Azov, Daech bis en Ukraine ?
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Un site Internet rapporte qu'un groupe du gang ultra-nationaliste, mondialement connu pour de nombreux crimes contre les civils ukrainiens, se bat actuellement contre l'armée russe.
(last modified 2022-03-05T19:42:24+00:00 )
Mar 05, 2022 08:14 UTC
  • Azov, Daech bis en Ukraine ?

Un site Internet rapporte qu'un groupe du gang ultra-nationaliste, mondialement connu pour de nombreux crimes contre les civils ukrainiens, se bat actuellement contre l'armée russe.

Pendant plus de deux décennies, les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont promu l'idée de combattre les organisations terroristes au Moyen-Orient, dont la dernière était en Syrie et en Irak, jusqu'à ce que cette région soit liée à « l'idéologie extrémiste », nommé « l'islamophobie » par l'autre moitié du globe.

Et si nous ne voulons pas discuter de la source de la création de tels groupes, dont toutes les routes mènent aux couloirs de la Maison Blanche et des services de renseignement anglo-occidentaux, l'opération militaire russe en Ukraine a révélé qu' « un autre Daech » réside en cet endroit et reçoit une formation et un financement jusqu'à ce que la guerre soit terminée. Officiellement rattaché à l'armée ukrainienne comme l’une des unités organisées, ce groupe terroriste est appelé « Régiment Azov ».

L'un des principaux objectifs de l'opération militaire annoncée par le président Poutine était de « dénazifier l'Ukraine » .Il n'a pas fallu longtemps pour que les intéressés apparaissent clairement dans les rues et dans les médias auxquels la « Garde nationale ukrainienne » a envoyé une bande enregistrée montrant les combattants « Azov » enduisant leurs balles de graisse de porc à utiliser contre les musulmans tchétchènes qui combattent aux côtés des forces russes, car la foi islamique interdit la graisse et la viande de porc et la considère comme impure.

Pour le régiment Azov…

Il s'agit d'une unité militaire d'extrême droite composée de combattants volontaires radicaux qui croient au nazisme et à l'idéologie de la suprématie blanche. Ce bataillon d'infanterie est composé d'environ 900 hommes.

Ce groupe a commencé ses activités en mai 2014, et a été formé à partir d'un groupe du gang ultra-nationaliste « Patriot d'Ukraine », en plus de la Société nationale néo-nazie appelée « SNA »,  où les deux groupes se sont engagés sous la bannière « anti-étranger ».

Ses premières opérations ont été des combats en première ligne contre les civils pro-russes à Donetsk qui soutiennent la sécession de l'Ukraine, dont l'indépendance a été reconnue par Poutine avant le début de l'opération militaire.

Après plusieurs mois de prise de contrôle de la ville portuaire de Marioupol, habitée par des civils sécessionnistes dans lesquels cette unité a joué un rôle majeur, elle a été officiellement intégrée à la Garde nationale ukrainienne le 12 novembre 2014. A l'époque, le président ukrainien Petro Porochenko en a fait l'éloge : « Azov comprend nos meilleurs guerriers. Nos meilleurs volontaires ».

Cette unité a été fondée par Andrei Beltsky, qui dirigeait les deux groupes extrémistes (Patriot d'Ukraine (fondé en 2005) et SNA (fondé en 2008), et qui déclarait en 2010 que l'objectif national de l'Ukraine était de « mener les races blanches de la monde dans une dernière croisade ». 

Idéologie nazie : Daech sur le continent européen  

Bien que l'unité ait nié son engagement total envers l'idéologie nazie, un porte-parole d'Azov a déclaré en 2015 que « 10 à 20% des combattants étaient des nazis ».

De plus, des symboles nazis apparaissent ouvertement dans leurs activités et opérations militaires, comme la croix gammée peinte sur leurs uniformes militaires et sur le corps de la plupart des membres. Leur uniforme porte le blason Wolfsangel ,qui ressemble à une croix gammée noire sur fond jaune.

Le nom de ce régiment a été associé à des violations des droits de l'homme et au meurtre de civils, depuis sa création, et sous des slogans et des objectifs tels que « rétablir l'ordre à Kiev » et « expulser les partisans de la Russie ». Même un certain nombre de pays occidentaux le considère comme une organisation terroriste, mais la pression américaine a empêché que cela soit approuvé.

En 2019, après que les violations, les meurtres et la torture ont atteint des niveaux élevés et que les chiffres ne sont plus faciles à exclure des médias, le magazine The Nation, basé aux États-Unis, a publié un article disant : « L'Ukraine est le seul pays au monde qui a une formation néo-nazie dans ses forces armées. » Elle a fait référence à un certain nombre de crimes commis par cette unité : à l'automne 2014, Azov - accusé d'avoir commis des violations des droits de l'homme, y compris des actes de torture, par Human Rights Watch et les Nations unies - a été intégré à la Garde nationale ukrainienne.

En 2017, le média d’investigation Bellingcat a prouvé qu'Azov avait bien acquis des bombardiers américains, et lui-même a fièrement publié une vidéo de l'unité accueillant des représentants de l'OTAN.

En janvier 2018, Azov a lancé l'unité nationale de patrouille de rue Druzhina dont les membres ont juré fidélité personnelle à Biletsky et se sont engagés à rétablir «  l'ordre » dans la capitale, Kiev. 

Le journal a également estimé que ce qui est inquiétant, c'est que « l'unité a recruté des néo-nazis d'Allemagne, du Royaume-Uni, du Brésil, de Suède et des États-Unis ».

De son côté, The Guardian rapporte le 27 août 2018 que « des néo-fascistes masqués sèment la peur chez les gitans ukrainiens et une vague de tueries et de massacres a balayé l'Ukraine : des voyous armés attaquent femmes et enfants et détruisent leurs camps ».

Au cours des dernières années, les forces ukrainiennes, avec l’aide de l'unité « Azov », ont tué environ 15 000 citoyens à Donetsk, dont un grand nombre d'enfants.