Idlib: 1ère bataille Israël/Hezbollah!
(last modified Tue, 10 Mar 2020 07:42:03 GMT )
Mar 10, 2020 07:42 UTC
  • Idlib: 1ère bataille Israël/Hezbollah!

Le 3 mars, une chose totalement inouïe s'est produite dans le camps de la Résistance libanaise : Les unités des forces spéciales du Hezbollah, Rizwan, se sont affrontés avec Israël par le truchement de l'une des plus puissantes armées de l'OTAN, à savoir l'armée turque avait jugé bon de rendre service à Israël, en prenant quelques jours plutôt pour cible le Hezbollah derrière la ligne du front.

Le 29 février en effet, le QG de la Résistance libanaise au sud d'Alep, bien loin du front d'Idlib, avait été la cible d'un raid aux drones simultanés (remake bien malhabile de l'attaque d'Ansarallah contre Aramco) que plus d'un observateur estiment avoir été planifié par les collègues israéliens des officiers turcs.

Une bonne vingtaine de drones équipés de missiles, et combinés aux batteries de roquettes téléguidé par satellite TRG-122 et des systèmes d'artillerie HIMARS se sont ainsi abattus sans aucun avertissement préalable sur les positions du Hezbollah, provoquant la mort de 9 membres de la force élite "Rizwan". Il va sans dire que le régime d'Erdogan, ami et allié de coulisse de Tel-Aviv, a tenté là le scénario d'une "attaque ciblée israélienne" à refaire. Depuis le 3 janvier et l'assassinant du haut commandant en chef de l'axe de la Résistance, Qassem Soleminai et ses compagnons à l'aéroport de Bagdad, la presse israélienne regorge d'ailleurs d'articles plaidant en faveur d'un assassinat ciblé du secrétaire général du Hezbollah. Le projet, estime cette même presse, pourrait d'ailleurs s'élargir aux combattants aguerris de la Résistance qui, on le sait," déployés le long des frontières syriennes avec Israël, soit à proximité du Golan occupé, attendent leur heure.

Mais le scénario Turquie/Israël a tourné court : trois jours plus tard, cette même force d'élite du Hezbollah a réalisé l'un des plus beaux "coup miliaires" qui soit, depuis le début de la guerre en 2011 : A Saraqib, les soldats de Nasrallah ont lancé un raid éclair en pleine nuit, mettant ainsi en scène leurs capacités bien larges de récupération tout comme leur performance militaire, soit deux éléments que les amis israéliens d'Erdogan ont tout intérêt à prendre en compte avant qu'ils ne veuillent déclencher une guerre. Les stratèges israéliens ne devraient surtout pas oublier qu'à Saraqib, ce qui a été mis en échec, fut ni plus ni moins l'OTAN.

Personne n'ignore en effet comment la France, la Grande-Bretagne pour n'en citer qu'elles, appuient depuis le ciel et la mer méditerranéens les efforts de guerre d'Erdogan. Qu'ils perdent en moins de trois heures à Saraqib face aux combattants acharnés de Rizwan, cela devra donner à Tel-Aviv une petite idée s'il veut se mettre à jouer au coup de drone face au Hezbollah. La contre-attaque a eu lieu de nuit et elle n'a duré que quelques heures face à une armée turque ultra-équipée, ayant des positions bien fixes et donc défendables et qui planifiait une poussée vers Talhiya pour faire une percée sur le front et parvenir à al-Hader via Tel el-Eiss. Bien des forces régulières ne sauraient mener des combats de nuit sans reconnaissance et répétitions au préalable et faire suivre des ordres en  attaquant l'ennemi ( terroristes pro-Ankara) à partir de différentes parties d'une zone donné de combat.

Mais la force spéciale Rizwan a su le faire: elle s'est fiée à sa capacité de navigation pour s'infiltrer à l’intérieur des positions des terroristes, secondées par des drones et des unités d'artilleries turco-otanienne. En trois heures de combats nocturnes, les terroristes ont fini par être encerclés, sans trop comprendre ce qui leur arrivait et tirant dans toutes les directions. Décidément  l'appui des dizaines de radars et de satellites US/OTAN ne leur a pas été de grand recours. Ce n’e fut qu’aux premières heures du matin que les mercenaires de l'axe US/OTAN/Israël ont compris dans quelle situation difficile ils se trouvaient et la reculade n'a pas tardé... Il y a quelques jours et à l'occasion de l'anniversaire de la libération d'Alep, le président Assad a promis à la nation syrienne que la totalité des territoires syriens occupés sera libérée. Et ce n'est pas une parole en l'air quand on compte à ses côtés l'armée du Hezbollah...


 

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