Assad : le Hamas revient, Israël tremble !

Alors que le régime sioniste utilise tous les moyens pour sortir de son impasse politique et sécuritaire, le rétablissement des relations entre le Hamas et la Syrie fournit la plate-forme nécessaire pour faire face à ce niveau de menaces et également pour créer un front politique plus cohérent.

D’autant plus que la Syrie a toujours joué un rôle majeur pour promouvoir la cause de la Palestine et soutenu les groupes de résistance palestiniens plus qu’aucun autre pays arabe.

Les indicateurs de la restauration des relations entre le Hamas et la Syrie sont clairement apparus après la bataille de « l’Épée de Qods » en mai 2021 lors que le Hamas a pris conscience de l’importance de l’alliance entre tous les pays et groupes membres de l’axe de la Résistance, y compris la Syrie, pour défendre la Palestine et chasser les envahisseurs.

D’ailleurs, la Palestine et la Syrie ont des intérêts stratégiques communs contre l’ennemi sioniste : au niveau sécuritaire, le front du Golan occupé revêt une importance particulière pour les sionistes, et la lutte pour en prendre le contrôle reliera la Syrie au front nord de la Palestine et de la Cisjordanie et enfermera le régime sioniste dans une impasse sécuritaire. D’où la nécessité de la coopération et de convergence des parties syriennes et palestiniennes, en particulier le Hamas.

Hormis la modification de l’équilibre de la terreur entre les groupes palestiniens et les sionistes qui a changé la donne au profit de Résistance, la guerre de 12 jours à Gaza a renforcé la position politique du Hamas, tant au niveau régional qu’international, de sorte à le mettre au premier plan. À l’heure qu’il est, le peuple palestinien reconnaît le Hamas comme son principal représentant et pense que ce mouvement, avec ses approches nationales, se situe à un niveau supérieur par rapport à l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas.

La nécessité de rétablir les relations avec la Syrie pour le Hamas

D’autre part, les groupes de résistance palestiniens, en particulier le Hamas, savent que l’aide militaire de l’axe de la Résistance passe par la Syrie. Le régime sioniste est l’ennemi commun de tous les membres de l’axe de la Résistance et l’affronter nécessite de mettre de côté toutes les différences et de créer une coalition unifiée. Les responsables du Hamas en sont convaincus et multiplient depuis l’année dernière des consultations avec l’Iran et le Hezbollah libanais pour rétablir les relations avec la Syrie.

À cet égard, le cheikh Naim Qassem, secrétaire général adjoint du Hezbollah, au Liban, a annoncé que les efforts visant à renvoyer le Hamas en Syrie ont franchi des étapes importantes et que les récents conflits en Palestine et leurs résultats montrent que les deux parties sont en train de rétablir les relations après une rupture de dix ans. Dans la foulée, Ismaïl Haniyeh joue un rôle central dans la réparation des relations du Hamas avec la Syrie. Il a abordé cette question lors de sa récente visite au Liban, au cours de laquelle il a rencontré des responsables libanais, dont Seyyed Hassan Nasrallah.

Il y a quelques jours, un haut responsable du Hamas a annoncé que plusieurs visites officielles avaient été effectuées par des dirigeants du Hamas en Syrie au cours des derniers mois, et que les relations entre les deux parties étaient en voie de rétablissement complet. En outre, le Hamas et Damas ont tenu des réunions au niveau des hauts dirigeants afin de raviver les relations. À tout cela s’ajoutent les prises de positions officielles et publiques des responsables du Hamas en défense de la Syrie et contre les agressions du régime d’occupation sioniste dont l’attaque contre l’aéroport international de Damas. Le Hamas rejette fermement l’annexion du Golan syrien aux terres occupées par Israël.

Outre Ismaïl Haniyeh, Yahya Sinwar, le chef du Hamas dans la bande de Gaza, fournit, quant à lui, de gros efforts pour améliorer les relations du mouvement avec la Syrie tout en soulignant la nécessité d’une excellente coordination entre le Hamas et tous les membres de l’axe de la Résistance.

C’est donc dans ces circonstances que le régime sioniste se trouve coincé dans une impasse politique et sécuritaire et craint le début d’une guerre régionale alors qu’il est entouré par les groupes de résistance. Pour échapper à ce siège, il se saisit de toute nouvelle sédition, y compris la formation d’une alliance militaire avec les pays arabes. De leur côté, les membres de l’axe de la Résistance à savoir, l’Iran, la Syrie, le Liban, le Yémen, l’Irak et tous les groupes palestiniens ont besoin d’une organisation plus intégrée et cohérente que par le passé.

À noter qu’après la défaite de la conspiration de l’Amérique et de ses alliés contre la Syrie en 2011, ce pays a pu vaincre le terrorisme à l’aide de ses alliés de Résistance et restaurer à nouveau sa position régionale et internationale. C’est pourquoi des pays comme les Émirats arabes unis ou encore l’Arabie saoudite, qui était le premier parrain du terrorisme en Syrie, tentent maintenant de rétablir des relations avec ce pays sur fond des signaux sur le retour imminent de Damas dans la Ligue arabe.

Le Hamas, ayant fondé son idéologie sur la lutte contre l’occupation et l’expulsion des sionistes des terres palestiniennes, semble être convaincu d’avoir besoin d’un allié stratégique comme la Syrie pour atteindre ses objectifs. En contrepartie, Damas pourra jouer un rôle plus important dans le renforcement de la position de l’axe de la résistance dans les équations régionales.