Idlib: la revanche du Hezbollah
Il fallait une riposte à la hauteur de la trahison : quelques heures après l'ultimatum lancé par le commandement militaire iranien en Syrie à Ankara, la Résistance a repris à peine quelques heures et au terme de l’une des contre-offensives les plus foudroyantes depuis le début de la guerre, la ville stratégique de Saraqib à l’armée turque et à ses mercenaires.
A cette opération militaire bien complexe participait la brigade spéciale du Hezbollah, Rizwan, cela même dont le nom fait froid dans le dos des sionistes. Trois jours plutôt à savoir le vendredi 28 février au soir, les officiers turcs pilotés par leurs pairs israéliens avaient pris de court le QG de la Force Qods à l’ouest d’Alep, et ce, en profitant perfidement des accords précédemment passés avec Téhéran.
«En déployant des militaires à Saraqib, la Russie compte mettre fin aux plans d'Erdogan de prendre le contrôle de cette ville. La tentative de la Turquie de lancer un assaut ou un bombardement de l'armée russe sera considérée comme une folie, car elle déclenchera inévitablement les frappes russes de même intensité et entraînera de nouvelles pertes dans les rangs des troupes turques qui déplorent quelque 200 morts dans ses rangs selon des bilans non officiels», note un expert à Avia.pro
Reste à savoir comment Ankara se comportera dans les heures à venir: lundi une délégation américaine conduite par James Jeffry, l’émissaire de Trump a débarqué à Ankara pour rappeler à Erdogan qu’il est avant tout un membre de l’OTAN. Ce mardi, la délégation se rendra à Hatay, province turque limitrophe d’Idlib pour y superviser le très probable déploiement des missiles Patriot. Il s’agit donc d’un début d’engagement militaire direct des USA dans la bataille d’Idlib que ses alliés de l’OTAN ont déjà perdue, un engagement visiblement destiné à contrer l’armée de l’air russe et syrienne et à créer cette fameuse zone no-fly anti-syrienne et russe.
C’est dire que le conflit entre dans sa phase finale : huit des 14 postes d’observation turcs se trouvent désormais exposées aux unités de missiles iraniens et de la Résistance alors que le bilan des pertes turques ne cesse de s’alourdir, et ce, sur fond des pétitions lancées à l’intérieur de la Turquie contre « la guerre d’Erdogan ».
Quant au ciel d’Idlib, le raid au drone du 28 février s’est paradoxalement servi de colmater une brèche : depuis 48 heures le nombre de drones turcs interceptés dépasse les 10, des unités de guerre électronique des forces alliées ayant pris d’assaut le ciel turc depuis Saraqib. Le piège est largement ouvert : un vaste assaut électromagnétique est mené sur des drones turcs ou exclusivement pour brouiller le signal GPS, au point d’avoir poussé la Turquie à réduire au minimum l'utilisation de ses drones.
Que peut faire Ankara de plus ? Employer ses F-16 pour attaquer des cibles au sol. Mais dans ce cas ses avions de combat ne peuvent utiliser que des missiles air-surface AIM-120, dont la portée est de 50 kilomètres. Ceci obligera les pilotes turcs à pénétrer dans l'espace aérien syrien, et la suite, on le saura d'ici quelques jours. La DCA syro-russe qui s'étend désormais jusqu'au sud turc attend son heure...