Karish : le Hezbollah "frappe"...
Puisque le Hezbollah a dit un triple « non » au médiateur américain et que ces « non » bloquent toute voie à l’exploitation de Karish à moins que l’entité cède, y aura –t-il la guerre le premier septembre ?
Ayant subtilement échappé à un missile intercepteur Tamir puis à un F-16, c’est au-dessus du lac Tibériade que Hassan avait laissé croire aux Apache israéliens d’avoir failli, et la stupeur israélienne n’en a été que plus grande quand il a gagné sain sauf sa base d’attache au sud Liban. Or chaque drone de reconnaissance du Hezbollah et Dieu combien il en a déjà envoyé espionner le régime aurait pu avoir été une UAV Kamikaze ou pire de combat, ce qui est à même de nous donner une petite idée de ce qui attend l’entité dès le premier septembre.
Imaginons donc un premier scénario de raid anti Karish ou anti Haïfa ou anti Tel Aviv : Les drones du Hezbollah sont constamment développés en termes de précision, de vitesse, de durée de vol, de portée et de poids des explosifs qu'ils peuvent transporter, et ils bénéficient en plus des techniques de radar et d'intelligence artificielle, et sont également aptes à la guerre électronique. Or si le Hezbollah utilise collectivement ses drones au cours de sa future confrontation avec l'ennemi, les dangers pour les Sionistes en seront largement multipliés. Ce risque augmente surtout lorsque le Hezbollah tirera simultanément des centaines de roquettes dans la profondeur de la Palestine et ce avant l’assaut au drone quitte à saturer complètement les systèmes de défense aérienne de l'ennemi. Et puis une fois la DCA neutralisée, se mettre à lancer des barrages de missiles de précision. Alors un scénario infernal ? C’est Israël qui répond.
Dans un rapport faisant référence aux dangers des drones du Hezbollah pour Israël, le Centre de recherche d'Alma du écrit que le Hezbollah n'avait que des centaines de drones en 2013, mais qu’aujourd'hui, ils en posséderait au moins 2000. le Hezbollah devrait utiliser ces drones dans la prochaine guerre non pas un à un mais répartis en nuées. Il y aura évidemment des missiles balistiques, de croisières mais si non F-16 sont capables de simuler des scénarios contre ces missiles, les drones sont impossibles à scénariser et d’une menace parfaitement diversifiée. Ils sont petits et volent à basse altitude, et donc difficile à intercepter. Et puis que dire de cette capacité de synchronisation au sein des drones du Hezbollah mais aussi entre eux et les drones d’autres groupes à Gaza, au Yémen en Syrie qui étend la menace à l’échelle de tout Israël.
Aucun pays, pas même les États-Unis, n'est actuellement capable de mettre en place un système de défense aérienne contre les drones, et les systèmes de défense d'Israël sont principalement conçus pour intercepter des missiles, qui, bien sûr, souffrent également de nombreuses lacunes. A ceci s’ajoute le fait qu’aucun missile air-air n'a encore été conçu pour contrer le drone,
Aussi une frappe aux drones commencera par atteindre les capacités des systèmes de DCA puis s’en prendre à l’intérieur des bases aériens aux chasseurs, aux bombardiers et d’en ratatiner autant que faire se peu. Et puis un ciel israélien lézardé par des centaines de drones cela donnera de quoi rendre complètement fous des colons qui croient à la longueur de la journée entendre les pioches des combattants libanais et palestiniens creuser des tunnels sous terrain. Bref il y aura beaucoup de choses à nourir des années entières de commentaires au sein des milieux militaires Israël/US/OTAN... Depuis septembre 2020 ces commentaires n’ont pas tari de commenter la première opération de drones essaimés de l’histoire signé Ansarallah.