Ansarallah met en garde les USA
Le gouvernement de salut national yéménite a critiqué les propos du représentant américain à l'ONU, affirmant que les partisans de la coalition saoudienne cherchaient à imposer une paix suivant la vision occidentale
Selon Press TV, le gouvernement de salut national du Yémen a subordonné tout cessez-le-feu et la paix dans ce pays déchiré par la guerre à l'arrêt des attaques de la coalition saoudienne.
« Aucun appel à la paix n’est sérieux tant qu'il n'inclut pas la levée complète du siège du Yémen. Et à cet égard les appels à la paix de certaines parties internationales ne sont qu’une perception et une interprétation sélective-occidentale de la paix. Or la paix, la vraie, est soit pour tous ou soit pour personne », a déclaré vendredi soir Mohammad Abdul Salam, le porte-parole d'Ansarallah et le chef de l'équipe de négociation yéménite.
Hier, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, lors d'une réunion avec le ministre saoudien des Affaires étrangères à Riyad, a qualifié le gouvernement de salut national yéménite de l’origine de la crise dans le pays et a appelé le Yémen au cessez-le-feu, affirmant que cela était la seule voie vers la paix.
Les déclarations d'Abdul Salam le vendredi 16 avril répondent aux propos du représentant américain auprès des Nations Unies. Lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU concernant le Yémen, Thomas Greenfield a qualifié Ansarallah de l’origine de la situation actuelle au Yémen, sans évoquer ni critiquer le rôle de l'Arabie saoudite dans la crise yéménite.
Il y a deux mois et à la fin de la sixième année de l'invasion militaire du Yémen, l'Arabie saoudite a proposé la soi-disant initiative de la paix au Yémen.
Cependant, le gouvernement de salut national yéménite, a qualifié le plan de la coalition saoudite d'irréaliste et une répétition des revendications des agresseurs, et a appelé à la fin des frappes terrestres et aériennes et à la levée du siège de six ans du Yémen comme un premier pas vers un cessez-le-feu dans le vrai sens du terme.
Les déclarations de Mohammad Abdul Salam condamnant les paroles de Thomas Greenfield interviennent alors que Mohammad Ali al-Houthi, membre du Conseil politique suprême yéménite à son tour en réponse à la déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU a décrit ce dernier comme le responsable des souffrances du peuple yéménite pour la sixième année consécutive. Mohammad Ali al-Houthi écrit sur sa page Twitter: « La déclaration du Conseil de sécurité est exactement ce que nous avions envisagé avant la réunion, et elle montre le manque de normes et l'approche honnête du Conseil ».
