d’observation à des fins de « reconnaissance », appareil auquel les Sionistes attribuaient, juste avant le crash de Haïfa, l’attribut « d’yeux » pour les corvettes Sa’ar, car « prétendument à même de localiser des cibles marines à des centaines de km », à surveiller, disons-le les côtes syriennes, à localiser des cibles maritimes entre autres choses, les conteneurs bourrés de denrées alimentaires que l’Iran envoie régulièrement via son corridor anti sanction à Lattaquié, appareil qui d’ailleurs en mai 2021 avait activement pris part à la campagne d’interception de drones sous-marins gazaouite, reconnaissons-le, sans grand succès puisque le site offshore "Tamar" a été verrouillé dès le deuxième jour de la bataille "Epée de Qods", un autre hélico israélien, cette fois de type Apache de combat, a failli s’écraser avant que son équipage fasse un atterrissage d’urgence.
Et Al-Akbar d’ajouter :
« Mais il y a pire encore dans cette vidéo montée, à savoir le drone mis en relief lui-même. En effet, le drone qu’Israël prétend avoir abattu, serait un quadrirotor de type Mavic 2 pro, utilisé d'ordinaire pour les tournages de films et les vidéos de mariage ! Mais si les Israéliens utilisent ce genre d’appareil pour lancer des attaques, nous au Liban, on n’en fait pas d’usage militaire ! À vrai dire si l’entité fait voir ces quadrirotors aux Sionistes et s’il tente de leur faire croire que le jour J, ils n’auraient qu’à subir des essaims de « caméras de mariage », elle rate totalement son coup… car parmi les colons il devrait y avoir quelques-uns à se demander, les missiles tactiques du Hezbollah sur quoi la presse a autant disserté, est-ce à l’aide de Mavic 2 qu’ils comptent identifier leur cible ? »
La réponse est évidemment non et on envoie les colons à fourrer plus profondément leur nez du côté des craches et incidents qui tendent à se multiplier dans le ciel de Haïfa et qui n’augure rien de bon pour le jour où il y aurait une confrontation Israël/Résistance.
Car n’en déplaise à l’axe US-Israël, la Résistance a commencé très fort l’année 2022 avec, dans la foulée, des frappes drones-missiles hybrides de facture totalement nouvelle, lesquelles se multiplient non plus seulement au Yémen comme en 2021 mais aussi et désormais en Syrie et en Irak. Et l’entité pourrait en être sûre, chaque coup qui y est donné aux Américains, c’est un test pour une frappe à venir contre elle.
Dans cette armée de l’air asymétrique que la Résistance commence à activer en Méditerranée, après ses exploits en mer Rouge, en mer d’Oman, en océan Indien et dans le golfe Persique et les crashs de Haïfa y renvoient, il existe une très subtile répartition de rôle entre missiles et UAV de façon à réduire au maximum le temps et les coût d’un premier clash, quitte à le rendre « fatal ».
Et comment ? En se fixant sur d’énormes failles de la DCA cible. Gaza et ses 4 000 missiles et roquettes tirés en mai contre Israël, serviront de référence. À l’époque, Iron Dome n’a intercepté, selon les Sionistes, qu’environ un quart de toutes les roquettes entrantes de Gaza et n’a été programmé que pour abattre uniquement les menaces se dirigeant vers les zones bâties. Or le niveau de précision des barrages de projectiles missiles tactiques et drones compris, pourrait faire tomber de 25 pc pour les fusées statistiques à moins de 4 pc, l’efficacité de Dôme de fer.
Et puis la Résistance n’a plus besoin de « 3 000 projectiles à tirer par jour » ni même de « 400 » comme cela fut le cas pour "Épée de Qods", une dizaine suffisent pour constituer une menace intolérable. Cinq cibles stratégiques avec un projectile d'une précision de 10 mètres carrés en une journée, c’en sera fini pour Israël. Et les drones dans tout cela ? Outre d’avoir à participer au barrage de projectile, il faut de quoi clouer au sol une armée de l’air classique composée des centaines d’avions et d’hélico, y compris ceux qui décollerait des navires et des corvettes… Avouons qu’à Haïfa ce ne serait pas un Mavic-2 qui aurait pu s’exercer à une si délicate mission le soir du 3 janvier face à un hélico de reconnaissance pour reconduire l’exploit deux jours plus tard face à Apache...