Les Monstres sont-ils libérés ? Quel est le but de créer des légendes sur la prison Saidnaya?
Pars Today - L'une des discussions les plus fréquentes ces jours-ci dans les médias et les réseaux sociaux concerne la prison centrale de la ville de Damas appelée Seydnaya, dont les portes ont été ouvertes dans la matinée du 8 décembre, dont tous les les prisonniers, dont les éléments de Daech, ont été libérés.
Alors que la Syrie est devenue le centre des développements régionaux et mondiaux, de nombreux films et images attribués aux prisons de ce pays circulent dans le cyberespace avec une approche hollywoodienne. La plupart de ces vidéos sont fausses et leur objectif est de détourner l'attention du public des crimes des terroristes et des Occidentaux en Syrie et également de contribuer à justifier l'occupation sioniste dans la région.
Dans le même contexte, le quotidien Siasat-e-Rouz s'est penché dans une note sur les rumeurs qui circulent ces jours-ci à propos de la prison Saidnaya que vous pouvez lire ci-dessous :
Où se trouve la prison de Saidnaya ?
Construite en 1987, elle se situe à 30 kilomètres au nord de Damas, la capitale. La prison Saidnaya, de forme triangulaire, comporte deux parties. La première partie s'appelle le bâtiment rouge, qui regroupait les prisonniers politiques et civils, et la deuxième s'appelle le bâtiment blanc, où étaient séquestrés les prisonniers militaires.
La prison était sous la supervision de la police de sécurité publique syrienne rattachée au ministère de la Défense, et surtout après les événements de 2011 et la multiplication des attentats terroristes en Syrie, de nombreuses mesures strictes ont été prises à l'encontre des prisonniers de la geôle de la capitale. Certains détenus ont affirmé qu'ils étaient séquestrés dans la prison de la capitale depuis plusieurs mois sans tout procès.
Alors que des organisations de défense des droits de l'homme ont revendiqué certains mauvais traitements infligés aux prisonniers politiques en Syrie avant 2011, le nombre de prisonniers dans les principales prisons de Syrie a en outre augmenté pendant la dernière décennie, selon certains rapports internationaux et des annonces de groupes opposés au gouvernement syrien. Les exécutions et la torture de prisonniers, liés pour la plupart à des groupes terroristes, ont été également multipliées, toujours selon le même rapport.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme a annoncé en janvier 2021 qu'environ 30 000 personnes étaient incarcérées à Saidnaya. Certains rapports plus authentiques estimaient le nombre de prisonniers entre 10 000 et 20 000. Amnesty International a également rapporté en février 2017 qu'entre 2011 et 2015, c'est-à-dire après le début de l’émergence des groupes terroristes en Syrie, environ 5 000 à 13 000 personnes ont été exécutées dans la prison.
Les dessous des légendes sur la torture des prisonniers à Saidnaya
Les mauvais traitements dans les prisons syriennes, bien que ce soit un fait indéniable, mais une partie importante des prisonniers de Saidnaya sont des partisans des groupes terroristes, qui ont été récemment réactivés dans la capitale syrienne.
Les membres des groupes terroristes Daech et du Front al-Nosra (nommé aujourd’hui Hayat Tahrir al-Sham) ont commis de nombreux crimes contre des civils et diverses personnes en Syrie, de nombreuses personnes ont vu leurs photos et vidéos cette dernière décennie, et le peuple syrien en garde un très mauvais souvenir.
Néanmoins, dans le tumulte du changement de gouvernement en Syrie, certains ex-prisonniers qui veulent leur part du gâteau de l'après-Assad ont commencé à mettre en avant leur lutte contre le gouvernement de Bachar Assad et à exagérer la torture, qui leur a été imposée par les geôliers de la prison. L'une des plus importantes de ces rumeurs concerne une porte secrète qui menait de la cuisine de la prison à un sous-sol qui conduisait au bâtiment rouge et contenait 10 étages sous terre où étaient enfermés des centaines de prisonniers !
Ces affirmations, qui ressemblent davantage à des légendes, ont été faites dans le même temps que les recherches des forces de défense civile pour trouver de telles zones ont été infructueuses et que l'existence de telles cellules dans la prison a été fondamentalement niée.
La chaîne de télévision Al-Arabiya est l'une des sources médiatiques les plus importantes qui propagent des récits infondés sur ce qu'il appelle des « tortures brutales » dans les prisons de Bachar Assad. À cet égard, Al-Arabiya a affirmé sur sa page Facebook qu'il existait des dizaines de prisons secrètes en Syrie qui n'ont pas encore été localisées, l’allégation qui a été démentie même par les groupes au pouvoir en Syrie.
Les reportages d'Al-Arabiya à cet égard ont été pour la plupart fournis sans sources fiables et même le nom ou le statut professionnel des sources n’est pas mentionné. Cela montre ainsi que plutôt que d'être basées sur la réalité, ils étaient basés sur un chantage de propagande pour détourner l’opinion publique.
Des objectifs derrière la fuite des rumeurs
Bien que lors d’une mutation politique éclair, la fuite de telles rumeurs semble naturelle et que l'opinion publique du pays montre un intérêt particulier à savoir ce qui s’est passé en coulisse pendant le régime passé, le but de la propagation des rumeurs actuelles, qui ne sont pas négligeables en volume, et la nature des agents qui les ont médiatisées, démontrent que tout cela est planifié avec des objectifs précis en coulisses.
Alors que les terroristes au pouvoir à Damas se présentent comme des « courants jihadistes islamistes », ils ne réagissent pourtant pas du tout à l'agression militaire du régime sioniste, et même à l’égard de la présence militaire du régime sioniste en Syrie. L’opinion publique ressent ainsi une sorte de contradiction dans la parole et l’action des groupes au pouvoir. Il en ressort que le recours à un tel tapage médiatique ne vise qu’à détourner l’opinion publique des mouvements militaires des sionistes sur le sol syrien.
Mots clés : prison de Saidnaya, crimes israéliens, groupes terroristes, rumeurs en Syrie, Israël et terroristes