Israël: Netanyahu ordonne l'expulsion des Érythréens

Le Premier ministre israélien a convoqué son gouvernement pour décider du sort des Érythréens. Une commission ministérielle, spécialement convoquée, dimanche 3 septembre, à la suite d’intenses émeutes des Érythréens dans les rues de Tel-Aviv au cours du week-end, a autorisé des arrestations massives, permettant à la police d’utiliser une procédure administrative particulière, qui exige moins de preuves pour placer un individu en détention.

Environ 30 000 migrants africains, originaires pour la plupart du Soudan et de l’Érythrée, se trouveraient dans le pays, nombre d’entre eux affirmant qu’ils sont des réfugiés de la guerre et victimes de l’oppression. La plupart des demandeurs d’asile sont arrivés en Israël depuis l’Égypte entre 2007 et 2012, avant qu’Israël ne construise une barrière le long des frontières de la Palestine occupée. 

« Ces récents événements ont franchi nos lignes rouges, et nous ne pouvons pas tolérer ces troubles et ces effusions de sang ; et nous exigeons que des mesures strictes soient prises contre les manifestants », a prétendu Netanyahu.

Benjamin Netanyahu a également ordonné aux institutions compétentes de préparer progressivement un plan visant à expulser tous les immigrants « illégaux » des territoires occupés.

Netanyahu a estimé que l’immigration illégale en provenance d’Afrique constituait une menace réelle pour l’avenir du régime sioniste et a déclaré : « Nous avons fait face à cette menace en construisant une barrière de sécurité à la frontière avec l’Égypte, mais il y a encore le problème de ceux qui sont entrés avant cette date. »

Il a ajouté : « Nous avons convaincu 12 000 d’entre eux de quitter Israël volontairement et grâce à des programmes spécifiques, nous avons proposé un certain nombre de mesures, mais malheureusement elles ont été rejetées par la Cour suprême. »

Les ministres ont également décidé d’envisager l’annulation des permis de travail des migrants et de proposer une nouvelle loi fondamentale quasi constitutionnelle sur l’immigration.

Samedi 2 septembre, Tel-Aviv a été le théâtre de violents affrontements entre des manifestants érythréens pro-gouvernementaux et anti-gouvernementaux et la police israélienne, a rapporté le journal israélien, The Jerusalem Post, faisant état du recours à l’usage d’une force excessive par la police.

Cette violente manifestation a été déclenchée devant l’ambassade érythréenne à Tel-Aviv en raison de la tenue d’une conférence de soutien à la souveraineté de l’Érythrée à l’ambassade de ce pays africain à Tel-Aviv.