Alger: le stratagème anti Israël
(last modified Mon, 10 Oct 2022 21:08:05 GMT )
Oct 10, 2022 21:08 UTC
  • Alger: le stratagème anti Israël

Cette entreprise de réconciliation Abbas/Résistance palestinienne à laquelle s’est livrée l'Algérie, savait pertinemment qu’elle n’aboutirait pas. Pour être constamment dans le camp des Palestiniens,

Alger savait parfaitement qu’il est impossible que les Oslovistes et compromissionistes comme le vieux Abbas qui donne des coups de fil aux criminels comme Gantz pour leur présenter leurs vœux et leur promettre de capturer les combattants palestiniens et ce, pour éviter à l’armée aux abois d’Israël d’avoir à s’aventurer en Cisjordanie, ne saurait jamais se réconcilier avec Gaza dont un millier de roquettes ont suffi début août à mettre au pas en trois jours la machine de guerre sioniste.

Seulement Alger cherchait primo à en avoir le cœur net, secundo à établir le pont avec Gaza. Et ce pont a été effectivement établi sous le nez et à la barbe d’un Israël qui cherche depuis deux ans à s’infiltrer au Maghreb par accords militaires et contrats d’armements colossaux interposés. Du coup ce fut la panique à bord. Car qu’est-ce qui se passerait, si le Hamas proche de la Turquie et du Qatar, commençait à s’éloigner d’eux et se lier totalement à Alger ? Évidemment qu'il y a une nette différence entre une Turquie courant après l’entité sioniste pour en tirer les faveurs et une Algérie dont la puissance fait rudement peur à l’entité.

 

 

Surtout que les liens Alger-Gaza pourraient ne pas en rester au stade d’une sympathie mutuelle et prendre la forme d’un partenariat militaire avec à tout hasard l’émergence d’une forme de Résistance anti-sioniste au Sahara occidental.

Pour l’heure il est question de drones iraniens qu’Alger ferait passer au Front Polisario pour conter une entité sioniste qui agit contre la sécurité du Maghreb retranché derrière l’armée marocaine. Alors l’échec de la médiation algérienne ou le stratagème anti-Israël ? C'est la seconde option qui s'impose. Voici le déroulé du non de Fatah à la médiation algérienne sans doute largement coordonnée avec Israël.

 

 

Sur ce fond et alors qu'Alger devrait accueillir mardi une réunion des groupes palestiniens venus régler leurs différends, il semble que l’initiative algérienne, qui porte le nom de ce pays proche de la cause palestinienne et censée être présentée au Sommet arabe de novembre à Alger, ait subi en quelque sorte une pression attribuée exclusivement à l’Autorité autonome palestinienne.

« Des faucons du mouvement Fatah » souhaiteraient faire chanceler l’initiative algérienne par des tentatives de blocage et d’obstruction », écrit le journal arabophone londonien Rai al-Youm, « malgré le fait que l’Algérie s’y est intéressée au cours des derniers mois -comme mentionné dans de multiples médias et articles de presse précédemment- en rédigeant un nouveau document qui ouvre des perspectives pleines d’espoir et incite à une forte solidarité autour de la cause palestinienne à la lumière de la nouvelle donne régionale et de nouveaux modèles d’équilibre internationaux ».

« Des données et des évaluations politiques en provenance d’Algérie font état d’obstacles survenus à la dernière minute, ainsi que de plusieurs mesures que le président de l’Autorité autonome Mahmoud Abbas semble avoir prises, directement ou indirectement, mesures qui ont contribué à diminuer l’importance de l’effort algérien. »

 

 

Il est logique, selon Rai al-Youm, que l’initiative algérienne ne soit pas présentée au Sommet arabe avant l’achèvement d’une étape qui, selon Alger, doit être tangible, profonde et susceptible d’aboutir à de véritables mesures en faveur de la réconciliation nationale palestinienne.

Cependant, les obstacles qui empêchaient l’achèvement de la réconciliation palestinienne entre le Fatah et le Hamas dans le passé semblent s’être à nouveau renouvelés. Les allégations venant des sources diplomatiques occidentales le confirment aussi ; on a affaire actuellement aux efforts d’obstruction ayant pour but d’atténuer l’enthousiasme algérien pour préparer un projet de réconciliation palestinien.

Pour leur part, les diplomates algériens estiment que la réalisation de la réconciliation palestinienne, notamment entre les deux mouvements palestiniens Fatah et Hamas, permettra au peuple palestinien de réhabiliter la cause palestinienne au niveau des instances régionales et internationales.

 

 

Toujours selon Rai al-Youm, les Algériens étaient fermement convaincus que cette réconciliation, même sous la forme d’une simple poignée de main dans une apparition publique entre les dirigeants des deux mouvements, ou ceux des autres institutions et organisations palestiniennes, aurait pu constituer un levier politique qui stimulerait le projet algérien dans le cadre d’une initiative qui serait présentée au sommet arabe, pour faire avancer les choses vers un renforcement de la cause palestinienne, grâce aux discussions menées ces dernières semaines en coulisse ou sous la supervision directe du palais présidentiel algérien.

Or, le journal Rai al-Youm fait allusion à certaines « prises de position » qu’on pourrait d’ores et déjà constater envers l’initiative algérienne, dont les plus importantes viennent de l’Autorité autonome palestinienne et les cadres du mouvement Fatah. « En plus, Le Caire qui a toujours été une partie clé dans les préparatifs des sommets arabes, ne montre guère  d’enthousiasme pour aider les Algériens à faire avancer une initiative à part entière ».

Dans les coulisses des premiers préparatifs du Sommet arabe en Algérie, il y a une impression en ce sens que certains partis et régimes arabes essaient d’ores et déjà d’affaiblir les efforts des Algériens qui quant à eux veulent un Sommet arabe exceptionnel et unificateur.

 

 

Cependant, il existe des données indiquant que l’Algérie est déterminée à compléter ses efforts et à rapprocher les vues, même si elle ne veut pas présenter au Sommet arabe de novembre, en tant que pays hôte, une version complète de son plan de réconciliation palestinienne, un projet soigneusement étudié dont certaines parties restent toujours ambiguës faute d’appui côté Autorité autonome ou pour éviter de contrarier certains régimes arabes.

En effet, les principaux obstacles persistent toujours sur la voie de la réconciliation, où la présidence de l’Autorité autonome ne veut faire aucune concession permettant de faciliter l’entente et la réconciliation avec le mouvement Hamas. L’article rappelle que la délégation du mouvement Fatah qui devrait participer au dialogue inter-palestinien est comme auparavant dirigée par Azzam Al-Ahmad.

 

 

Ce dernier est le représentant permanent, au nom de l’Autorité autonome palestinienne, du président Abbas et du mouvement Fatah pour les dialogues de réconciliation avec le Hamas. Le journal rappelle qu’Al-Ahmad a mené ces dialogues pendant plus de 7 ans. Il a toujours été l’un des faucons des plus rigides du mouvement Fatah à chaque fois que les efforts de réconciliations entraient dans les détails.

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