L'Irak s'emploie à expulser les troupes turques
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Le parlement irakien a décidé de prendre des mesures sérieuses pour expulser les troupes turques du nord du pays.
(last modified 2022-05-31T19:00:44+00:00 )
May 31, 2022 10:44 UTC
  • L'Irak s'emploie à expulser les troupes turques

Le parlement irakien a décidé de prendre des mesures sérieuses pour expulser les troupes turques du nord du pays.

Les législateurs irakiens ont déployé des efforts pour expulser les troupes turques du nord du pays, qui sont cantonnées dans la région sous prétexte de combattre les éléments du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Il convient de mentionner qu’ils ne cessent de violer l’espace aérien et terrestre du nord de l’Irak.

Depuis avril dernier, Ankara a mené des opérations d’envergure terrestres et aériennes sous prétexte de réprimer les paramilitaires du PKK dans le nord de l'Irak, avec l’aide des forces spéciales turques et des drones de combat. L'opération dite « Griffe-Serrure », fait suite à deux autres opérations, « Griffe-Tigre » et « Griffe-Aigle », que l'armée turque a menées en 2020 dans le nord de l'Irak.

La plupart des opérations militaires de l’armée turque s’effectuent dans la région de Sinjar et dans les zones montagneuses du Kurdistan irakien. Avant de lancer une nouvelle opération en avril dernier, le ministère turc de la Défense a prétendu avoir détenu des informations indiquant que le PKK avait l'intention de mener une large offensive dans le territoire turc.

Le représentant de la coalition Al-Fatah au parlement irakien, Mahdi Taqi, a déclaré lors d'une conférence de presse que le parlement était déterminé à expulser les troupes turques d'Irak.

Et de préciser par ailleurs :

« Des réunions mixtes gouvernement-parlement seront organisées pour discuter des moyens d'expulser les forces armées turques, qui sont actuellement considérées comme des forces d'occupation », a-t-il ajouté.

« Il est question d'une violation de la souveraineté irakienne et cela menace la sécurité nationale du pays, nous ne pouvons donc pas garder le mutisme à ce sujet », a souligné le parlementaire.

 

Pour de la tenue d’une réunion de sécurité

La commission de la sécurité et de la défense au Parlement irakien a à son égard annoncé sa demande au gouvernement de tenir une réunion de sécurité pour faire le point sur la violation des Turcs. Ahmed Le membre de la commission parlementaire, Ahmad  al-Moussaoui, a déclaré dans un communiqué : « La commission a demandé d'urgence au commandant en chef des forces armée d’organiser une réunion de sécurité pour discuter de la question de l'agression turque, puisque l’armée turque  est entrée dans les profondeurs du territoire irakien sans aucun obstacle ni moyen de dissuasion. »

Selon le député irakien, « la présence de la Turquie est rejetée et une réunion urgente aura lieu avec le Premier ministre, le ministre de la Défense et les chefs de la sécurité pour trouver une formule commune pour contrer l'occupation turque.  L'armée turque a pénétré à plus de 50 kilomètres en Irak et y a installé plusieurs bases militaires sous divers prétextes, mais cette occupation est une violation flagrante de la souveraineté irakienne. »

 

De la violation de la souveraineté irakienne

« Les ambitions de la Turquie en Irak sont de longue date et Ankara tente de profiter de la situation prévalant dans le pays pour suivre ses ambitions de longue date », a confié le membre du courant parlementaire Al-Sadeqoun, Thamer al-Dhabian, au correspondant du site d’information, Al-Ahd News. "Utiliser une grande partie des terres de notre pays."

« La Turquie  a violé à plusieurs reprises le territoire irakien et il est possible d'utiliser des moyens juridiques et diplomatiques contre elle, dont le plus important est de rompre les liens avec ce pays voisin pour la contraindre à reculer ses troupes d’Irak », a précisé Thamer al-Dhabian.

Le parlement irakien a par ailleurs ratifié jeudi 25 juin une loi interdisant les normalisations avec Israël. En vertu de la loi, toute tentative de normalisation des relations avec Israël et de coopération avec ce régime usurpateur serait un crime, et les individus violant la loi pourraient être condamnés à des peines sévères, y compris la réclusion à perpétuité et la peine de mort. Le média proche du parlement irakien a déclaré dans un communiqué : En termes de la nouvelle loi, qu’il s’agisse des résidents irakiens ou des Irakiens vivant à l'étranger ou pour des entreprises, des institutions irakiens, toute relation politique, militaire, économique, culturelle ou toute autre relation avec Israël et les Israéliens est interdite. 275 des 329 membres du parlement irakien ont apporté leur soutien à la nouvelle loi. L'Irak n'a pas reconnu Israël depuis l’émergence de ce régime factice.