Avertissement de Téhéran à l'ONU
(last modified Fri, 11 Nov 2022 09:39:57 GMT )
Nov 11, 2022 09:39 UTC
  • Avertissement de Téhéran à l'ONU

Lors d'une conversation téléphonique jeudi 10 novembre avec le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a rejeté les tentatives de tenir une réunion spéciale du Conseil des droits de l'homme sur l’Iran, avant de mettre en garde contre les effets négatifs de cette action politique sur la coopération de l’Iran avec l'Occident.

Les développements régionaux et internationaux, la situation en Ukraine et au Yémen, ainsi que les négociations sur la levée des sanctions illégales contre l'Iran, figuraient au menu des discussions des deux parties.

En allusion au dialogue technique entre l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) et l'Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), M. Amir-Abdollahian a qualifié de positive la coopération entre les deux instances.

Téhéran a envoyé à Vienne une délégation technique pour mener des négociations avec l’AIEA sur le programme nucléaire pacifique iranien.

 

Le Directeur général de l'AIEA a également annoncé que l'équipe technique de cette organisation devrait se rendre prochainement à Téhéran.

 

Plus loin dans ses propos, le chef de la diplomatie iranienne a évoqué les récentes émeutes en Iran et dénoncé les interventions sécuritaires et médiatiques d'un pays arabe. Il a mis l’accent sur la poursuite du rôle de la République islamique d'Iran dans la prolongation du cessez-le-feu au Yémen et de sa coopération avec les Nations unies à ce sujet.

Amir-Abdollahian a une fois de plus fermement démenti les accusations infondées sur une prétendue livraison par l’Iran de drones à la Russie pour un usage sur le champ de bataille en Ukraine.

 

Il a vivement critiqué les positions et les actions contre-productives de certains pays. «  Contrairement à la Charte de l'ONU, un nombre infime de gouvernements occidentaux ont exploité les revendications pacifistes en Iran pour y propager la violence. Ils ont enseigné à fabriquer des cocktails Molotov et des armes dans l'espace virtuel et médiatique. Plusieurs policiers en sont morts et l'insécurité créée par la suite a offert un terrain propice à l'opération terroriste de Daech [à Chiraz] », a-t-il expliqué. 

 

 

 

Le Secrétaire général des Nations unies a pour sa part rendu hommage au rôle constructif de l'Iran dans la lutte contre le terrorisme et à ses efforts pour rétablir un cessez-le-feu au Yémen. Il a appelé à la poursuite de la coopération entre l'Iran et l'envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Yémen. 

 

 

Récemment, le ministre iranien des Affaires étrangères a adressé une lettre au président de l’ONU, déplorant l'absence de réaction du Conseil de sécurité à l’égard de l’attentat terroriste de Chiraz. « L'absence de réaction de certains membres permanents du Conseil montre qu'ils divisent encore les terroristes en bons et mauvais », a-t-il indiqué.   

Il convient de noter que certains gouvernements occidentaux prévoient de tenir une réunion spéciale du Conseil des droits de l'homme sur l'Iran.