Survie par l'oppression : le sinistre projet sioniste pour Gaza
Pars Today – Un expert des questions de l'Asie de l'Ouest a affirmé que le projet d’occupation de Gaza par le Premier ministre israélien était une condition essentielle à sa survie politique.
Le Premier ministre du régime sioniste, Benjamin Netanyahou, désormais confronté à l'échec dans ses objectifs – notamment la défaite des combattants de la Résistance islamique de la Palestine (Hamas) –, promeut aujourd'hui, avec le soutien de ses ministres extrémistes, un projet d'annexion totale de Gaza. Un plan que le régime présente comme une "intégration", mais qui n'est en réalité qu'une occupation pure et simple de la bande de Gaza.
L'analyste spécialiste de l'Asie de l'Ouest, Giorgio Cafiero, estime que l'annexion de Gaza par Israël pourrait apparaître comme une manœuvre désespérée pour apaiser les partenaires extrémistes de Netanyahu.
« Netanyahu a toujours instrumentalisé les gestes nationalistes – comme l'expansion des colonies ou les provocations sur les lieux saints – pour afficher sa force et détourner l'attention des scandales ou de l'instabilité politique », souligne-t-il.
Cafiero a souligné : « Le Premier ministre israélien perçoit la participation continue des ministres extrémistes dans sa coalition non seulement comme un atout politique, mais comme une condition vitale pour sa survie au pouvoir. »
Dans cette analyse publiée sur le site New Arab, il ajoute :
« Netanyahu a systématiquement cédé aux exigences de ses ministres d'extrême droite ces derniers mois, même lorsque ces concessions ont accentué l'isolement international d'Israël ou exacerbé les divisions internes. »
Selon cet analyste politique, l'idée d'une occupation de Gaza, déjà évoquée par le passé, revient aujourd'hui avec plus de force. Alors que la pression monte sur Netanyahu pour maintenir sa coalition fragile, dominée par des forces extrémistes, il serait imprudent de considérer cette proposition comme une simple manœuvre politique.
Cet analyste estime que les déclarations de Netanyahu sur une "annexion" - qui équivaut en réalité à une occupation de Gaza - marquent un tournant dangereux vers une escalade irréversible.
Selon lui, cette dynamique, qu'elle soit temporaire ou durable, aura des conséquences profondes sur l'avenir de Gaza et la stabilité régionale.
Giorgio Cafiero déclare : "Le monde assiste à la famine à Gaza, où la faim tue quotidiennement des Palestiniens, y compris des enfants, dans cette étroite bande côtière, tandis qu'Israël continue d'utiliser la privation alimentaire comme arme de guerre."
"Ce qui subsiste, c'est un territoire palestinien en ruines, où la diplomatie a échoué et où un génocide se poursuit sous les yeux de la communauté internationale."
Parallèlement, le chercheur principal au King Faisal Center de Riyad, Joseph A. Kéchichian, a déclaré dans un entretien avec The New Arab :
"Le 'gouvernement' de Netanyahu est politiquement affaibli et doit constamment faire des concessions pour satisfaire ses membres les plus extrémistes. Dans ce contexte, il n'est pas surprenant qu'il envisage un projet d'annexion de Gaza."
"Même en cas d'annexion, la reconstruction de Gaza coûterait des milliards - des fonds qu'Israël ne possède pas, d'autant que peu d'investisseurs accepteraient de financer des projets visant à transformer cette bande de terre en 'Monaco du Levant', a-t-il ajouté.
L'annexion permettrait peut-être à Israël de s'approprier les ressources offshore [notamment le gaz naturel] comme propriété souveraine, mais ce vol pur et simple créerait immanquablement de nouveaux problèmes."