Israël : vengeance posthume du général
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L’agence de presse officielle turque a fait part d’un embelli dans les relations entre le Hamas et Téhéran après l’assassinat du général de corps d’armée Soleimani.
(last modified 2021-04-20T19:01:10+00:00 )
Jan 10, 2020 08:56 UTC
  • Israël : vengeance posthume du général

L’agence de presse officielle turque a fait part d’un embelli dans les relations entre le Hamas et Téhéran après l’assassinat du général de corps d’armée Soleimani.

Le Hamas a publié un communiqué officiel pour présenter ses sincères condoléances à l'occasion de l’assassinat de Qassem Soleimani par les Américains. Un message qui a suscité de nombreuses réactions chez les médias d'autant plus que le chef du bureau politique du mouvement Hamas, Ismaël Haniyeh, a contacté le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif avant de se rendre à Téhéran pour participer aux funérailles.

Dans la foulée, l’agence de presse officielle turque Anadolu écrit : « Plus le Hamas se rapproche de Téhéran, plus ce mouvement s’éloigne des monarchies arabes, surtout de l’Arabie saoudite ».

Omar Jaareh, analyste arabe, a confié à Anadolu que le Hamas avait finalement appris qu’il devait cesser de faire des concessions aux pays arabes pour pouvoir développer ses relations bilatérales. « Les communiqués, publiés par Riyad, où la monarchie saoudienne a qualifié le Hamas de "groupe terroriste", ont largement contribué à faire comprendre cette réalité au mouvement palestinien », a ajouté Omar Jaareh.

Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas lors d'une rencontre avec le commandant en chef de la Force Qods du CGRI (au centre), janvier 2019 à Téhéran. ©Fars News

Le 22 février 2018, Adel al-Joubeïr, ministre délégué saoudien des Affaires étrangères, a qualifié d’« extrémiste » le Hamas, lors d’un discours devant la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen, réunie à Bruxelles.

Dans ce droit fil, Aziz al-Mesri, un autre analyste arabe, a déclaré à Anadolu que les relations entre le Hamas et l’Iran étaient actuellement au beau fixe et qu’elles ressemblaient plutôt aux relations qu’ils entretenaient avant la crise en Syrie.

« La nouvelle composante du bureau politique du Hamas, élue il y a trois ans, est marquée par les personnalités pro-iraniennes, les relations tendues entre le Hamas et les monarchies du golfe Persique, à l’exception du Qatar et les dommages que le mouvement palestinien a subis en Syrie sont des facteurs qui contribuent à la décision du Hamas de se rapprocher de Téhéran », a expliqué Aziz al-Mesri, ajoutant que la participation d’Ismaïl Haniyeh aux funérailles de Soleimani et le fait que le responsable du Hamas l’a qualifié de « martyr de Qods » prouvaient bel et bien que le Hamas restait aux côtés de l’Iran. « Le déplacement de Haniyeh à Téhéran creusera un fossé encore plus profond entre le Hamas d’une part et l’Arabie saoudite de l’autre », a réaffirmé l’analyste.

De son côté, Mohammed al-Ayla, analyste politique, a déclaré, dans un entretien avec Anadolu, que les relations entre l’Iran et le Hamas étaient équilibrées et qu’elles n’avaient rien à voir avec les liens tendus du mouvement palestinien avec les pays arabes.